Le soleil se couche, laissant peu à peu la lune apparaitre, assis sur le rebord de la fenêtre du centre pour ado, je fume encore et toujours caressant mes lèvres avec l'ongle de mon pouce. Le mégot écrasé dans le cendrier, je descends de mon perchoir avant d'aller remettre mon manteau pour sortir.

- Tu devrais arrêter de sortir le soir...
JE sais.
- Mais qu'est ce que je vais bien pouvoir raconter?
Ce que tu veux.

Mes réponses sont toujours brèves et souvent je n'écoute jamais rien ni personne, après avoir réussi a sortir sans me faire prendre, je vais me cacher dans une ruelle au plus loin du regard des gens, au plus sombre pour être caché et je sors mon boitier a lunette ou je range ma mixture. J’enlève mon manteau en relevant ma manche et je retiens ma respiration en me piquant le bras. Tremblant je lâche l'arme levant subitement le visage en respirant bruyamment par la bouche et je ferme les yeux en me mordant la lèvre inférieure.
(pense: trop chargé, trop lourd, mon corps n'assume pas la...)

J'ai la tête qui tourne, j'ai mal au crâne, j'ai envie de vomir. Je ne me sens plus du tout bien, il faut que j'arrête de snifer. Au début, la drogue me faisait plâner, maintenant c'est carrément le contraire, quand j'en prends j'en deviens malade, certains me disent que je devrais arrêter car je frôle l'overdose, mais merde, je m'en fou, personne ne me retient ici alors bon. Je quitte l'appartement d'un pote, malgré qui a voulu me retenir, j'ai fini par le menacer, et qu'il devait vraiment me foutre la paix. Je remets mon gilet, un peu n'importe comment certes mais au moins comme ça je n'ai pas froid. J'hésite à mettre mes lunettes de soleil, mais on est le soir, je vais passer pour un mongole ou un beau goss qui veut encore péter plus haut que son cul donc, tant pis, les gens sauront bien vite c'est quoi ma raison de vivre. Je tourne dans une ruelle sombre, en général on ne trouve que des drogués, des clochards ou bien autre déchets de la société, et je m'inclue dedans. Je relève la tête en entendant un bruit, je fronce les sourcils et ferme à moitié mes yeux pour mieux voir avant de m'avancer vers la silhouette que j'aperçois. Oh ? Oh toi ...y'a quoi ? Même pas capable de faire une phrase correcte, obligé de couper court. Je m'avance vers lui, je ne me suis jamais senti aussi mal de ma vie, je ne comprends pas pourquoi mon corps réagit comme ça, en tout cas, mieux vaut ne pas trop me secouer, je risquerais de vomir.

J'ai chaud, puis la seconde d’après j'ai froid, mes mains sont moites et je transpire abondamment. Mon coeur bat vite et fort, il me menace de lâcher a tout moment et retenir ma respiration ne sert a rien. Je respire tellement fort que j'ai peur d'attirer des passant trop curieux, mes veines meurtri ressorte sur le point d'éclater elles aussi a force d’être torturer par tous les liquides que je test avant de les donner aux autres. J'avais commencé petit, comme tous l'herbe fut ma première drogue, puis ceci entraine cela et mes fréquentations n'ont rien arrangé. Mais entre l'injection et le snif, j'ai fait mon choix même si je n'aime pas les piqure. Un bruit de pas trainant s'approche de moi, faible je n'ai pas le courage de me lever tant mon coeur me tape au tempes et m'étourdis. Cependant... Cette voix me dit vaguement quelque chose, je baisse ma manche ne voulant pas perdre face devant lui

Morphé...
Je me sens sale, nul et pathétique... Je suis toujours seul quand je sombre, n'aimant pas que l'on me voit dans un état misérable sauf quand on m'oblige a me piquer devant les yeux de tous.
Ce n'est pas ce que tu crois...
(pense: pourquoi j'ai dit ca?)
Je baisse la tête en me mordant la lever inférieure en entendant le son de ta voix, tes phrases courtes toi aussi tu dois êtres HS

