Qu'est-ce qu'elle avait dans la tête ce soir pour me faire chier à ce point? Je ne m'étais même pas senti excité par sa danse, ni même par son corps qu'elle avait à peine bougé en face de moi, c'était déprimant. J'avais besoin de jouer, de sentir une femme me tenter et de résister. J'avais envie de trouver quelque chose, quelqu'un qui saurait m'occuper et me résister mais là, dans cette boite de strip-tease je n'étais certain que d'une chose; j'allais m'emmerder au plus haut point. Une prostituée? Laissez-moi rire, elles étaient bonnes qu'à s'allonger et à donner du plaisir… elles n'avaient même plus l'habitude de résister, elles désiraient juste que le coup soit vite fait et bien fait, récupérer leurs tunes et se casser ni vue, ni connue. Installé dans ma voiture, j'avais quitté le parking en me mettant à passer les rues en revu. J'avais besoin de me changer les idées, besoin de m'amuser et sur le coup, la seule chose qui me vint fut de sortir ce sachet de la poche intérieur de ma veste. Je ne touchais jamais à la drogue en temps réel, je me contentais de la revendre mais ce soir je ne voyais pas d'autres possibilités et m'arrêtant sur le bas-côté, j'ouvris le sachet avant de laisser de la poudre tomber sur une feuille de papier, la pliant en deux afin d'amasser la poudre dans le fente. Je dépliai lentement la feuille et ajustai la ligne de coke avant d'en sniffer la totalité et de jeter la feuille par la fenêtre et de fermer les yeux, laissant ma tête se pencher en arrière.

Je sentis mon pouls s'accélérer, mais c'était bon. J'ouvris les yeux et me remis à conduire en laissant la fenêtre ouverte, me rafraichissant suite à cette montée de chaleur qui me fis planer. En jetant un coup d'œil sur mon portable, je fis le tour de ma galerie photos… le genre de photos où certaines de mes conquêtes se trouvaient. Mon attention se porta sur un cliché d'une belle brune, dévêtue. Elle portait encore son jean mais son haut était enlevé, laissant apparaître un soutien-gorge. Je souriais en la regardant et pourtant il n'y avait pas de quoi… cette femme, c'était Célia, une mannequin sur qui j'avais flashé. Elle était en train de se déhancher sur une piste de danse lorsque je l'avais vue et je l'avais accostée. Elle m'avait provoqué et je lui avais rendu la pareille, on avait fini par se trouver un hôtel dans lequel j'avais été à deux doigts de conclure jusqu'à ce qu'elle décide de jouer les prudes et de se rhabiller. Je lui avais dit que si elle partait, je reviendrais pour avoir ce qu'elle ne m'avait pas donné, que je pouvais être insistant. Elle n'avait pas voulu m'écouter et ce soir, j'allais lui faire comprendre qu'elle avait eu tort.

J'étais arrivé dans son quartier, cherchant le numéro de sa maison. J'avais beaucoup de relations et malheureusement pour elle, la mafia en faisait partie. Je savais qu'elle avait une fille de six ans, une fille à laquelle elle tenait et peut-être qu'au fond, ce pourrait être un moyen de pression. Peut-être qu'en la menaçant, elle accepterait mais on en était pas là. Je ne comptais pas avoir besoin de sa fille pour qu'elle termine ce qu'elle avait commencé et en sortant de la voiture, j'observais la lumière émanant certainement de son salon. Le sourire aux lèvres, j'avais frappé à la porte attendant quelques secondes jusqu'à ce qu'elle ouvre la porte. J'avais laissé mon sourire s'étirer et sans lui demander quoique ce soit, j'étais entré chez elle avant de me tourner vers elle.

«J'ai hésité à te prévenir mais… je me suis dit que tu ne m'aurais pas ouvert la porte» Je me mis à rire, ouvrant la fermeture éclaire de mon blouson, avant de la regarder, elle n'avait pas refermé la porte. «Je ne compte pas partir tu sais, ferme la porte, ce serait dommage que tu prennes froid» Je m'étais rapproché d'elle, posant ma main sur la sienne, afin de l'aider à refermer lentement la porte.

Cette soirée là; Célia l'avait passé au centre de fitness à courir sur un tapis roulant et à faire d'autres exercices en tout genre afin de prendre soin du corps qu'elle détenait. Il lui fournissait l'argent il fallait l'avouer mais aussi l'amour et de la sociabilité. Elle en avait profité; Lou était partit avec la famille d'une de ses amis regarder un film au cinéma et Célia n'avait pu refuser; après tout c'était les vacances. Les heures avaient défilé et la jeune femme n'avait cessé de s'épuiser une bouteille d'eau fraîche en mains. Cela faisait quelques temps qu'elle n'était pas aller dans un endroit brancher dans la ville tout simplement parce qu'elle n'y trouvait plus sa place. Entre dragueur inconditionnés, alcooliques et poufs; le tour était vite fait. Elle rentra vers 21h30; lors de la fermeture du centre. Arrivant chez elle, elle se faufila sous une douche bien froide afin de retirer la transpiration qui l'avait envahi et sentir ses muscles se décontracter à nouveau. Elle y sortit un bon quart d'heure après. Pas moins d'une heure suivit et Lou rentra. Une petite douche, elle enfila son pyjama et partit dans le monde émerveiller des rêves tandis que la jeune femme attrapa un magasine et se posa das le canapé la télé allumé.

Elle ne pensait pas à recevoir une visite comme celle-ci. A vrai dire des hommes elle en avait croisé dans sa vie; et en tout genre. Il y avait déjà pas mal de temps Célia s'était laissé aller dans les bras d'un jeune homme alors qu'elle passait sa soirée dans une discothèque. A vrai dire elle s'y était rendu afin de jouer, de s'amuser et de se laisser aller et c'est ce qu'elle avait d'ailleurs fait. Un certains Milo s'était pointé, bien connu en tant que vendeur de drogue et pour être un mauvais garçon; bien évidemment la jeune Sanchez n'avait pu résister. Tout d'abord elle voulait savoir si la réputation qu'il tenait était vrai et dans un autre sens; oublier une certaines personne qui régnait dans ses pensées. Ils c'étaient échappé dans un hôtel de la ville et séduction ainsi que préliminaire avaient suivi. La demoiselle en gardait de bons souvenirs pour le peu qu'elle avait vu. Ils avaient continué, ils s'étaient mutuellement allumés et la chaleur était monté mais .. Célia avait tout stoppé. Elle avait eu ce qu'elle voulait; les informations qu'elle désirait et la preuve d'une certaine chose. Elle s'était donc relevé et s'était habillée sans ne rien prononcer. Pourquoi cet homme gagnerait ? parfois il fallait savoir remettre quelques hommes en place et personnellement s'abaisser aussi bas était loin d'être son cas.

Sérieusement.. Oublions quelques secondes le trafiquant de drogue. Elle l'avait déjà croisés en compagnie de prostitués ou encore de streap-teaseuse.. pitoyable non ? Elle se demandait d'ailleurs comment des hommes pouvaient réagir aux actes d'une prostituée qui enchainait produit et médicament pour faire croire au partenaire qui se trouvait devant elle, que sa petite culotte était mouillée.. pittoresque et le mot était faible. Elle n'aimait pas les hommes qui s'abaissaient à ce point; quoi qu'elle admettait que le courage devait être présent.. après tout lorsque l'on ne plaît à personne; il ne restait pas d'autres choix.. Elle s'était donc relevé, plus forte qu'à l'arrivée et la porte avait flanqué.

Ce soir, tout avait changé. Elle était loin de la femme qu'elle avait été et elle en était fier; elle voulait devenir quelqu'un mais une chose restait; elle prenait toujours aussi soin d'elle et ne se permettait pas d'offrir son corps à un individu qui ne le méritait pas. Plongé dans son livre, la porte se fit entendre; elle se leva du canapé dans lequel elle était posé et se dirigea ouvrir la porte se demandant bien qui cela pouvait être .. peut-être Noah; malheureusement ce n'était pas le cas et pourtant; elle aurait mieux aimé.. Milo; une histoire passée et oublier .. Comment avait il fait pour trouver son adresse ? Tout le monde connaissait le nom de la demoiselle dans les alentours d'une trentaine de kilomètres, alors la MAFIA ne semblait pas avoir sa place dans cette recherche..Elle lâcha un rire à sa présentation; elle ne lui aurait pas ouvert; mais pour qui la prenait il ? Elle se passa la langue sur les lèvres et il entra sans invitation. Le laissant faire; lorsqu'il posa sa main sur la sienne, elle la retira d'un geste sec et la ferma d'elle même.

Mais il y a des choses que je fais jusqu'au bout.. Depuis quand te soucis tu de moi ?

Elle n'aimait pas lorsqu'un individu dans son genre pénétrai dans sa maison lorsque sa petite fille dormait profondément. Heureusement peut-être, elle était couchée. Croisant les bras et s'adossant à la porte elle posa son regard sur le jeune homme .. Elle se demandait bien ce qu'il faisait là en tout cas c'était peine perdu. Elle le regardait; après tout il n'avait pas été méchant avec elle, de plus, elle le connaissait bien trop peu pour ajouter autre chose. C'est bien pour cela que la bouche close; elle le regardait afin d'en savoir un peu plus.

Vous saviez ce qui rendait une femme encore plus attirante? C'est lorsqu'elle avait les cheveux encore mouillés, comme cette parfaite femme qui venait de m'ouvrir la porte. Mon regard l'avait presque déshabillé et lorsque j'étais passé à côté d'elle, j'avais pu sentir l'odeur de son produit de douche… elle en avait pris une, s'était-elle préparé pour attendre quelqu'un? Peu importe, je ne repartirais pas avant lui avoir fait comprendre ce que j'attendais d'elle et ne repartais pas avant qu'elle ne m'ait pas offert ce que j'attendais. Malheureusement les femmes aimaient jouer, seulement on ne jouait pas avec moi si ce n'était pas pour terminer quelque chose et Célia aurait du le savoir. Je pouvais être très persuasif quand je le voulais et je n'hésiterais pas à l'être avec la belle brune qui vivait dans cette villa… avec sa fille. A coup sûr, c'était un point sensible chez la jeune femme, toute mère se devait de protéger ses enfants et Célia n'échappait sûrement pas à la règle. Lorsque je m'étais retourné vers elle en l'aidant à fermer la porte, elle retira ma main sèchement. Je ne fus pas surpris et j'en avais même rigolé avant de la regarder fermer la porte… Je préférais ça, personne pour entrer, ne pouvait-elle pas peut-être fermer à clé? Mon sourire restait sur mes lèvres et je l'écoutais, rigolant sans ôter mon regard de son visage. Je me rappelais encore de ces soupirs, de son corps chaud contre le mien pendant ces préliminaires avant qu'elle n'arrête tout. Pourquoi? Quelle pauvre femme, si seulement elle savait l'erreur qu'elle avait commise.

Je soupirai légèrement, laissant ma langue glisser sur mes lèvres tandis que je m'étais rapproché de Célia sans pour autant poser une main sur elle, pas tout de suite. «Pas toutes malheureusement et je ne me soucie aucunement de toi, je me soucie de moi et de ce que j'attends toujours de toi.» Je devins un peu plus sérieux et mon sourire s'était légèrement effacé. Je me rapprochai encore d'elle en venant déposer mes mains contre la porte, de chaque côté de la jeune femme pour qu'elle me regarde et qu'elle m'écoute bien. Je n'avais pas envie de me répéter et je n'avais pas envie de perdre trop mon temps. Plus vite elle accepterait, plus vite je la laisserais tranquille et si elle refusait… elle commettrait sa deuxième erreur. Ce soir je serais gentil, mais je ne le serai pas tout le temps et elle le comprendrait. «Tu te rappelles de ce fameux soir? Mes lèvres qui glissaient sur ton corps, même ma langue. Tu en soupirais de plaisir et…» Mes lèvres s'étaient rapproché des siennes alors que le dos de ma main était venu caresser sa joue, lentement. «… tu es partie, sans terminer ce que l'on avait commencé. Alors je viens te le demander ce soir. J'espère que ta petite Lou n'est pas là, je n'ai pas envie de la réveiller.»

