Parfois un geste, un sourire ou un encore un regard suffit, comme entre Stefan et moi. On a pas toujours besoin de parler pour se faire comprendre quelque chose. La preuve ... Une fois Stefan sur la moto, j'enfile mon casque, grimpe derrière lui et enlace sa taille, en souriant lorsqu'il me dit qu'on y va. J'adore la moto mais par contre, j'aime moins être derrière. J'ai pas confiance aux gens qui conduisent à part moi. C'est bizarre mais c'est comme ça. Pourtant, je fais un bel effort avec Stefan car après tout, c'est mon amoureux et je ne peux que la lui donner. Accrochée à lui, j'observe le paysage en évitant de penser que ce n'est pas moi qui manoeuvre.

Enlacée à la taille de Stefan, je le laisse nous conduire là où il en a envie, prenant confiance au gré du petit voyage que nous nous offrons. Au départ, j'étais réticente mais ma peur d'être passagère s'est vite envolée au final. J'observe le paysage, blottie contre lui et souris en voyant la direction qu'il prend. Lorsqu'il s'arrête, je suis excitée comme une puce en fait. Je sais pas s'il l'a fait exprès ou non mais l'endroit dans lequel il s'est arrêté est juste magique car c'est un café de motards. Un pieds à terre, je descend de la moto et retire mon casque. C'est parfait. Tu connais ?

Je suis surprise que Stefan ai eu l'idée de m'emmener dans cet endroit que je chéri tellement. Fan de moto et moi-même motarde, officiellement dans l'un des nombreux clubs féminins du pays, ce genre d'endroit, c'est pas nouveau pour moi. J'en connais beaucoup, à la pelle je dirais, ce qui fait que je suis agréablement surprise. Descendant de moto, je suis comme qui dirais, excitée par cette virée que l'on s'apprête à faire ensemble. Let's go. ! Un sourire aux lèvres, je lui adresse un petit clin d’œil complice avant qu'il ne me prenne la main. Entrelaçant mes doigts aux siens, je le suis jusqu'à l'intérieur du petit bar pour motard dans lequel nous venons d’élire domicile pour quelques temps.

Au risque de passer pour une débutante, je ne suis pas en soirée mais en sortie avec mon amoureux alors je ne vais, cette fois-ci, pas me défoncer la tête à la bière ou au whisky comme on a coutume de le faire ici. M'avançant vers le bar à ses côtés, je souris aux quelques connaissance que j'ai, en salue quelques autres et finit par m'arrêter au bar, plongeant mon regard dans celui de Stefan. Un coca, ça m'ira très bien bébé ... Je souris doucement tandis que mon regard se pose sur le billard. Tu sais y jouer ?

Je souris lorsqu'il passe commande pour nous. Un coca pour moi et une bière pour lui. Mon problème c'est que je suis joueuse et très gourmande. Lorsque j'ai mon nez dedans, j'ai du mal à en sortir. Je préfère donc m'abstenir sur l'alcool puis je veux pas forcément qu'il découvre mon côté soûlote même si c'est occasionnel et heureusement. Je lâche sa main et passant mes bras autour de son cou, je me met légèrement sur la pointe des pieds pour atteindre ses lèvres sur lesquels je dépose les miennes. Je t'aime ... Pourquoi ? Parce que j'ai envie de lui prouver mon amour. J'ouvre de grands yeux à ce qu'il dit. Pardon ? C'est moi la meilleure et je vais te le prouver, allons-y. ! Un air de défi sur le visage, je m'écarte de lui pour aller rejoindre le billard, prêt à lui flanquer la raclé du siècle.

Cette soirée s'annonce très bonne. Je sais jouer aux billards à force de fréquenter ce genre d'endroit ou ce jeu prime sur tout mais surtout parce que Freddy ou Elíaz, je ne sais plus, m'y avait appris à jouer il y a très longtemps maintenant. Mes débuts étaient désastreux mais aujourd'hui, je suis devenue une vraie professionnelle qui aime écraser du monde sur son chemin pour atteindre la victoire. Ces trois petits mots me réchauffe le cœur, comme à chaque fois qu'il les prononce. Nos lèvres caressant celle de l'autre, je prolonge langoureusement, taquinant sa langue de la mienne avant de me séparer de lui pour rejoindre le billard. On pari quoi ? Le pari confirme le défi, ce qui rend nettement meilleur le jeu et comble l'excitation à son maximum.