Je fronce les sourcils, tiens comment il connait mon prénom celui la ? Je dois m'acheter des lunettes, j'ai du mal à voir clair et je n'ai pas envie de faire des efforts de ce côté là. Je passe ma main sur ma tête, mais cette voit m'est très familière, même un peu beaucoup. Flûte, Angel. Je m'assois par terre, ouch, le sol est bas, je ne m'en suis jamais rendu compte, mais ce que je sais, c'est que la terre tourne, et beaucoup trop vite à mon goût. Je ne comprends pas où il veut en venir par ce n'est pas ce que je crois, mais pourtant c'est ce que je crois voir, je ne suis pas aveugle. J'hausse les épaules soupirant un peu puis je regarde le sol. Tu sais je m'en fiche tu fais ce que tu veux, c'est ta santé pas la mienne. Moi je ne me bats plus pour ceux qui croient que leur vie c'est qu'un jeu. Bon en même temps je suis mal placé mais, en ce moment tout va mal, et je n'ai jamais abusé autant, mais je crois que je vais arrêter pendant quelques semaines, ou quelques jours car ça me fait un très mauvais effet. Je joue nerveusement avec mes doigts, ne relevant pas le regard vers Angel, je ne sais même pas, si je serais capable de le regarder droit dans les yeux très longtemps.

Plus les secondes passent, plus je me sens bien, mais plus je me sens bien et plus je ne suis plus du tout maitre de mon corps. Voila la seule et unique chose que j'aime en me piquant, pendant un petit temps, relativement court je ne suis plus Angel, je suis quelqu'un d'autre. Une personne heureuse, sur d'elle, une personne qui est tout a fait mon opposé, en me droguant je retrouve l'adolescence que j'aimerais vivre, le répondant, les faits et gestes que j'aimerais avoir alors que d'habitude je n'ose pas.

Je me relève sortant mon paquet de cigarettes de derrière mon pantalon en glissant une entre mes lèvres que j'allume par la suite. Une première bouffée inspirée, recrachée et je te regarde par terre un sourire aux lèvres.
Quand on ne veut pas entendre la réponse de certaines questions, on évite de les poser.
Genre de chose qu'en règle général je ne me permet jamais de dire, je glisse a nouveau la cigarette entre mes lèvres. Pas besoin d'être télépathe pour savoir ce que tu penses, enfin depuis le temps qu'on se "fréquente" tu as toujours plus été comme un grand frère... Un grand frère que j'ai toujours déçu, j'ai essayé... Pour que tu sois fier, mais j'ai toujours échoué.

Je m'avance près de échafaudage de l'immeuble pour avoir accès au toit et je monte a l’échelle alors que je sais très bien que je n'en suis pas capable. Arrivé a une certaine hauteur mes pieds lâchent et je me balance dans le vide tenant le barreau fermement entre mes mains la cigarette tombant de ma bouche pour s'écraser au sol.
Dit Morphé, tu crois que les humains peuvent voler?
Et d'un coup je lâche tout, sentant mon coeur faire l’ascenseur alors que je me dirige vers le sol.

Honnêtement? non je n'ai pas conscience du danger et je réfléchis encore moins aux conséquences de mes actes. Un des inconvénients... hormis le faite que je me sens bien, c'est de ne vraiment plus me contrôler, la encore je fais la première connerie qui me passe par la tête et je m'affiche royalement devant celui a qui j'aimerais plaire. Si j'avais su que je croiserai Morphé ce soir dans la rue, je me serait abstenu... Enfin j'aurais essayé, mais la c'est trop tard.

Je lâche le barreau sans avoir peur de comment j’atterrirais en bas, en faite cela ne m'avait même pas effleuré l'esprit jusqu’à ce que j'heurte un corps dur, mais mou de plein fouet. Yeux clos, il me faut quand même quelques secondes pour les ouvrir et me remettre les "idée en place".
(pense: comment a t'il fait?)
Je vois la distance que tu as parcouru dans un temps record malgré ton état Peu à peu je sens cette assurance partir, j'en profite pour rester contre toi serrant fortement ton haut entre mes mains.
Merci!!
(pense: pourquoi tu as fait ca tu aurais pu te blesser)

La chut du morale est sévère et me déstabilise, les larmes me monte aux yeux, mais je me mords la lèvre inférieure pour que rien ne coule.
Tu n'as... pas trop mal? Dis je d'une voix plutôt hésitante et je me redresse pour t'aider aussi a te redresser. Je suis vraiment... Désolé... Excuse moi... Je m'en veut d'avoir risquer ta vie pour une chose aussi futile, mais je ne peux pas te promettre de ne plus recommencer.