Lou? Oui, je connaissais son nom, j'en savais énormément sur elle et je comptais lui le faire comprendre. Ma réputation ne me suivait pas pour rien, lorsque l'on disait que j'obtenais toujours ce que je voulais, c'était vrai. Lorsque l'on disait que j'avais de l'argent et que je l'utilisais pour me payer des strip-teaseuses et des prostituées, ça l'était aussi. Rien n'était faux à mon sujet et celles qui en doutaient, finissaient par ne plus en douter. Je ne savais pas ce que Célia pensait de moi, je m'en foutais dans un certain sens, la seule chose que je désirais c'était elle, l'espace de quelques heures, lui donner ce plaisir qu'elle ne m'avait pas laissé lui donner. Non, il n'y avait rien de mal dans tout ça, on était tous attirer par les femmes qui nous résistent, moi le premier. Seulement voyez-vous, Célia ne m'avait pas résisté, elle m'avait plus jeté qu'autre chose et c'était un manque de respect. Je lui avais dit que je viendrais lui demander ce qu'elle me devait, mais elle n'avait pas pris ça en compte, elle allait devoir y faire face maintenant.

Si elle aurait sût; elle serait rester transpirante et collante. Heureusement qu'elle n'avait pas enfilé une petite tenue de nuit assez sexy. Elle voyait le regard du jeune homme; glisser le long de con corps et remonter ce qui la faisait sourire. Malheureusement rien chez le jeune homme ne l'attirait. Il n'avait pas un mental comme elle aimait; ni un physique qu'elle fantasmait. Qu'avait il de différents des autres ? Malheureusement rien .. Un tain pâle, une peau des moins délicates, des cheveux déjà dégarnis alors qu'il ne devait avoir que la vingtaine.. Bien évidemment il y avait ses lèvres, son torse et ce qu'il possédait entre les jambes qui l'avait intéressé mais aujourd'hui; rien de tout ça ne la ferait écarter les jambes. Elle avait vu tellement mieux..et se limiter à une demande se ce genre était loin de la convaincre. Il était donc là pour finir ce qu'elle n'avait pas finit et elle ne pouvait s'empêcher d'en sourire malicieusement.. que croyait il ? Qu'elle allait se laisser coller au mur et se laisser toucher par des mains plus sales l'une que l'autre ? Par un homme qui ,'avait su la convaincre.. Après tout elle pouvait convaincre; l'égo d'un homme et surtout celui de Milo avait dû en prendre un coup et c'est ce qui lui plaisait.. elle lui avait résisté; il ne l'avait pas mise à ses pieds en claquant des doigts. Il s'approchait; elle ne luttait pas ne sachant pas qu'elle réaction il aurait. Levant les yeux afin d'apercevoir celui du jeune homme quelques peu rougis par les substances qu'il avait du prendre auparavant..elle reprit.

Tu peux toujours attendre. Je déteste reculer et personnellement me pencher deux fois sur toi aurait tendance à me déplaire.

Elle arqua un sourcil tout en souriant narquoisement. Il s'approchait..encore et encore. Célia placa sa main sur le torse du jeune homme avant de le faire reculer d'un coup de bras. Il était hors de questions qu'elle sente son haleine; qu'elle goûte de nouveaux aux lèvres du jeune homme. Bien évidemment qu'elle avait apprécié leur moment passé; tout comme chaque individu aimait des préliminaires dignes de ce nom mais .. non; cette fois; elle ne pouvait pas. Il la refroidissait et chaque parole la repoussait de plus en plus. Cependant il parla de Lou..comment connaissait il son prénom ? Les traits du visage de la jeune femme se tirèrent; mais elle se permit de lâcher un rire.

Je ne savais pas qu'un homme pouvait être désespéré à ce point. Tu es loin d'être mon idéal et je préfère les hommes qui me résistent.. Pour ce qui est de Lou tu n'as pas à t'en inquiéter .. simuler n'est pas mon genre.

Elle se permit de garder un sourire de peste sur ses lèvres. Elle ne comptait pas lâcher face un homme comme Milo .. Oui elle était célibataire..ou du moins ce considérait encore comme tel; oui elle aurait pu se laisser aller et prendre son pieds mais.. avec un autre homme. S'humidifiant de nouveaux les lèvres elle s'écarta quelques peu n'appréciant pas l'effet qu'il avait sur elle. Il la repoussait d'une extrémité incroyable.. laissant ses pieds froids sur le sol elle se tourna de nouveau à lui.

Bon j'avoue ton numéro n'est pas si mal .. Mais je préfère les hommes qui font tomber toutes les femmes et qui n'ont pas besoin de revenir à leurs anciennes proies pour se combler. Pitoyable..pittoresque; tu appelleras cela comme tu voudras.

Célia fit de nouveaux un pas vers elle. Il pouvait peut-être avoir un bon fond .. quoi qu'il fallait de tout pour faire un monde. Roulant ses lèvres elle croisa de nouveaux les bras et pencha quelques peu la tête laissant ses cheveux tomber délicatement sur l'une de ses épaules.

Ce sera tout ?

Si seulement elle savait le nombre de femmes qui s'étaient montré dégoûtées de moi mais qui avaient fini par craquer. Peut-être bien que je la dégoûtais, mais le désir et l'envie savaient faire oublier ce que l'on aimait pas chez quelqu'un, c'était bien connu. Beaucoup d'hommes et de femmes disaient qu'une certaine personne était moche, mais bien souvent ils finissaient par coucher avec, parce qu'ils avaient cherché à lui faire croire des choses et au final, ils remarquaient que le jeu les attirait et terminaient leur nuit dans le même lit que l'immonde personne qu'ils avaient repéré en début de soirée. La séduction était un jeu très dangereux, un jeu qui permet de tout avoir et je le savais. Le problème c'est que je savais que Célia pouvait être plus difficile à convaincre, mais je ne perdais pas espoir car j'avais des éléments. Les menaces? J'oserais en faire usage, j'oserais parler de sa fille ou peut-être que si un jour elle serait en couple, je me présenterais avec cette image que j'avais d'elle dénudée. Je pouvais lui pourrir sa vie si j'en avais envie mais je pouvais aussi la laisser tranquille, lui offrir la chance de ne plus me voir tourner autour d'elle… quoique je n'étais pas toujours réglo et si elle se débrouillait bien, j'en redemanderais encore, c'était comme ça que je marchais. Je n'avais d'ailleurs pas pris la peine de répondre à sa phrase, son sourire avait suffit à me faire comprendre qu'elle cherchait surtout à chercher ma patience. Je passai alors ma langue sur mes lèvres et souris, d'autant plus lorsqu'elle me repoussa de sa main. Je m'étais laissé faire, reculant alors de quelques pas.

La brusquer? Oui, j'allais sûrement le faire si elle cherchait à mettre de la distance entre nous mais d'abord, je voulais juste la chercher sur quelques points importants et lorsque je mentionnai le nom de sa fille, je vis ses traits se raidirent, avant qu'elle ne se mette à rire. C'était sûrement un rire pour masquer sa peur, ou peut-être pas mais au final, elle comprendrait que je ne cite pas son entourage pour rien… j'aurais pu lui dire que je savais où elle la déposait lorsqu'elle la travaillait, mais c'était trop facile, je n'avais pas envie d'en arriver là, ce serait dommage.

«Désespéré? Je m'intéresse simplement aux personnes auxquelles tu tiens. Et tu sais Célia, tu as beau dire ça, d'ici quelques minutes tu seras en train de me supplier de ne pas partir… et je ne m'inquiète pas encore pour Lou, du moins je m'inquiéterais pour elle que si tu refuses de faire ce que tu dois»

Je pris un air bien plus sérieux, et un peu plus froid. Mon regard se posa sur le sien afin qu'elle comprenne les enjeux, que je ne plaisantais réellement pas… Je voulais la mettre en garde, si ensuite elle n'y faisait pas attention, ce serait son problème, mais qu'elle ne pleure pas, ça aurait été de sa faute, parce qu'elle aurait prise la mauvaise décision. Gardant la même distance entre nous, je me mis à rigoler en l'écoutant. Cherchait-elle à heurter ma fierté? Peut-être mais ça me faisait rire, elle cherchait tellement à me faire comprendre que je la repoussais que ça me donnait encore plus envie de la sentir contre moi. A sa question, je secouai la tête et la plaquai contre la porte, l'une de mes mains étaient venues sur sa hanche pour la rapprocher de mon bassin tandis que mon visage venait proche du sien, mon front frôlant presque le sien.

«Célia… Il y a des choses que tu dois comprendre. Il ne s'agit pas de revenir aux anciennes proies pour être comblé, il s'agit de terminer ce que l'on commence et j'attends de toi à ce que tu le fasses. Je te le dis, je ne partirai pas avant ou si je pars, je te conseille de garder un œil sur ta fille, ou de faire attention à toi.» Je ramenai ma seconde main à sa joue, laissant un doigt glisser sur sa lèvre «Une mannequin à besoin d'un visage, d'un regard comme le tien, de lèvres aussi bien dessinées… ce serait dommage qu'il t'arrive quelque chose, non?»

Le jeu. Voilà ce qui avait animé la vie de Célia durant des années. Elle s'était parfois brûler mais cela ne l'empêchait pas de jouer encore et encore avec les hommes qui l'intéressaient; c'était comme inné chez elle. Elle ne se sentait pas inférieur face à Milo; il savait simplement faire preuves de menaces et accentuer ses paroles ce dont Célia n'avait
pas forcément l'habitude.Elle aurait très bien pu lui céder cependant il était loin d'agir comme il le fallait. Bien évidemment elle aurait pu se contenter de profiter de l'instant, de prendre son pieds sans embrasser le partenaire qui se trouvait devant elle et se contenter d'écarter les jambes..cependant, le corps qui se trouvait devant elle lui faisait horreur. Elle qui avait prit l'habitude de torse parfait, de * gueules * d'anges, d'hommes baraqués ne pouvait perdre sa fierté avec un homme qui s'y prenait comme un pieds et qui était loin de faire mouiller sa petite culotte. Elle savait ou du moins se doutait de quoi Milo était capable de faire afin de lui pourrir sa vie; mais elle savait aussi que cela ne durerait pas éternellement; parce qu'elle saurait le remettre en place définitivement. Il menaçait sa petite fille, il semblait avoir de la facilité à parler mais elle savait pertinemment qu'il ne toucherait pas au cheveux de la petite Lou..

La brusquer ? En le voyant se rapprocher pas à pas, elle en prit conscience. Elle ne se trahissait cependant pas contrôlant tout ses faits et gestes jusqu'au souffle qu'elle laissait échapper d'entre ses lèvres. Elle le fixait, il était sérieux ? C'était réciproque et elle semblait bien le lui montrer. Ne bougeant toujours pas; elle reprit.

Au moins; j'ai quelques personnes qui m'entourent moi.. Arrête de rêver, reviens à la réalité; je ne te céderai pas. La seule solution qui reste à ta porter est de me violer..et tu sais quoi ? Quoi que tu faces c'est moi qui gagnera; car je ne me serai pas donné à toi.. Mais je ne te dois rien.. et un homme qui à ce qu'il faut entre les jambes évite de se défendre par de simples menaces.