Rien de tel pour me déçevoir, je te trouve encore plus déçevant quand je t'ai en face de moi, non je dirais même plus, sur moi, à m'écraser, à vouloir faire comme si tu voulais voler. Oui tu n'as sûrement pas conscience mais c'est comme ça. Je me retrouve sur le sol, tu n'es pas lourd non, mais vu comment tu m'es retomber dessus, mon dieu j'ai l'impression de m'être manger une voiture de plein fouet. Je gonfle mes joues, j'ai mal sur le coup, mais là je ne sens plus rien, une légère douleur, mais j'ai peur de ce que je vais ressentir par la suite. Mon dieu, je vais m'inscrire dans le livre des records, je n'ai jamais fais un effort aussi sur-humain mais, en même temps, c'est Angel, donc ...Tu me serres, je ferme mes yeux De...rien .. Dis-je difficilement puis je me redresse, je me touche à peu près partout sur le ventre, les côtes mais je n'ai rien de cassé à première vue, comme je l'ai dis je verrais les dégâts demain. Tu te redresses et tu m'aides à me redresser, je te remercie et je prends ta main mais je manque de tomber, outch ...on dirait bien que j'ai pas supporter le poids de ta chute. Aïeoutch ...Si. Bon encore une fois, je pense que je n'ai rien de cassé, juste le traumatisme et c'est tout Ca va aller ...je pense. Je secoue la tête quand tu t'excuses, non ...je n'en veux pas, je ne les veux que quand tu ne seras plus dans cet état là, je veux des excuses sincère, je ne sais même pas si tu en es conscient et ...c'est ça qui me fait le plus de mal. Je retourne m'assoir où l'on était, une main sur mes côtes Ca va passer ...on attend un peu avant de quitter cet endroit ..

Avec la vitesse de chute tu as vraiment du me sentir passer, d'ailleurs quand je me redresse, tu te tâtes absolument partout. Lèvres pincées je te laisse faire jusqu’à ce que tu daigne te redresser quand je te propose indirectement mon aide. Je retrouve petit a petit ma lucidité, je regarde l’échelle puis toi successivement, j'aurais pu me faire tellement mal si tu n'avais pas été la, j'aurais pu te faire relativement mal aussi. T'aidant a t'assoir, je reste tout de même vexé que tu n'ai pas accepté mes excuse, d'un coup, je fut pris d'un soudain vertige, main posée sur ma tête je fais quelques pas en arrière et je me tourne pour m'appuyer sur le mur. Je vomis absolument tout ce qui était dans mon estomac et même si qu'il n'y était pas, puis je m'essuie la bouche a revers de main en me raclant la gorge.

Oui... j'ai trop chargé... réponse a la question que je voulais éviter. Je me mets a tousser puis je regarde le creux ma main ou une petite tache de sang vient de se former. Je l'essuie vite fait contre me pantalon avant de prendre plusieurs chewing gum menthe forte pour faire passer le gout horrible du vomis. Je reviens toi au moins un mètre nous sépare, j'ai honte et si je m'approche, j'ai peur que tu me repousses. Te regardant du coin de l’œil, je vous que tu as une main sur tes cotes.
(pense: tout es de ma faute)
oui bien sur.
Je renifle silencieusement et je m'empare de ta main la plus proche de moi, déposant un bisou dans le creux de ta paume, je frotte ma joue ensuite contre cette dernière et je m'allonge posant ma tête sur tes cuisses. Je serre fort ta main pour la garder tout contre ma joue yeux clos
Je ne peux pas t’amener a mon centre, c'est dur d'y rentrer tout seul alors 2 je n'imagine pas. Je te raccompagnerai chez toi et je te soignerai pour me faire pardonner, s'il le faut je te ferais même a mangé.
(pense; s'il y a quelque chose au frigo ou aux placards ce que je doute)

un frisson me parcours le dos en me donnant la chaire de poule quand je sens ta main caresser mon visage. Je voudrais sourire, mais je n'y arrive pas, il n'y a que chouté que j'arrive a extérioriser convenablement ce que je ressens pourtant il s'agit la d'une chose banale...
Je vais avoir des problèmes avec l'assistante sociale... J'ouvre les yeux serrant ton pantalon entre mes mains. A force de découcher. Mes ""amis"" ne peuvent pas me couvrir indéfiniment,un jour ou l'autre les pions s’apercevront de mes absences à répétition, l'assistante elle l'a déjà remarquer en tout cas. Mais je serais bien mieux avec toi... Chez toi qu'avec eux la bas ca c'est sur.