Elle essayait de se rassurer..il ne pouvait pas toucher à un cheveux de Lou; elle ne lui laisserait jamais l'occasion.. et elle le lui prouverait dans quelques secondes. Il s'approchait, elle essayait de rester calme, de ne pas se trahir, de ne pas affoler. Il la plaqua à la porte et elle se contenta de coller son visage contre celle-ci pour ne pas que le corps du jeune homme la touche, pour ne pas voir ces lèvres plus qu'immondes se rapprocher.. Elle retira la main du jeune homme en forçant; elle ne pouvait la supporter ! Cet endroit était réservé et non pas à ce genre d'homme en manque. Elle ne le lâchait pas du regard..elle déglutit difficilement essayant de bouger le moins possible.

Et moi je te conseil de partir et de ne plus revenir.. à moins que tu tiennes à revoir certains de tes amis de prisons ? quelques psychologues plus intelligent les uns que les autres, retrouver la sensation des menottes et te faire plaquer au mur par quelques mecs 3 fois plus baraqués que toi ?

Elle lâcha un sourire sur ses lèvres. Elle s'était renseigné sur lui; elle n'était pas aussi naïve qu'elle paraissait cependant lui l'impressionnait. Elle arqua un sourcil; elle se doutait que la prison devait être l'une des pires choses qui pouvait arrivé.. et elle n'allait pas se la fermer pour lui donner bonne cause, mais plutôt lui faire comprendre que personne n'avait le droit de poser ses mains sur ses hanches..à par peut-être une personne.

Je m'en fou. Des plaies se soignent..du moins; plus facilement que 10 années passées en tôles. Si tu crois que je n'ai que ce métier dans ma vie.. Je préfère subir ça que de te sentir contre moi. Tu t'y prends vraiment mal Milo.. pourtant, je gardais un bon souvenir de notre première rencontre.

Elle n'avait pas encore fini et elle abattait toute ses cartes.. elle ne voulait plus avoir à faire à lui; dommage.. en y réfléchissant peut-être que s'il aurait s'y prendre ils auraient pu passer un bon moment. Mais c'était loin d'être le cas. Le fixant toujours autant; elle reprit des plus sérieusement.

Moi aussi j'ai des relations.. J'ai d'ailleurs une petite question à te poser.. tu te souviens de..Grace ? Tu sais; ta grande sœur ? Hmm pardon, qu'elle question idiote..Tu sais au moins ce que tu loupes ? Tes neveux, et d'ailleurs une petite nièce..peut-être moins âgé que Lou mais..une petite fille quand même. Ce serait bête qu'il arrive quelque chose à l'un d'entre eux non ? Hmm.. tu sais à quoi t'attendre si tu touches au moindre de mes cheveux ou à celui de ma petite fille.

Célia, faire du mal ? Loin de là, mais s'il touchait à Lou, elle n'hésiterait plus une seule seconde. La jeune femme connaissait Grace; non pas personnellement mais disons que son lieu d'habitat et ses 3 enfants pouvaient être très vite en danger.. un coup de fil à donner ou peut-être deux et elle se vengerait. L'argent pouvait lui permettre beaucoup de choses..surtout lorsque vous avez un père avocat; l'un des plus puissants d'Amérique.

Elle tentait d'attaquer ma personnalité? Le fait que j'étais un homme esseulé? Qu'elle dise tout ce qu'elle désirait ou qu'elle pouvait penser, j'étais impatient de l'écouter. L'avis des autres m'importaient peu, je vivais pour moi et ceux qui osaient être sur mon chemin étaient ignorés. Je n'ai jamais été touché par ce que l'on pouvait penser de moi, je me décrirais moi-même comme un enfoiré si on me le demandait mais c'était ma façon d'être. Regarder Célia me répondre m'amusait, elle n'abandonnait pas, ne souhaitait pas s'abaisser et ça avait le don de me plaire davantage… si seulement elle savait que plus elle poussait, plus ça me donnait envie d'en faire plus, pour voir jusqu'où allaient ses limites. J'espérais simplement pour elle qu'elle ne me sous-estimait pas, c'était ce que l'on avait bien trop tendance à faire. Les gens n'aimaient pas montrer qu'ils avaient peur, qu'ils se méfiaient, ils avaient toujours besoin de garder la tête haute face à moi et au final, ils perdaient ce que j'avais menacé… pourquoi ne m'écoutaient-ils pas? Ce n'était pourtant pas difficile, il suffisait de mettre sa fierté et son honneur de côté et tout allait bien. J'aurais peut-être pu le dire à Célia, mais ça ne l'aurait pas fait changer d'avis, il lui en fallait plus.

«Tu parles beaucoup Célia, bien trop pour une femme qui a joué avec le feu. Ce soir, l'heure est venue de te brûler. Je gagnerai Célia, regarde-moi… Je ne plaisante jamais et je saurai te faire céder, je sais que tu aimes jouer, que tu aimes sentir les doigts d'un homme sur ton corps. Je me rappelle encore de l'effet que je te donnais et je suis prêt à t'en donner encore plus»

Je l'avais plaquée contre la porte, juste pour qu'elle ressente mes mains sur son corps, pour qu'elle se souvienne de mon souffle sur elle. Mon regard la regardait avec beaucoup d'attention, comme si je prenais plaisir à remarquer chaque détail, que ce soit lorsqu'elle clignait des yeux ou lorsqu'elle déglutissait. J'aimais faire sentir mon regard, cependant Célia n'aimait pas sentir mes mains sur elle,e t principalement sur sa hanche, me la retirant aussitôt. J'haussai les sourcils, amusé, voilà qu'elle cherchait à ne pas sentir les sensations comme il y a deux ou trois mois? Je fus presque surpris lorsqu'elle se mit à parler prison et psychologues. Mes yeux s'étaient plissé légèrement tandis que je rejoignais ses yeux pour l'écouter. Au final, un bref sourire se dessina sur mes lèvres, Célia cherchait-elle à me faire peur?

«Essaie Célia… mais m'envoyer en prison ne m'empêchera pas de faire ce que je veux, à toi ou à tes proches. Et si tu cherches réellement à le faire, crois-moi, avant d'être plaqué par des mecs contre un mur, j'en aurai fait de même avec toi, à la seule différence que ça n'aura pas été pour te mettre les menottes»

Je répondis à son sourire, je ne me laisserais pas démonter par des menaces aussi simples. J'étais malin, je savais ma protéger et même me cacher. Qu'elle cherche à me faire fermer et sa vie était finie, ça ne serait pas des plaies qu'elle aurait sur le visage, mais des cicatrices. Elle n'oserait même plus regarder sa fille avec un visage et il fallait qu'elle comprenne. Je me foutais du souvenir qu'elle gardait de moi, dans tous les cas elle aurait fini par me détester, comme beaucoup de femmes et ça m'allait, je ne demandais rien.

«Des plaies Célia? Je ne joue pas dans les petites catégories. Je laisse des marques, des cicatrices. Une cicatrice sur ton visage, tu imagines? Tu n'oserais pas regarder ta fille, de peur quelle soit dégoûtée de ton image, les gens qui se retourneraient sur toi dans la rue, ne feraient pas attention à tes courbes que tu mets en valeur, non… Ils verraient une cicatrice longer ton visage et moi.»

Au même moment, je laissai on doigt longer sa joue, glissant jusqu'à son front. Je me caressai les lèvres du bout de la langue, me mettant même é rigoler jusqu'à ce que je ne sois interrompu par des paroles qui pour la première fois, me touchèrent réellement. Mon rire s'était éteint aussitôt et lentement, j'écoutais avec attention ce qu'elle me disait. Je ne savais pas comment elle s'était démerdé pour en savoir sur moi, mis à part la mafia pour qui je bossais, jamais je n'aurais pensé que quelqu'un aurait été au courant. Je restai un moment silencieux en la regardant. Dans un sens, ma famille avait coupé les ponts avec moi, ma sœur aînée m'avait fait sortir de prison mais ne m'avait jamais permis de l'approcher, elle ou ses enfants. J'avais parfois des photos, mais rien. Je ne sais pas si le plus mal était le fait d'être tenu éloigné d'elle, de celle en qui j'avais toujours eu confiance ou si c'était le fait que Célia puisse leur faire du mal.

«Ma sœur refuse que je l'approche elle ou ses enfants. Je ne les connaitrais jamais, que veux-tu que ça me foute Célia? Ils pourraient crever, je n'en serais pas au courant, ne cherche pas à m'affecter car tu n'y arriveras pas. C'est de ta fille dont on parle, pas des enfants de ma sœur et… parles-en encore, vas-y. Mais ne t'étonne pas si je me montre un peu…» Je portai ma main à son cou, le resserrant très légèrement. Elle pouvait respirer, mais c'était une simple manière de la mettre en garde. «… d'agacement face à tes menaces. Je toucherai à ta fille Célia et regarde-toi. Tu me dis que je suis pitoyable, mais tu l'es autant que moi. Tu serais prêt à faire du mal à une famille? Toi? Ce n'est pas toi Célia, tu es juste une femme qui allume les mecs pour ensuite écarter les cuisses et prendre ton pied.» Ma main resserra encore un peu son cou avant que je ne le relâche, reculant mon visage de quelques centimètres avant de la regarder.

Alors pourquoi ne l'ignorait il pas ? Pourquoi s'attardait il ? Parce qu'il n'aimait pas perdre et ne pas avoir le dernier mots .. elle ne se doutait pas qu'il était masochiste, que les paroles de Célia, que ses regards, que son dégoût l'excitait. De toute manière si elle aurait cédé ; la réponse du jeune homme aurait la même..mais elle ne pouvait de toute manière pas. Elle ne contrôlait pas ses envies; ses pulsions et devant un homme comme Milo; rien ne se passait et rien ne risquait de se passer quoi qu'elle fasse, quoi qu'elle ferait.. il ne suffisait pas de sentir des mains sur son corp, de sentir un souffle contre son visage mais beaucoup d'autres choses intervenaient. Un jeu de séduction, une confiance, des préliminaires plus que chauds..et malheureusement ils étaient loin de vivre cela.

Plus les secondes passaient et plus il devenait méchant ainsi que violent. Célia ne pouvait plus agir et ne pouvait plus se permettre de répondre aux répliques du jeune homme plus que basses. Elle allait une fois de plus contredire..et à quoi allait il servir à part l'énerver davantage et le rendre psychopathe ainsi que fou ? Cet homme avait sa place dans un centre spécialisé ou 6 pieds sous terre mais pas dans cette maison. Pourquoi lui avait elle cédé quelques mois plus tôt ? Pourquoi ne s'était elle pas porté vers quelqu'un d'autre ? A cet instant elle regrettait..elle avait peur pour sa vie mais aussi et surtout pour celle de sa petite fille. Elle priait; pour que quelqu'un arrive, pour qu'un coup de fil se fasse entendre mais malheureusement rien ne se passait. Elle ne répondait pas, elle ne répondait plus.. elle voulait le calmer un peu sans pour autant lui faire croire qu'elle cédait. il parlait pour ne rien dire, pour se justifier..Elle essayait de réfléchir, de trouver des points faibles, de trouves quelque chose à faire pour ce sortir de là..

Elle n'osait plus déglutir. Son cœur semblait ralentir au fur et à mesure que la main de Milo approchait son visage puis sa nuque. Elle ne tremblait pas; elle ne voulait et ne pouvait pas se le permettre. Elle se contentait de le fixer et de le haïr du regard. Il parlait de son visage, de son apparence et Célia imaginait la scène.. elle se mordit la lèvre; elle savait qu'elle ne pourrait plus se regarder dans un visage, que sa fille, que..que Nolan ne pourrait plus la regarder. Elle serrait des dents; essayant d'encaisser ce qu'il disait..elle se croyait dans un cauchemars. Cependant elle reprit confiance, confiance lorsqu'elle vit le sourire de Milo disparaître, lorsqu'elle sentit le rythme de son souffle changer, lorsque les traits du jeune homme se firent plus sérieux. Elle l'avait touché, elle le savait et il se trahissait. Elle savait pertinemment que s'il arrivait quelque chose à la sœur de Milo, il réagirait; mais c'était sa seule chance de s'échapper d'ici...elle se mit à parler, doucement mais d'une voix posé et sèche afin qu'il ne l'étrangle pas. La tête posé contre la porte elle essayait de ne pas respirer afin de ne pas sentir les mains de Milo la serrer davantage.