Immobile je fixe intensément tes chaussures, bien qu'elle ne soit pas si intéressante que ca, puis je me redresse en acquiesçant de la tête et je t'aide a te relever. C'est juste dans des moment comme ca que je me rends compte de notre petite différence d'age... Toi tu es un homme, tu as un appart', moi je suis un gosse obligé de vivre dans un centre pour mineur parce que je n'ai pas de famille.
Glisse ton bras autour de mes épaules je vais t'aider a marcher.
Je glisse mon bras autour de tes hanches et je pose l'autre sur ton ventre pour te stabiliser.
Tu habites loin?
Heureusement qu'il fait noir et que tu ne me vois pas, mon visage est écarlate, une soudaine bouffée de chaleur rien que de me dire que je vais être seul avec toi. D'habitude on est toujours en groupe et je skoitte toujours le canapé affalé dessus comme un caca, mais cette fois nous seront qu'en tête a tête. Je commence a marcher doucement en te regardant plutôt inquiète.
Dit le si je vais trop vite ou si tu as trop mal on fera des pauses.

J'essayerais de t'aider ...oui.Comme je l'ai toujours fait. Et puis de toute façon, je t'aiderais également à arrêter la drogue, j'arrête si tu arrêtes et puis voilà, le temps que tu n'arrêtes pas, je continuerais, quitte à mettre la même dose que toi et ne pas supporter, au moins, j'espère que tu auras de quoi vouloir arrêter. Je t'adresse un petit sourire, tu es tout mignon de me dire ça, c'est chou. Tu te relèves et tu m'aides, je te remercie puis je gonfle un peu mes joues, oh mon dieu, demain j'appellerais un médecin ou je ne sais quoi, pour être vraiment sûr que je n'ai rien. Je glisse alors un bras autour de tes épaules n'y mettant pas tout mon poids non plus puis je me mets à marcher, pas trop vite, pas trop lentement. Non, j'habite à quelques pas d'ici, ça va on a de la chance. Je secoue la tête à ce que tu me dis, non je suis un costaud, du moins je l'espère. Je fini par arriver devant chez moi, je sors mes clefs puis j'essaye d'ouvrir la porte d'entrée et je la pousse tant bien que mal avec ton aide et je te regarde L'ascenseur ne marche plus, il va falloir monter à pieds ..

J'ai l'impression que tu me prends pour un imbécile simple d'esprit, je le vois, je le sens que tu as mal et je sais aussi que tu assagies la chose pour ne pas que je m’inquiète. Ca ne date pas d'hier de toute façon, tu as toujours fait en sorte que je sois le moins impliqué possible, indirectement j'ai toujours compté sur toi parce que tu es bien le seul et l'unique qui cherche a me sauver. C'est encore chose que je pense, mais que jamais je ne dirais a voix haute, si j'en suis la c'est grace a toi sinon je me connais j'aurais pu tomber encore plus bas...

J'ai ce qu'il faut pour te soulager le temps d'une nuit... On commence a marcher vers ton appart. J'ai de la cortisone avec moi.
La panoplie du parfait petit drogué, qui en plus se fais des injections pour calmer la douleur, je ferme les yeux.
(pense: pitié, ne me demande pas pourquoi j'en ai)
Ca risquerait de te décevoir encore plus, mais pour ce soir tu en a plus besoin que moi.

[i]En effet on arrive relativement vite a ton appartement, toi aussi ce n'est pas le grand luxe, mais au moins tu n'es pas dehors. Je te tiens fermement pendant que tu cherches tes clés et on pénètre dans la bâtisse, l'odeur me fait monter les larmes aux yeux.
Tu deal ici?
parce que c'est très loin de sentir de parfum ou la femme coquette bien au contraire. On avance près de la cage d'escalier, j'allume la lumière en même temps et je te regarde.
N’espère même pas que je te porte.
C’était censé être une petite blague "marrante", enfin j'aurais peut être du rire pour le faire comprendre, la tu vas plus prendre ça pour un reproche.
(pense: tu es un abrutit voila tout)

Je te ferais quand même l'injection, laisse moi prendre soin de toi comme tu essais de le faire avec moi.
Pour une fois que c'est moi qui peu te venir en aide, tu ne vas pas me repousser, enfin je le croyais jusqu'à ce que...BIM mange toi ca en pleine poire. En toute honnêteté, je ne pensais pas que me prendre un de mes propres reproche dans la tete me ferait autant de peine. Niveau subtilité je crois que l'on se rejoint et c'est vrai que d'un coup d'un seul tu m'as refroidi. J4ai encore perdu une occasion de me taire, alors que oui en effet je connaissais la réponse. Mon cœur se déchirer, quand tu enlèves ton bras de mon épaule en montant seul les escaliers, baissant la tête, je regarde intensément le sol en jouant nerveusement avec mes mains. J'ai envie de partir, mais je reste la paralysé devant la cage d'escalier a ne pas savoir quoi faire.