Alors pourquoi tu deviens..si agressif ? Tu pourrais la voir, avoir du soutiens de sa part, connaître ses enfants.. mais en aurais-tu le courage ? Tu préfères t'en prendre à des femmes comme moi que d'assumer ce que tu es devenu. Même ta sœur te fuis, celle qui t'a sortit de prison,; celle qui est partit loin d'ici puisqu'elle..puisqu'elle croyait ses enfants étaient en danger à tes côtés. Tu te rends comptes ? Celle qui ta élevé, à qui tu t'ai confié..tu crois qu'elle te pardonerrais d'avoir violer une femme et de l'avoir étranglé ? Tu crois qu'elle te laisserai voir ses mômes en sachant que tu n'aurais pas hésité à menacer une petite fille de 6 ans ?

Elle le fixait tout en appuyant sur son coude droit. La porte s'entrouvrit délicatement et sa main passa sur le boitier de l'alarme de la villa. Elle appuya sur le cache qui déclencha automatiquement une alarme chez les policiers les plus proches. Elle éspérait qu'en 2 minutes et que grâce aux paroles qu'elle venait de prononcer, il n'aurait pas le temps de la tuer..

Tu ne sais pas ce qu'une mère serait capable de faire pour ses enfants.. Et si tu aurais voulu mon corps; tu n'aurais pas passer ton temps à parler; à répondre..tu le sais autant que moi.
Il te reste exactement 1 minutes 20 avant que la villa soit encerclée..si ce n'est moins.

Je ne savais pas quand on avait parlé pour la dernière fois de ma famille. Je ne sais même pas quand avait été la dernière fois que j'avais entendu la voix de Grace et de ses enfants derrière le téléphone. Je n'avais jamais réellement pensé à elle, jamais réellement pensé à m'intégrer dans sa vie car elle me l'avait interdit. La connaissant, ça avait été peut-être un signal pour me dire que c'était le moment que je montre ce que je pouvais être, que je pouvais être quelqu'un de bien… comme l'étudiant que j'étais à Yale avant que je ne m'en prenne à ce professeur. J'avais merdé et je l'avais déçue. Je me foutais de ce que pouvait foutre mes parents mais ce que pensait Grace m'importait et ce n'était que ce soir que je m'en rendais compte et je ne le découvrais pas par moi-même, mais à cause d'une mannequin qui se contentait d'allumer ce qui l'entouraient à l'aide de son corps. C'était ridicule, qu'est-ce qu'elle avait à me dire ça, pour qui se prenait-elle pour parler de ma famille de la sorte et de ce que j'étais pour eux?

Elle ne me connaissait pas, elle ne savait rien du tout et pourtant… elle venait de me faire ouvrir les yeux sur quelque chose de flagrant. Ça faisait mal, très mal et ça faisait certainement longtemps que les choses n'avaient pas été aussi difficiles à avaler. La douleur avait réussi à atteindre ma poitrine, me faisant presque prendre que j'avais aussi un cœur et que je ressentais aussi des choses. Ça me dégoûtait, oui ça me dégoûtait de me sentir aussi faible devant cette situation, d'avoir des remords face à ma sœur. Pourquoi celle que j'étais en train d'étrangler peu à peu ne s'était pas contenté de se taire, de se déshabiller et de m'offrir ce que j'aurais du avoir? Pouquoi?! Mon regard s'était fait de plus en plus sombre et sans que je ne m'en rendre réellement compte, ma main avait resserré sa gorge, l'écoutant alors parlé, ma mâchoire se resserrait, sentant quelque chose en moi me contrôler.

«Ferme-la Célia, je te conseille de la fermer si tu veux encore avoir la force de te regarder dans un miroir. Tu ne sais rien de moi, tu ne sais pas pourquoi je fais ce que je fais et c'est pas une sal*pe comme toi qui va me dire ce que je pourrais faire. Elle se fout de ma vie, et elle n'en saurait rien de mes actes… elle 'a pas à les savoir car elle ne cherche pas à me comprendre»

J'essayais de me convaincre que même Grace était contre moi, je n'avais pas envie de croire aux paroles de cette femme. Elle cherchait juste à me faire perdre ma concentration et elle avait réussi à le faire en beauté. Je vis son coude se déplacer, mais bien trop tard et en voyant le bouton être pressé, elle se mit à parler… elle avait gagné et elle le montrait, elle ne souriait pas mais j'avais l'impression que si. Mon regard la fixa, ma main resserra son cou encore quelques secondes avant que je ne la relâche et laisse mon doigt dessiner une ligne imaginaire sur son visage.

«Tu as fait une grosse erreur… tu aurais du éviter de faire ça. Je te conseille d'être très prudente Célia, fais attention à toi car ce n'est plus une menace, c'est une promesse que je te fais. La prochaine fois que je te croise, j'espère voir une cicatrice sur ton visage… et ce jour-là, j'espère que je verrai en toi ce que j'ai ressenti lorsque ma famille m'a rejeté; de la tristesse, de la douleur et de la honte.»

Je l'observai encore quelques secondes et la tirai pour la décoller de la porte. Je sortis de la villa en vitesse, montrant dans ma voiture avant d'enclencher le moteur et de partir. Je ne savais pas si je comptais réellement pourrir la vie de Célia, mais après ce qu'il s'était passé, j'étais hors de moi… contacter Grace pour lui demander de me pardonner? De me laisser entrer dans sa vie? Bordel, pourquoi est-ce que je pensais à des trucs pareils? Pourquoi j'étais venu ici ce soir? Je soupirai et fis monter le volume de la radio en croisant une voiture de police. J'avais continué ma route, la voyant tourner dans le quartier de Célia.

Heureusement que Célia avait été futée sur ce coup, heureusement qu'elle s'était fiée à sa curiosité quelques mois auparavant.. ou en cette soirée, elle aurait perdu ce qu'il y avait de plus chère en elle et qu'elle aurait été prise pour une poupée gonflable. Pourquoi avait-elle ouvert ? Pourquoi fallait-il toujours qu'elle se mette dans des situations aussi dangereuses ? qu'elle se promène la nuit dans des ruelles plus que noir ou qu'elle parte chercher l'homme de sa vie dans une rue habitée par des centaines de clochards et d'homme en manque..? Pourquoi ne se contentait elle pas de rester chez elle, de boucler sa porte à 21h du soir et de profiter de la journée pour sortir ? Parce qu'elle n'était pas au service de toutes ces personnes que le caractère qu'elle possédait ne lui permettait pas d'écouter; d'obéir, de se soumettre.. Elle éspérait une chose à cet instant; ne pas avoir fait le pire erreur de sa vie. Elle ne savait pas qu'elles réactions allait engendrer ses paroles chez le jeune homme..l'attraperait-il et la jetterait-il à travers la pièce ? Lui remonterait il la tenue de nuit qu'elle portait et lui laisserait-il des empreintes indélébiles ? Pourquoi ne prenait-elle pas l'habitude d'enfiler une veste qui couvrait son corps lorsqu'elle ouvrait cette porte ? Peut-être parce qu'elle avait cru voir une personne de confiance tel sa ou son meilleur ami, un ami, Noah ou encore Nolan..

Elle le fixait, essayant de savoir s'il allait lui arriver quelque chose ou si le jeune homme allait la lâcher. Heureusement qu'elle habitait dans un quartier riche, heureusement qu'elle possédait une alarme, heureusement qu'elle avait de l'argent.. la porte s'était entre ouverte et son bras fin avait réussi a appuyer sur un petit cache..Il parlait, il s'énervait, il ne semblait plus pouvoir supporter de la regarder, de l'entendre. Les paroles qu'ils prononçaient étaient douloureuses et la faisait se remettre en question. Une sal*pe, voilà comment il parlait d'elle; voila ce qu'il pensait de cette femme qui essayait d'être pourtant le contraire; qui essayait de ne pas se donner à un homme qui ne le méritait pas, qui aujourd'hui réfléchissait entre deux hommes afin de penser à son futur. Certes elle avait fait des erreurs, certes elle avait pris son pieds de nombreuses fois mais elle était loin de se considérer comme telle. Une femme qui avait profiter de la vie, qui s'était laissé aller tout en avançant et essayant de ne faire de mal à personne. Peut-être avait elle abuser sur les amants mais elle n'était pas tomber aussi bas que de se prostituer ou que de payer un gigolo..pour qui se prenait il ?

Comment veux-tu qu'elles comprennes ce que tu es en train de faire..

Elle ne pouvait pas prononcer plus. Le souffle commençait à lui manquait car elle s'empêchait de respirer et les doigts du jeune homme se faisaient plus insistants. Elle n'entendait pas les voitures de police, mais que foutait-ils.. Milo traça une ligne imaginaire sur le visage de Célia pour lui faire comprendre qu'elle serait sa vengeance et malgré tout elle en fut rassurer..il ne parlait plus de sa vie, de son petit bébé, il ne citait plus le nom de Lou. Elle préférait perdre son visage que de voir ce sal*pard toucher à un seul cheveux de sa petite fille..oh que oui. Elle en baissa les yeux, elle ne voulait pas voir ce qu'il faisait, voir ce geste monstrueux qu'il était en train de faire merveilleusement bien.

Tu te venges sur la mauvaise personne.

De la jalousie; voila ce qu'il devait ressentir en voyant Célia, en voyant son mode de vivre, en voyant sa petite fille, ses amants, son métier, ses amis, sa villa.. alors que lui ne semblait rien avoir de tout ça. Il devait se sentir seule et il lui faisait pitié. Elle restait bloqué dans son regard avant de se faire jeter par l'arrière. Elle put reprendre son souffle et passa l'une de ses mains dans son cou afin de se le frotter..s'était finit ? Elle le laissa passer la porte d'une vitesse incroyable et entendit le bruit du moteur..elle se colla au mur et se mit à pleurer tout en se laissant glisser contre le mur. Elle passa l'une de ses mains dans ses cheveux tout en essayant de vider ce qu'elle venait de vivre. Les nerfs qu'elles venaient de contrôler lâchaient d'un coup. Elle avait peur; peur qu'il surgisse une nouvelle fois dans la nuit, peur qu'il veuille terminer ce qu'il avait commencer; peur de le retrouver dans la chambre de sa fille. Quelques minutes passèrent; trop peu..elle vit une voiture se garer devant chez elle et n'eut pas d'autres choix que de se relever malgré le manque de force qu'elle possédait. Elle se rendit près de la porte alors qu'elle vit le policier avancer vers elle; passant une mains sous ses yeux afin d'essuyer les larmes et prit un faux sourire sur les lèvres.

- Mademoiselle Sanchez; tout vas bien ?
- Oui, tout vas bien, une simple erreur lorsque j'ai du franchir cette porte.
- L'état dans lequel vous-êtes ne me permets pas de vous laisser. Je suis ici pour votre sécurité..que sait il passé ?
- Je vous ai dit que tout allait bien; une erreur je le répètes.

La jeune femme ne lâcha pas pendant plus de 5 minutes. La porte claqua de nouveau et elle se colla contre revoyant les images qui défilaient. Elle la boucla, fit le tour de la villa et boucla chaque entrée, ferma chaque fenêtre, éteignit chaque lumière. Dans chaque pièce qu'elle entrait, elle avait peur de le revoir. Elle pénétra dans la salle de bain et se retrouva face au miroir. Elle avanca d'un pas, puis d'un autre tout en pleurant encore et encore. Ses doigts firent le même chemin qu'il avait fait quelques instants plus tôt; elle passa ses mains sur sa nuque quelques peu marquée par des traces de doigts. Elle se frotta quelques peu avant d'ouvrir l'eau froide et de se passer de l'eau sur le visage. Elle fit chemin arrière ne supportant plus de se voir. Elle ouvrit la porte de sa petite fille qui dormait profondément et délicatement..elle referma la porte le souffle coupée. Un volet claqua et Célia sursauta se collant contre un mur de la villa le cœur affolé. Son portable en main; elle composa le numéro de Nolan et attendit qu'il réponde..tombant malheureusement sur le répondeur elle laissa un message.

Je t'en prie..je t'en prie..vient tout de suite.. tout de suite..

Un sursaut de voie se fit entendre et elle raccrocha afin d''écouter si le moindre pas se faisait entendre. Elle ne bougeait plus, restant proche de la porte de sa petite fille; tremblante..

Les heures supplémentaires s'accumulaient et encore une fois, Nolan était rentré assez tard chez lui, faisant un détour par le chinois du coin pour se prendre un plat à l'emporter qu'il mangerait une fois rentré. Ses journées se ressemblaient, cependant les choses étaient un peu plus difficiles car il y avait Célia. Elle ne lui compliquait pas la vie, non, mais leur relation – s'il pouvait qualifier ça ainsi – le faisait beaucoup réfléchir et heureusement cette fois-ci ce n'était pas des réflexions qui le poussaient à prendre le large, c'était le contraire. Cependant ils gardaient leur distance ou plutôt, Nolan laissait à Célia de l'espace, n'intervenait pas dans sa vie car les choses étaient encore compliquées et c'est pour ça qu'il ne savait pas si le mot relation pouvait qualifier ce qu'ils vivaient, sûrement que non, les choses ne faisaient que commencer et le récent journaliste apprenait à se faire à ce chemin qu'il avait décidé de suivre pour de bon, malgré tous les obstacles qui se dressaient face à lui. En arrivant au chinois, il avait regardé son portable pour regarder l'heure et l'idée d'appeler Célia pour savoir si elle désirait quelque chose lui avait traversé l'esprit. Non pas qu'il aurait voulu passer un moment avec elle, mais juste pour entendre sa voix au bout du téléphone lui dire qu'elle était chez elle, avec Lou et qu'elle comptait allez se coucher. Ridicule, non? C'est bien ce qu'il pensait et puis encore une fois, il n'avait pas envie de se faire trop envahissant. A une période il n'aurait certainement pas hésité mes les choses étaient différentes et lorsque Célia l'avait embrassé avant de se confier à lui, elle avait clairement fait comprendre qu'elle ne savait pas comment faire et c'était pour ça qu'il lui laissait une certaine liberté, c'était difficile mais si c'était ce qu'il fallait pour la voir revenir vers lui pour de bon, il le ferait.

Quelques minutes plus tard, Nolan était ressorti du chinois, pendant la direction dans son appartement, se féliciter d'avoir trouvé quelque chose proche du centre ville. Arrivant chez lui, il avait déposé son plat sur la table basse du salon avant d'allumer la télé et et se plonger devant le premier feuilleton qui lui tombait dessus, autant dire que ce n'était rien de très palpitant, mais ça le divertissait. Contrairement à beaucoup, le fait d'être seul dans un appartement où il n'y avait que peu de meubles, où l'on entendait presque les échos de la télé ne le dérangeait pas, à vrai dire il avait besoin d'espace, une manière de ne pas se ressentir à l'étroit comme dans les rues où il dormait il y a encore de ça quelques mois. Bon, c'est vrai aussi que Nolan avait beaucoup à faire et il préférait passer du temps à se vider l'esprit qu'à voir une série de meubles qu'il devrait s'emmerder à monter et à placer ensuite aux endroits de chaque pièce. De plus il vivait seul, si ce n'est Célia et Lou, personne n'avait posé le pied chez lui, mais la visite de ces dernières lui avait quand même fait remarquer qu'un effort sur la décoration était à faire.

Terminant son plat, il le laissa sur la table avant de se diriger vers la salle de bain afin de prendre une douche. Les douches, voilà quelque chose dont il ne se passait plus, ça faisait bien quatre mois qu'il avait pu y reprendre goût mais ça avait toujours l'effet d'une séance de massage, une manière de se relaxer et de ne plus sentir sa peau lui coller ou dégager des odeurs qu'il avait presque oublié. Cependant son moment de relaxation fut interrompu par son téléphone qui se mit à sonner, il avait ouvert la porte de la douche juste pour être certain de ne pas rêver et soupira… Quand on téléphonait à des heures pareilles, c'était généralement pas pour rien et le temps de prendre une serviette, de se sécher en gros et d'arriver au salon, la sonnerie avait cessé mais le répondeur prit le relais et il entendit alors la voix de Célia. Au moment où il avait voulu décrocher, Célia avait déjà bouclé. Autant dire que ça ne lui plaisait pas, le ton de sa voix et les seules choses qu'elle avait dites avaient eu le don de l'inquiéter. Il n'avait pas cherché à imaginer ce qu'il se passait, d'une manière c'était peut-être mieux d'ailleurs. Partant dans sa chambre, il se sécha en vitesse et enfila les premiers vêtements qui lui tombaient sous la main… il ne fut pas étonné de se retrouver habillé d'un jean et d'un t-shirt blanc, certainement ce qui comblait le plus sa garde-robe. Il attrapa ensuite son portable et composa le numéro de Célia, entendant sonner, ça avait raccroché immédiatement. Il sortit aussitôt de chez lui, enfilant ses chaussures en vitesse pour accélérer le pas vers la voiture et faire démarrer le moteur en partant en direction du quartier aisé. Il écrivit un message à Célia tout en roulant, faisant attention sans chercher à griller des feux rouge, c'était pas l'heure de faire un accident.

Code:

Qu'est-ce qu'il y a? Pourquoi tu ne réponds pas au téléphone? J'arrive, je suis déjà en route.

C'était bref, il ne lui avait pas demandé comment elle allait car n'importe qui aurait compris en l'entendant que quelque chose clochait. Et puis il ne cherchait pas à perdre du temps et lui dire qu'il était en chemin était sûrement le plus important, cependant il était inquiet et pas qu'un peu. Si elle n'avait pas répondu au téléphone, c'est parce qu'elle était certainement en train de faire quelque chose… peut-être se soigner, peut-être s'occuper de Lou car il lui était arrivé quelque chose. Non, elle aurait certainement appelé une ambulance ou elle serait allée elle-même à l'hôpital. Il était bien loin d'imaginer ce qu'il venait de se passer et le fait qu'il ne sache pas ce qu'il se passait, qu'il ne sache pas pourquoi elle lui avait téléphoné le travaillait… et puis sa voix sur le répondeur. Il tenta de se calmer, accélérant alors sans non plus rouler dangereusement. Le regard posé sur son portable qui était sur le siège passager, les traits de son visage s'effacèrent, il n'aimait pas savoir qu'il n'avait aucun message, ni même un appel…

Un instant plus tard, il arriva devant chez Célia, arrêtant le moteur et récupérant son portable avant de sortir de la voiture et de claquer la porte derrière lui. En voyant les lumières éteintes chez elle, il sentit sa gorge se nouer. Arrivant à la porte d'entrée, il frappa et attendit quelques secondes mais il n'y avait rien. Soupirant il frappa encore une fois et tenta d'ouvrir la porte dans le même mouvement mais elle était fermée. Il regarda finalement son portable et appela Célia tout en se reculant de la maison en espérant voir une lumière s'allumer mais il n'y avait rien. Ses yeux passaient d'une fenêtre à l'autre, parfois sur la porte tandis qu'il gardait le téléphone à son oreille en espérant qu'elle décrocherait.

Pourquoi ne répondait il pas ? Pourquoi ne pouvait elle pas entendre sa voix des plus rassurantes, des plus graves et protectrice ? Elle n'avait pas mis de temps à raccrocher, n'osant descendre en bas afin de l'apercevoir .. Elle se mit à faire le tour des pièces pour simple lumière, celle de son portable. Elle regardait chaque recoins, et s'imagina même pour regarder s'il n'était pas sous un lit. Elle secouait la tête essayant de se convaincre qu'il était partit; qu'il ne reviendrait pas lui faire du mal ni d'ailleurs à Lou. Elle passa dans les chambres d'amis, dans les salles de bains, examina chaque recoins jusqu'à regarder une nouvelle fois dans la chambre de sa petite fille qu'elle réveilla. Elle s'arrêta de bouger, stoppa son souffle et recula sur la pointe des pieds afin de ne pas la mêler à cette situation. Elle la vit se tourner, et se mettre à ronfler doucement comme lorsqu'elle se rendormait. Célia ferma la porte de la chambre et serra son portable dans les mains une nouvelle fois. Inconsciente, voilà ce qu'elle était.. Lou ne la méritait pas; Lou était en danger à ses côtés et elle ne supportait pas ses idées. Et si l'idée qu'elle se faisait d'elle n'était qu'une image ? Peut-être n'était elle qu'une sal*pe, égoïste et capricieuses qui méritait de finir violer .. non, c'était impossible; impossible parce qu'on ne lui avait jamais dit, impossible parce que des hommes l'aimaient et le lui disait..on aimait pas une femme comme Milo
l'avait décrite.

Ce qui venait de se passer lui avait remis les idées aux claire. Nolan.. elle n'avait cessé de penser à lui à chaque réplique du jeune dealer. Lorsqu'il avait parlé de la défigurer ou encore lorsqu'elle avait imaginer l'un de ses coups de fil pour lui demander quelque chose alors qu'il ne voulait entendre que sa voix, ou entendre sa voiture débarquer dans son chemin .. A cet instant elle voulait ses bras; se sentir en sécurité, plonger son visage dans la nuque du jeune homme et se laisser aller.. oublier, oublier ce qu'elle avait vécu; entendre ce que Nolan pensait d'elle, entendre sa voix, sentir ses mains sur son corps, son souffle dans son cou; apercevoir son regard.. Elle fermait les yeux, là, plaquer contre le mur tandis que ses yeux se fermaient et que ses lèvres tremblaient encore par l'adrénaline qui n'avait envie quelques minutes plus tôt. Pourquoi avait elle menti au policier ? Tout simplement parce qu'elle avait pitié..pitié de Milo et qu'elle ne voulait qu'il se venge sur la vie de Célia.

Et s'il arrivait quelque chose à Nolan en arrivant ? Et si Milo attendait proche de la maison..impossible elle l'avait vu partir et pourtant des images, des films passaient dans la tête de la jeune femme. Pourquoi ne répondait-il d'ailleurs pas ? Etait il en présence d'une autre personne ? Elle secouait la tête, ce conn*rd de dealer l'avait rabaissé à un tel point qu'elle semblait ne plus savoir qui elle était. Pourquoi alors que ses choix, alors qu'elle avait prit une décision, elle se recevait une nouvelle fois un poignard non pas en plein cœur mais en plein thorax ? Alors qu'elle pensait, qu'elle essayait de calmer son corps, ses pensées; son portable vibra.. elle sursauta et le regarda raccrochant. Elle ne voulait pas qu'il la voie dans cet état.. qu'il l'entendre puisqu'elle ne pouvait contrôler ses mots. Et s'il ne pouvait pas venir ? Elle ferma les yeux n'imaginant pas passer la nuit seule ici .. elle avait besoin de lui; et non d'autres choses. S'il savait..s'il savait ce qui c'était passé et pourtant elle ne voulait pas l'affoler. Eux qui avaient déjà pas mal de difficultés à commencer une relation ne serait pas été par ce genre de situation; et s'il fuyait après avoir appris ce qui c'était passé ? Mais pourquoi l'avait elle appelée ! Elle en ferma les yeux.