J'eus un petit sursaut surpris quand tu me dit de venir et moi qui croyait que tu ne voulais plus me voir. J'ouvre les yeux en relevant la tête, acquiesçant par la suite.
Oui j'arrive.
En une enjambée je te rejoins, mais stoïque je ne sais pas trop quoi faire, dois je t'aider? te laisser te débrouiller... Tout es si flou et si compliqué, j’avale très difficilement ma salive. J4ai envie de me jeter a genoux devant toi et d'implorer ton pardon, mais est ce que ca serait vraiment utile? a part me payer une honte monumentale je ne pense pas. Je te prends a nouveau contre moi et je t'aide comme je peux a monter les escaliers.
Tu va y arriver, j'ai confiance en toi. Tu es fort et tu as de la volonté, ne faiblit pas et avance et si tu tombes je serais la pour te rattraper.
J'ai encore raté une occasion de me taire, voila encore une phrase qu'il pourrait aisément retourner contre moi.

mes encouragements étaient fait pour te motiver afin que tu ne faiblisses pas, j'ai une trop grande gueule comparé a mes muscles, si tu avais failli on aurait été 2 a dégringoler dans les escaliers. Je n'ai deja pas la force de me rattraper moi meme quand je tombe, alors une autre personne... Je n'ose meme pas l'imaginer. C'ets doucement et surement que l'on arrive devant la porte de chez toi, tu es essoufflé et moi je suis en sueur a chacun son truc. C'est tout un sport, surtout pour moi de monter autant d'etage, d'habitude je prends l’ascenseur, tres tresl oin d'être sportif. Vu tout ce que je prends, je crois que mes poumons claquerais si je venais a en faire. La porte ouverte, je t'aide a marcher jusqu'a ta chambre et je t'assoie sur le lit, 'aidant a retirer ton manteau et ton tee shirt. Je bouge tes bras délicatement prenant quelques précautions, apres tout quelque chose est peut etre fêlé.

Reste tranquille, je reviens.
JE disparait dans la salle de bain cherchant comme tu m'as autorisé des produit dans ta pharmacie, en effet je trouve tout ce dont j'ai besoin. JE me griffe le dessus de la main pour ne pas craquer, la substance est la devant moi, je n'ai qu'à tendre la main et m'en emparer... Son appelle est de plus en plus fort, je n'ai pas la volonté de dire non ou arrêter.
(pense: faible..)
Je sens les larmes me monter aux yeux, un shoot, juste un petit Morphé n'en saura rien... Je me laisse tomber a genoux a terre serrant le rebord de l'evier entre mes mains tout en tremblant. C'est dur... J'ouvre les yeux en respirant de plus en plus fort, je trouve au fond de moi le courage de fermé la porte et dire non a la débauche, mais pour combien de temps...

JE reviens a toi presque 15 minutes plus tard, mon esprit torturer affecte également mon visage qui devant toi est décomposé.
(pense: soit fier j'ai résisté...)
Je sort de mon autre poche l'aiguille qui contient la cortisone et je m'assois près de toi, anxieux et toujours ruisselant de sueur... Tu m'en fais faire des choses. Sans te demander l'autorisation, je me permet de tâter ton corps, pour sentir si quelque chose cloche ou pas.
Apparemment c'est juste le contre choc de ma chute, rien ne semble fêlé ni casser, dit moi ou est la douleur la plus insupportable, je ne peux te faire qu'une injection, après je te ferais un bandage serré.

Je garde mes doigts pressés doucement contre l'endroit qui selon toi est le plus douloureux pour ne pas le perdre. Dans mon autre main se trouve la seringue avec la cortisone, j’enlève le capuchon avec mes dents le crachant sur le matelas. Je lève la tête pour te dire que je vais piquer, mais de voir ton regard peser sur moi... J'en perds mon latin et a nouveau je me mets a rougir. Ton regard troublant me déstabilise.
(pense: ne me regarde pas comme ca, je me sens suffisamment coupable)
Je pince mes levres et je baisse la tête fixant ton torse des yeux. Tu es beau, assez musclé pour etre bien fait et bien sculpté. Tu finis par soupirer, je te regard un court instant avant de me racler la gorge.

Surtout reste décontracte, ferme juste les yeux si tu en a besoin, j'y vais.
Non je ne te demande pas si t'es près, de toute évidence je dirais que non, si j'ai bonne mémoire tu n'aime pas les aiguilles, tu restes qu'aux lignes et aux joins. J'enfonce sans grâce l'aiguille en toi et je t'injecte la cortisone, cela devrai juste cibler les cotes, pour le reste je ne peux pas faire grand chose.
C'est fini.
Je pose la seringue sur ta table de nuit et je m'empresse de te faire quand même un bandage bien bien serré pour bien maintenir les côtes par mesure de précaution. Ta question me dérange, je fronce les sourcils en regardant mes cuisses, serrant les poings que je pose sur mes rotules.

Tu me croirais si je te disais que... Je n'ai rien fais. Je sens a nouveau les larmes me monter aux yeux. Tu dois me croire... J'ai...j'en... JE voulais. JE ne sais pas comment formulé ma phrase. Mais j'ai résisté. Je fond complètement en larme en plaquant mes mains contre mon visage, le pourcentage de chance pour que tu me crois est tellement faible... J4ai limite envie de dire inexistant.

Je te vois tirer une gueule pas possible quand je te fais le bandage, je me mords la lèvre inférieure.
Excuse moi de te faire mal, mais la tu devrais allé mieux la.
J'ai tellement l'habitude de te décevoir que j'étais persuadé sur tu n'allais pas me croire, d'ou le fait que je me suis à pleurer comme une loque devant toi. Je ferme les mains et je me frotte énergiquement les yeux, barbouillant de traînées, mon visage tout de noir. Tu te rapproches de moi en me serrant doucement contre toi, mes bras tombent mollement le long de mon corps. Je n'ose te toucher par peur de te blesser a nouveau, je crois que j'en ai assez fait pour ce soir. Tu déposes un bisou sur ma tempe, tu es si doux, si gentil avec moi... Une de mes mains se pose sur mon coeur et je ferme le poing serrant mon tee-shirt entre mes doigts.

(Pense: non calme toi, il va finir par entendre oh combien tu bat vite et fort quand tu es proche de lui)
Je ferme les yeux, tes papouilles m'apaisent et me font le plus grand bien.
Morphé... Dis je dans un petit murmure alors que tu m'entraînes avec toi contre le matelas. J'ai la gorge nouée et un noeud à mon estomac se forme, l'impression que cette situation est trop belle pour être vrai. J'ai rêvé je ne sais combien de fois que tu t'occupes de moi, que tu me tires tendrement contre toi, que tu me sers fort tout contre ton corps... J'ai encore envie de pleurer. J'enfouis ma tête dans le creux de ton cou en posant très doucement ma main sur ton torse que je caresse doucement du bout de mes doigts. C'est tout contre toi que j'arrive à me calmer, j'ouvre les yeux.
Merci... De tout ce que tu fais, merci d'être la pour moi.
Je déglutis en déposant un bisou dans le creux de ton cou, puis je te mordille une petite parcelle de peau avant de subitement arrêter.
(Pense: non mais qu'est ce que tu fais... Qu'est ce qui te prends...)
Je...Je... Excuse moi, je suis désolé. JE ne voulais pas.
Lèvres pincées je suis tout gêné et du coup je m'arrête de parler et de bouger pour ne pas faire autre chose de déplacer.

oui, enfin non, enfin... Je fronce les sourcils en passant ma langue sur mes lèvres cherchant comment je vais formuler ma phrase. Tu ne m'as pas dit que j'avais le droit, c'est un peu... C'est la que je me rends compte oh combien je manque cruellement de vocabulaire. Pas normal? Non ca ne sonne pas très bien. Déplacé? Oui c'est ca. C'est déplacé d'avoir ce genre de geste alors que tu ne m'as pas donné ton feu vert. En temps normal j'attends qu'on me demande, ou qu'on me l'ordonne, je ne fais rien à l'instinct, mais tu sens si bon, je me sens comme attiré comme si je ne pouvais m'en empêcher.

Tu es sur que tu ne veux rien manger. Je prends une profonde inspiration yeux clos alors que le bout de mes doigts effleure très furtivement ton torse. J'avale difficilement ma salive, lèvres tremblante, je reste un petit moment stoïque avant de me redresser. JE caresse ta joue, puis j'effleure ton nez du bout de mon index.
C'est a moi de prendre un peu soin de toi.