Il fallait qu'elle se calme; qu'elle essuie les larmes qui coulaient, qu'elle contrôle ce corps qui tremblait, qu'elle efface les marques violettes qui se faisaient voir dans sa nuque. Elle voulait retirer la longue chemise qu'elle portait et aller se frotter encore et encore sous une douche pour oublier les mains sur son corps, pour effacer les traces de doigts qu'il avait laissé en partant.. mais elle était incapable, incapable de se déshabiller car s'il débarquait elle ne pourrait rien faire que d'être sa proie; son esclave, sa poupée.. Quelques instants plus tard son portable vibra, il arrivait..il allait la voir dans cet état ? La nuque marqué ? Le corps incontrôlable ? Une femme déstabilisée. Elle coupa son portable comme pour ne plus avoir à penser. Elle attrapa une fleure de bain qu'elle trempa sous l'eau tiède et commença à frotter encore et encore. Elle ne faisait que se mettre à sang et plus elle frottait plus elle revoyait l'image de ses doigts se resserrant autour de sa nuque. Elle se regarda, rouge, immonde..elle ferma les yeux et les larmes reprirent.

Le temps passait, les secondes défilait et elle semblait perdue nesachant que faire, comment agir. Il arrivait..il était sur la route.Elle se répétait ses mots et regrettait. Pourquoi ne s'était-elle pasdébrouillée seule comme à chaque fois ? La jeune femme n'entendit ni voiture, ni bruit de moteur..rien. Elle était bien trop loin et les doubles vitrages ne lui permettait pas d'entendre ce genre de choses. Elle sortit de la salle de bain afin de se diriger en bas ou elle enfila l'un de ses foulards. Elle entendit à ce même moment frappé..il était là ? Ce n'était pas Nolan elle n'avait rien entendu, ni voiture, ni le son de sa voix..elle restait figé sur la porte d'entrée; son portable laissé sur le bord de l'évier à l'étage. Il frappa de nouveau, d'une insistance particulière.. elle soupira doucement avant d'approcher sur la pointe des pieds dans ce salon plus que noir. Elle se dirigea vers la fenêtre ou elle écarta d'un doigt délicat le rideau qui ne lui permettait pas de voir à l'extérieur. A cet instant, son coeur se relâcha lorsqu'elle aperçu la voiture de Nolan.. il était là..

Elle accéléra le pas avant d'ouvrir la porte qu'elle avait bouclé à triple tours. Elle ouvrit la porte fit un pas et s'accrocha au cou du jeune homme sans même ne le laisser entrer. Son visage se porta dans sa nuque et son souffle chaud se laissa aller dans cette dernière. Ses mains firent pression dans son cou tandis qu'elle ne touchait plus le sol grâce aux dernières force qu'il lui restait. Yeux fermés, elle pouvait enfin respirer, comme-ci la sensation qu'elle avait pu retrouver des minutes avant n'avait pas été maximum. Elle le serrait, l'étouffait presque même si son visage ne bougeait plus. Son rythme cardiaque s'accélérait dû aux larmes qui voulaient monter, du à la pression qu'elle avait vécu. Les lèvres serrées; elle lui souffla entre deux soupires d'affolement et un corps tremblant..


Me Lâche pas.. je t'en prie; me lâche plus..

Arrivé devant une maison éteinte, avec la porte fermée n'avait pas rassuré Nolan, il s'était même mis à se demander si Célia était bien ici. Est-ce qu'il avait bien écouté son message sur le répondeur? Est-ce que sa voix ne l'avait pas fait manquer l'endroit qu'elle lui aurait indiqué? Ses yeux se balançaient sur la maison, il était complètement perdu et laissa son regard se poser sur l'écran de son portable pour voir si c'était bien Célia qu'il était en train d'appeler. Les secondes s'écoulaient et il hésitait à faire le tour de la maison, et si au final elle avait fait un malaise? Il se rappela alors de sa voix, sa gorge se noua, l'empêchant de déglutir. Se rapprochant de la porte, il en avait collé son oreille à la porte mais rien, même pas la sonnerie de son portable, rien. Alors qu'il s'apprêtait à reculer pour passer par le jardin, il entendit un verrou, puis un deuxième et un troisième avant qu'il ne remarque la poignée se baisser. Il décolla lentement le portable de son oreille et en baissant le regard sur celui-ci pour raccrocher, il sentit une masse se jeter contre lui. Il ne lui avais pas fallu beaucoup de temps pour savoir que c'était elle et ses bras se refermèrent instinctivement dans son dos pour la garder contre lui, en reculant de quelques pas sous l'effet de surprise.

En la sentant contre lui, un poids s'était envolé mais un autre était venu aussitôt. Ce n'était pas une étreinte toute simple, non c'était une étreinte bien différente, il avait eu l'impression que ça faisait des mois qu'ils ne s'étaient pas revus et même s'il avait pu penser qu'il lui manquait énormément, il savait que la raison était tout autre. Il sentit son souffle s'accélérer lorsqu'elle avait enfui son visage dans son cou alors que ses mains ne faisaient que presser de plus en plus la nuque du jeune homme. Lentement il fit remonter une main dans son dos, puis dans sa nuque où il sentit un foulard, il n'y avait pas prêté plus attention que ça, cherchant à passer une main dans ses cheveux pour tenter de la calmer, sans l'écarter de lui, surtout après les mots qu'elle venait de lui souffler. Il la sentait trembler et il se sentait impuissant dans un premier temps, jamais il ne l'avait vue comme ça et petit-à-petit, il prit ses petits réflexes qu'il avait toujours eu envers elle. Ça avait commencé par un petit baiser derrière l'oreille, lui murmurant alors quelques mots pour la rassurer.

«Je ne compte pas te lâcher, j'en ai pas l'intention.»

Il la rapprocha encore de lui ou du moins, du peu de distance qui les séparait encore, une distant minime. Elle était collée à lui et lui laissait sa main remonter et redescendre lentement dans son dos, ses lèvres se posant proche de son oreille sans pour autant l'embrasser. C'était un moyen de la réconforter. Les paroles étaient inexistantes pour l'instant, mais les soupirs de Célia continuaient, qu'était-il arrivé pour qu'elle soit dans cet état? Pour qu'elle tremble autant et soit incapable de se calmer? Et cette idée d'être dans le noir, de fermer la porte à triple tour? Il releva son visage pour le pencher délicatement au-dessus de celui de la jeune femme. C'était dans ce genre de moments qu'il remarquait à quel point elle l'avait changé, à quel point il tenait à elle. En conduisant, il en avait senti ses doigts trembler et son regard n'avait cessé de contrôler son portable, comme si c'était obligé qu'elle lui réponde.

«Je suis là… laisse-toi aller, je suis là.»

Il tentait de la détendre mais lorsque sa main parcourait son dos, il ressentait les muscles de la jeune femme se crisper. Il était inquiet mais il ne pouvait pas se permettre de le montrer, il devait la rassurer, lui montrer qu'il était là et qu'il ne comptait pas desserrer leur étreinte malgré le fait que la pression sur sa nuque commençait à entrainer quelques petites douleurs… Il cessa de faire glisser ses doigts dans ses cheveux pour la faire tomber dans sa nuque, mais cette fois il se rendit compte de la présence d'un tissu et il ne comprenait pas. Célia aimait se faire belle, mais vu l'heure qu'il était et ce qu'elle portait, le foulard n'avait rien à faire là. L'envie de lui demander ce qu'il s'était passé lui brûlait les lèvres mais elle était toujours en état de choc. Et le plus difficile ce fut au moment où il la sentit bouger lorsqu'il déposa une main sur sa nuque, elle avait réagi au quart de seconde. Les dents de Nolan se resserrèrent, il déglutit difficilement, ses yeux se fermèrent et petit-à-petit, il essayait de penser à ce que cela pouvait dire. Qu'est-ce qu'on lui avait dit lorsqu'une personne réagissait instinctivement en touchant une partie de son corps? Il souffla légèrement, ses lèvres venant chercher à toucher le haut de son front pour le caresser lentement, avant de l'embrasser délicatement. Sa main déserta sa nuque pour re replonger dans ses cheveux, laissant ses yeux se poser sur la porte ouverte, lui soufflant alors avec un voix rassurante et posée.

«On sera mieux à l'intérieur… et j'ai besoin que tu me dises ce qu'il s'est passé Célia, s'il te plaît.»

Il n'avait pas été insistant, il ne cherchait pas à la brusquer. Sa voix était restée la même, presque douce alors que ses mains étaient toujours en train de la caresser. Il avait besoin de savoir, d'une part car elle devait lui en parler et d'une autre car il n'aimait pas la voir ainsi. L'inquiétude qu'il avait eu lors de l'incendie était bien moins importante que celle qu'il avait en ce moment, car la sentir trembler ainsi ne laissait pas présager une histoire banale. Malgré tout, il s'attendait à ce que Célia ne lui dise rien, pas tout de suite, peut-être même pas dans les heures qui viendraient mais au fond, il espérait qu'elle le ferait, sincèrement.

La jeune femme n'avait pu se contrôler; il lui fallait ce corps collé contre elle afin d'oublier les mains qu'avaient posé Milo précédemment sur elle, afin d'effacer ce qu'il avait dit de sa mémoire, afin de se rassurer tout simplement. Il avait toujours su comment s'y prendre avec elle et d'ailleurs dans n'importe qu'elle circonstances. Il avait de l'influent sur elle; il savait la faire changer du tout au tout; l'apaiser, la rendre dingue de lui et cela la rendait presque folle. Elle était désormais dans ses bras; elle n'avait pas imaginé à quel point cela lui faisait du bien. Elle était en sécurité, elle savait que plus rien ne pouvait arriver à sa petite fille tout comme à elle et ainsi redevenait-elle même peu à peu. Elle retrouvait des pensées claires, prenait conscience de la situation dans laquelle elle se trouvait et dans laquelle elle embarquait Nolan. Sentir le souffle du jeune homme, ses baisers derrières l'oreille ses mains dans ses cheveux..le cauchemars se transformait en rêve. Elle avait l'impression de ne plus avoir vécu cela depuis des années, de le retrouver enfin pour elle et tel qu'il était. Plus de différents, pas de désaccords, pas d'hésitation. Les gestes étaient simples, incontrôlable, doux, inhabituels entre eux et pourtant..que cela faisait du bien. Elle aurait aimé qu'il continu, être dans une situation complètement différente et pouvoir profiter de l'homme qui était contre elle comme elle aurait aimé, comme il l'aurait fallu.

Cependant les mains du jeune hommes parcourraient son dos et Célia se crispaient à chaque mouvement. Elle serrait les yeux mais ne voulait pas le lâcher pour autant..c'était lui, des mains durs mais qui pouvaient être délicates, des gestes simples mais qu'elle avait du mal à apprécié à cet instant même. Elle aurait voulu ressentir autre chose, apprécié ce qu'il faisait; en ressentir des frissons. Mais la jeune femme ne baissait pas les bras, elle ne comptait pas se retirer et faire comme-ci de rien..il n'allait pas comprendre et elle ne voulait en aucun cas qu'il arrête de laisser échapper son souffle tout contre elle et de l'embrasser aussi tendrement qu'il le faisait. Elle essayait de retenir ses larmes ainsi que de contrôler son rythme cardiaque. Les secondes passaient et la jeune femme se sentait de mieux en mieux même si elle était toujours incapable de s'imaginer une seule seconde sans la chaleur qu'il lui transmettait. Elle ne réagissait presque plus aux gestes qu'il lui offrait dans son dos; les paroles qu'il prononça eurent l'effet de la rassurer. Il prononçait exactement ce qu'elle voulait entendre, ce dont elle avait besoin, ce qui la soulevait et qui allait lui faire oublier cette histoire.. voila ce qu'elle aimait chez lui; sa façon d'être sensible face à elle, face à ce qu'elle ressentait. Il était si doux, délicat, compréhensif à cet instant présent qu'elle apprenait, redécouvrait et approfondissait la facette qu'elle connaissait peu.

Elle en était sûr; il serait capable de surmonter tout ce qui allait s'opposer à eux, il n'allait pas s'enfuir au premier détour, au premier problème. Peut-être que c'était le seul avantage que lui avait apporté Milo, de comprendre à qui ses pensées étaient destinées, pour qui son cœur battait, à qui son corps voulait s'offrir. Il était venu en un rien de temps; n'avait pas cherché ce qu'il se passait et lui avait fait totalement confiance. Il ne semblait pas avoir réfléchi et le message qu'elle lui avait laissé avait fait son effet. Comme quoi, le peu de mots qu'elle prononçaient même dur un répondeur semblait être parfaitement déchiffrés par le jeune homme. Il continuait, il ne la posait pas et ne cherchait pas à savoir ce qui s'était passé comme elle l'aurait cru..et heureusement. Il lui assura qu'il était là; qu'il fallait qu'elle se détende, qu'elle oublis, qu'elle lui fasse confiance. L'une des mains de Célia parcouru alors la chevelure du jeune homme; elle releva délicatement son visage afin de le tourner un peu plus vers le creux du cou du jeune homme. Il sentait le gel douche et cela eut un effet plus que positif sur elle. Il était bien là.. et cela et eut le don d'arrêter les tremblements qu'elle ressentait. Elle entrouvrit ses lèvres et les déposa plus que délicatement sur le coup du jeune homme se sentant vide, sans plus aucune force puisque désormais sa force s'était lui. Elle les referma doucement contre sa peau sentant son contact pour les retirer enfin doucement.

Elle se sentait avancer, faire un pas en avant. Il ne commettait aucune erreur.. jusqu'à l'instant. Il posa sa main dans la nuque de la jeune femme qui sursauta et retira son visage brusquement de son étreinte. Son souffle reprit sa cadence et depuis la première fois de la soirée elle croisa le regard du jeune homme. Elle ne pouvait pas lui expliquer, ne pouvait pas lui dire.. comment allait il réagir ? Et le pire est qu'elle se sentait coupable. Elle n'aurait pas joué avec lui, elle ne serait pas rentré dans son jeu..elle n'en aurait pas été là. Elle plaça elle même sa main autour de sa nuque tout en le regardant sans ne prendre sa respiration, sans expirer non plus. Ses yeux se mirent une nouvelle fois à briller..elle ne supporterait pas les mains du jeune homme sur sa nuque tout comme sur sa hanche, ainsi que ses baisers ou quoi que ce soit..il fallait qu'elle se lave, qu'elle se frotte. Elle ne trouvait pas d'explications, ne savait que lui dire. Elle tandis à nouveau ses jambes comme pour toucher le sol.

Elle le lâcha, un moment difficile. Elle ferma les yeux quelques instants avant de lâcher une reprise de souffle bruyante et d'attraper la main du jeune homme. Elle avança, il fit de même et la porte se ferma délicatement grâce à sa seconde main. Elle s'approcha une nouvelle fois, laissa ses mains lui entourer le torse et posa sa tête tout contre ou elle ferma les yeux. D'une voix faible elle lui répondit.

J'ai besoin de ta présence, de te toucher, de tes bras..

C'était tout. Ce qui c'était passé ? Elle ne pouvait le lui dire; elle ne pouvait pas décrire ce qu'elle avait vécu. Tout comme à son habitude elle essaya de faire l'indifférente; de ne pas l'alarmer, de ne pas replonger dans les pensées négatives précédentes.

Rien.. il ne sait rien passé..strictement rien.

Il y a encore deux semaines, il s'était tenu face à elle, il lui avait fait face en l'écoutant le rabaisser, il lui était arrivé de repenser à ça mais au fond, il cherchait à ne pas en tenir compte. Certainement que les paroles de Célia disaient la vérité, disaient ce qu'elle ressentait mais d'un autre, il savait aussi que ce n'était pas uniquement ce qu'elle pensait de lui, elle lui avait montré tout le contraire lorsqu'ils s'étaient embrassés, lorsqu'elle avait prolongé son baiser avant de lui en offrir. Elle l'avait regardé de la même manière qu'il y a quatre mois, ses mains l'avaient touché, elle avait eu ces gestes qu'elle avait toujours eu envers lui et ça l'avait rassuré. Mais ce soir, elle avait fait bien plus, elle l'avait appelé. Peut-être que pour certains ça ne voulait rien dire, mais pour Nolan c'était un pas, elle le croyait quand il lui avait dit qu'il serait là pour elle et même si le jeune homme ne pensait pas réellement le remarquer sur le moment à cause de l'état de la belle brune, il en prendrait conscience rapidement. C'était ce genre de choses qui faisaient que la confiance revenait, elle le contactait et il répondait présent, il n'avait pas pu faire mieux et elle n'avait pas pu réellement en attendre plus.

En attendant sa priorité était Célia, il se devait de la rassurer, de se montrer présent et il obéissait à ce qu'elle lui disait, il ne la lâchait pas… et de toute façon il ne l'aurait pas fait. Au fond il ne faisait pas que la réconforter, il la redécouvrait lentement, retrouvant les gestes qu'elle appréciait, ces baisers qu'il laissait glisser naturellement, sans chercher à en faire trop car il la connaissait par cœur. Même s'il n'avait pas pu reposer un doigt sur elle durant quatre mois, ce genre de choses on ne le oubliait pas et Nolan le découvrait au fur et à mesure. La jeune femme n'avait aucune geste de recul, elle lui faisait confiance, elle se laissait aller mais pas assez… son dos se raidissait, son corps se raidissait et Nolan ne pouvait que le remarquer. Il aurait pu se sentir impuissant, au point de cesser de lui adresser la moindre attention mais ça aurait été la plus grand erreur. Il savait que quelque chose n'allait pas, que ce n'était pas qu'un petit soucis passager, c'était bien plus et laisser Célia seule, en restant juste contre elle n'était pas suffisant, il se devait de lui montrer qu'il était là.

Malheureusement il avait beau faire le plus attention possible, il avait laissé sa main glisser dans sa nuque. Le sursaut de Célia l'avait surpris, l'avait surtout inquiété davantage et c'est pour ça qu'il ne l'avait pas regardé dans les yeux, qu'il l'avait reprise contre lui. Nolan savait se montrer douer dans les gestes, mais son regard le trahissait et si la jeune femme le voyait, il savait qu'elle culpabiliserait. De quoi? De le rendre inquiet tout simplement. Elle avait le dont de vouloir aider les autres mais lorsqu'elle les inquiétait, c'était le plus grand des problèmes et il ne se permettrait pas de la laisser le remarquer. Malgré tout il réfléchissait, il essayait de regarder autour d'eux ce qui pourrait lui donner une idée de ce qu'il se serait passé, mais rien. Ce foulard, pourquoi lavait-elle mis? Elle cherchait à cacher quelque chose, c'était certain et ça le tuait de ne pas oser lui le demander. C'était parfois ça le problème de bien trop connaître les gens, on anticipait leur réaction et on évitait de faire une erreur mais au fond, peut-être qu'en faire pouvait aider.

Nolan laissa son souffle la caresser, ses mains la pressant gentiment contre lui jusqu'à ce qu'elle ne décide de se retirer, lentement. A cet instant, il se mordit discrètement les lèvres, froncer légèrement les sourcils pour tenter de masque son inquiétude. Il la regarda les yeux fermés, cherchant à déposer sa main sur sa joue mais elle la prise pour l'attirer à l'intérieur. La porte se referma doucement, bien trop doucement et tout se passait au ralenti. Nolan la vit revenir gentiment contre lui, sentant son visage venir se coller à son torse alors que son cœur battait plus rapidement qu'à la normale et pour cause… l'inquiétude et le stress qui le parcourait encore. Il se trahissait mais tenta de se calmer en revenant glisser ses doigts dans les cheveux de Célia, alors qu'il lui caressait le dos avec un peu plus de conviction pour essayer de la booster, de la faire sortir de cet état… La voir trembler encore le tuait, il s'en voulait presque de ne pas réussir à faire mieux… mais il devait s'en contenter, lui offrant ce qu'il pouvait.

«J'ai aucune intention de te laisser, surtout pas maintenant.»

Encore une fois, ses lèvres glissèrent sur son front, repoussant ses cheveux en arrière alors qu'il désertait le dos de la jeune femme pour allumer la lumière. Malheureusement les choses se compliquaient, Célia jouait Célia, celle pour qui tout allait toujours très bien, pour qui tout n'était jamais grave et Nolan en avait fermé les yeux. Déçu? Oui, dans un sens c'était de la déception. Pourquoi fallait-il toujours qu'elle cache quelque chose, qu'elle ne lui dise pas une fois ce qui se passait, qu'il puisse l'aider. Peut-être que pour elle, sa présence lui suffisait, que son corps lui suffisait mais pour Nolan ça n'était pas possible. Elle devait essayer de se mettre à sa place, l'inquiétude, cette réaction lorsqu'il lui avait touché le coup, tout ça l'avait alarmé et cette phrase… elle puait le mensonge. Elle avait pu sentir son torse se gonfler, non pas parce que la sentir contre lui avait un effet particulier, bien que dans un sens c'était le cas mais parce qu'il n'appréciait pas qu'elle lui mente. Son souffle fut plus puissant, son regard se baissa sur le visage de Célia, elle avait toujours les yeux fermés.

«Célia, ça ne marchera pas…» Il se devait de ne pas insister, mais c'était trop difficile et pour la première fois, peut-être qu'il craquerait. Parce qu'il l'aimait et qu'il ne comptait pas laissez passer ce genre de choses, plus maintenant. «Je peux pas faire semblant de te croire. Regarde comment tu trembles, comment tu as réagi quand je t'ai effleuré la nuque et… ce foulard. J'ai pas envie que tu me caches des choses, c'est pas ce qu'on doit faire.» Il déposa ses mains sur ses bras pour qu'elle les retire de son torse, il la repoussa très lentement tout en la regardant et s'apprêtait à dire quelque chose mais l'entraina lentement au salon, la regardant s'asseoir sur le canapé devant lequel il s'était accroupi afin d'être à sa hauteur et de poser son regard sur le sien, laissant ses mains chercher les siennes. Il savait qu'elle voulait le sentir contre elle, mais il avait envie qu'elle le regarde et qu'elle l'écoute. «J'essaie de me rassurer, mais j'y arrive pas et c'est pas en me disant qu'il ne s'est rien passé que ça aidera.» Sa voix n'avait toujours pas changé,il se surprenait d'ailleurs car il détestait qu'elle lui mente et pourtant, il restait calme et délicat. Ses yeux s'étaient posé sur les siens et ayant ses mains dans les siennes, il les avait amenées derrière sa nuque pour qu'elle puisse se rapprocher de lui. Il rapprocha son visage du sien pour pouvoir l'embrasser sans chercher à ce q'elle le prolonge, lâchant ses mains pour qu'il puisse poser les siennes sur ses cuisses et les caresser lentement.

Célia était loin de dévoiler ses sentiments, de se confier, de demander de l'aide, de parler de sa vie. Cela pouvait en énerver plus d'un et surtout Nolan. Elle le savait mais changer lui était bien trop difficile. Elle ne se voyait pas parler de ce qu'elle ressentait pour le jeune homme, de ce qu'elle voulait dans l'avenir et de ses rêves..trop peur pour elle. C'était beaucoup plus facile de faire la femme forte, celle qui assumait sa vie, ses problèmes, ses difficultés et ses choix.. cependant ce soir, elle n'avait pas pu. Elle n'avait pas pu se résigner à se préparer un chocolat chaud, oublier ce qu'elle venait de vivre et partir somnoler quelques peu.. Non; il lui fallait un homme mais pas n'importe lequel; un homme qui ne la laissait pas indifférente, un homme dont elle avait besoin, un homme qui animait actuellement son cœur et partageaient ses pensées. Elle n'avait pour une fois pas hésité avant de l'appeler, avant de composer son numéro et de se dévoiler quelques peu sur le message..cela voulait tout dire. Qu'il était le seul à pouvoir la faire sourire à nouveaux, que l'homme qu'elle avait choisir pour parcourir un bout de chemin était lui.. et elle ne regrettait pas. Si rien de tout cela ne c'était passé ce soir, elle se serait sûrement contenter de se coucher dans pas même un coup de fil, sans lui envoyer le moindre message même si ses pensées lui étaient dévouées..Elle aimerait pourtant pouvoir lui dire ce qu'elle pensait, ce qu'elle ressentait envers lui comme il l'avait fait mais malheureusement il était incapable pour elle de le faire. Des semaines devaient s'écouler, ils devaient se rapprocher, retrouver la complicité qu'ils partageaient auparavant et..trouver le bon moment sans en dire trop. La demoiselle préférait agir et elle se répétait que pour le moment; cela suffirait.

Malheureusement la situation n'était pas des plus adéquates pour se retrouver mais malgré elle et implicitement elle se vendait à cet homme. Elle le touchait, attendait des gestes de sa part, des paroles.. elle ne demandait que lui et les nombreux pronoms possessifs qu'elle employait lorsqu'elle lui parlait le montrait bien. D'ailleurs le jeune homme était réceptif à ce qu'elle lui demandait; il obéissait et avançait au rythme de la demoiselle. Il était délicat, il était parfait. Aucun autre homme, aucune autre personne n'aurait su la calmer en aussi peu de temps. Certes ses tremblements ne cessait pas; certes elle pensait encore mais elle revenait peu à peu à la réalité. Elle appréciait, chaque geste, chaque prononciation. Elle se colla contre son torse une fois entrer tout les deux. Elle ne put apercevoir son regard..elle ne savait absolument pas ce qu'il pensait, ce qu'il imaginait. Les palpitations de son cœur furent plus vive et elle ne put que le remarquer, ses gestes plus vifs et plus durs alors qu'il repliait sans s'en apercevoir parfois ses doigts, signe d'une anxiété.. et ce n'est plus à elle qu'elle pensait; mais à lui..

Comment allait elle lui dire ce qui c'était passé ? D'un autre côté ce n'était pas si grave..c'est du moins ce qu'elle essayait de se dire. Un homme était venu, l'avait un peu brusquer étant en manque et était repartit ? On pouvait dire que cela était simplifier..peut-être un peu trop. Elle ne bougeait cependant pas; du moins pas encore. Il s'exprima une nouvelle fois et elle comprit que cette fois, elle ne pourrait pas lui mentir. Elle avait trop agis et se devait de lui dire, de justifier son état.. Les yeux de la jeune femme s'ouvrirent à nouveau tandis qu'elle croisa le regard de Nolan. L'une de ses mains parcouru son visage doux mais apeuré; il se trahissait, ses yeux le trahissaient et s'était loin de ce qu'elle voulait. Elle se laissa entrainer au salon..elle s'y installa et il se mit face à elle. Son cœur battait encore et encore et elle ne pouvait s'empêcher de se mordre la lèvre inférieur. Elle savait qu'elle allait voir les traits du visage du jeune homme se durcir mais ne savait pas qu'elle réaction il allait avoir. C'était nouveau pour elle..et elle aurait préféré y échapper.

Il se mit à sa hauteur et les yeux de la belle ne le lâchait pas. Ses yeux d'une lueur absolu, sa barbe de quelques jours, son ton clair, ses lèvres parfaites..Elle les fixa lorsqu'il s'exprima une dernière fois alors que les larmes lui montaient. Les lèvres de Célia se mirent à trembler sans contrôles. Elle passa un doigts sur ses lèvres délicatement qu'elle parcouru avant de recevoir un baiser qu'elle ne prolongea pas; loin d'en avoir envie à cet instant. Cela lui donna du courage; signe qu'il fallait qu'elle lui dise, qu'elle se confie, qu'elle lui parle pour la première fois de sa vie..elle déglutit difficilement avant de baisser le regard. Elle ne pouvait le regarder; elle ne trouvait pas les mots..et pourtant il le fallait. Elle stoppa la main de Nolan qui lui parcourraient les cuisses ne supportant pas cela avant d'essayer..

Il.. il y a quelques mois j'ai failli conclure avec un homme.. mais je suis partit.

La jeune femme se mit à pleurer, le souffle bruyant tandis qu'elle continuait de se mordre la lèvre. Sa poitrine faisait des sauts lorsqu'elle essayait de reprendre son souffle pour continuer mais c'était trop dur.. Elle ferma quelques instants les yeux, roula ses lèvres avant de souffler un peu pour reprendre. Les larmes salées roulant sur ses joues, elle essayait de s'exprimer du mieux qu'elle pouvait mais avant tout elle ne put s'empêcher de se recoller dans les bras du jeune homme. Quelques larmes tombèrent sur son épaule tandis qu'elle passa une main dans son dos serrant le tee-shirt blanc qu'il portait.

Il est revenu .. il ... il voulait que je finisse ce qu'on avait commencé.. il..

Les larmes ne se retenaient plus et elle le serrait encore et encore. Elle ferma les yeux de nouveau afin de reprendre de la force dans ses bras. Elle n'avait jamais eu peur que lorsqu'elle s'était confronté à Nolan; heureusement qu'elle avait su faire preuve de sang froid mais malheureusement il fallait que ses nerfs lâchent après avoir fait un tel effort.

Il m'a menacé..de me dévisager.. il .. il à menacer Lou.. Il..il m'a touché..
Ohh je t'en prie reste là..reste contre moi..

Elle n'avait plus enchainé une phrase sans gémir dû aux larmes qui s'échappaient, sans être bruyante.. elle avait fini; elle ne voulait pas lui dire qu'il l'avait étranglé; elle ne pouvait pas.. C'était la première fois qu'un homme était violent avec elle et elle savait pertinemment que Nolan ne le supporterait pas. D'ailleurs, supporterait-il d'entendre ce qu'elle venait de lui dire ? C'était loin d'être dans les pensées de la jeune Sanchez.. Elle pencha le cou avant de l'embrasser une nouvelle fois dans la nuque ce qui lui permit de reprendre son souffle et de se calmer un peu. Elle haïssait avoir besoin de lui comme cela, être dépendante de sa présence mais à ce jour; elle ne pouvait faire autrement.

Changer Célia? Ce n'était pas le but de Nolan, il ne comptait pas a faire devenir quelqu'un d'autre et il savait bien plus que n'importe qui qu'elle était difficile au niveau des sentiments, elle était même devenue bien plus difficile que lui et ça, parce que Nolan avait compris beaucoup de choses durant trois mois, qu'il s'était rendu compte de beaucoup de choses aussi et que l'absence de Célia avait créé un énorme vide. Il savait qu'il allait devoir être patient, que le jour où elle lui dirait enfin ce qu'elle ressent, serait le jour où il aura réussi à obtenir sa confiance, qu'il aura réussi à lui faire réaliser ce qu'il était pour elle et pour Lou. Contrairement à beaucoup de femmes, elle avait besoin de preuves, pas de simples mots mais des actes, sûrement même des attentions qui sait? Nolan se devait de découvrir ses éléments, des les mettre en valeur pour que la jeune femme puisse réellement croire en tout ce qu'il avait dit. Les promesses étaient des choses dangereuses, c'était des paroles que l'on ne devait pas trahir et chaque mot que l'européen avait prononcé avaient été enregistrés… Célia se souvenait de tout ce qui était important à ses yeux et ne l'oubliait pas. C'était sûrement ça qui la rendait si difficile, aussi pour ça que ses relations ne duraient pas car elle se sentait trahie, comme elle avait été trahie par Nolan. Ce dernier avait eu de la chance, il avait su trouver les mots, lui parler au bon moment et s'ouvrir à elle comme elle ne l'aurait sûrement pas attendu. C'était l'effet de surprise qui l'avait remise en question, qui l'avait fait douter mais au fond, cette deuxième chance qu'elle avait laissé se dessiner rimait qu'à une chose: elle éprouvait toujours des choses pour lui et c'était à lui de les faire revivre, c'était aussi simple que ça… du moins à dire, à le faire serait une autre histoire mais lorsque Nolan avait un but, il ne le lâchait pas et comme il l'avait dit ce soir à Célia, il ne la lâcherait pas, il ne la lâcherait plus.

C'était dans ce genre de moments que l'on voyait la véritable visage des gens. Derrière ses allures d'homme fort et insensible, Nolan s'était découvert. Il savait se montrer délicats, il savait subvenir aux besoins qu'on lui réclamait et même si cela rimait avec tendresse. Il savait faire la part des choses et même s'il serait capable de rester de marbre une femme qui serait dans le même état que Célia, tout était différent lorsque des sentiments ou des affinités étaient en jeu. Comment aurait-il pu ignorer le message sur ce répondeur ou comment aurait-il fait pour venir ici tranquillement, sans avoir le cœur qui battait et son regard obsédé par un éventuel appel ou message sur son portable? Et en voyant Célia? La voir ainsi était rare, beaucoup trop rares il avait envie de dire et enfin il pouvait montrer à Célia qu'il n'était pas que ce mec jaloux, pas que le mec têtu qui n'accepte pas de changer d'opinions ou encore d'être dur suivant des choix à faire. Non, il pouvait lui montrer qu'il la connaissait, que ses paroles pouvaient la rassurer, que chacun de ses gestes pouvaient la faire se sentir en sécurité. Plus Célia s'ouvrait et plus Nolan pouvait lui montrer ses réactions, celles qui ne pouvaient pas en temps normal car elle voulait jouer les femmes fortes, ou encore trop protectrice, comme avec Lou.

Cependant si il avait été délicat avec elle, il se devait aussi de la pousser et de ne pas se contenter du minimum. S'il s'était écarté d'elle, ce n'était pas pour rien, c'était pour qu'elle ressente le besoin de se sentir contre lui, mais avant elle devrait lui répondre. C'est vrai que ça avait des allures de chantage mais parfois il le fallait et si Nolan ne prenait pas quelques risques, celle qui se tenait désormais assise devant lui se contenterait toujours de se limiter là où Nolan n'avait jamais osé dépasser certaines limites. Il était peut-être venu le moment qu'elle voie qu'il s'intéressait à elle ou plutôt, qu'll était prêt à entendre certaines choses. En la regardant et en lui parlant, il espérait que ce qui la mettait dans un pareil état n'était qu'un douloureux souvenir, quelque chose contre lequel il pourrait l'aider. Seulement des souvenirs ça ne marque pas et le geste qu'elle eut en le faisant cesser de passer ses mains sur les cuisses le surprit. Ses yeux s'étaient plissé, l'observant en attendant comme une explication. Il déposer ses mains sur le canapé, à côté de ses jambes et enfin, il l'entendit parler. Autant dire qu'à l'entente des premiers mois, son regard s'était déposé ailleurs que sur elle, serrant les dents tout en laissant ses traits se raidirent tandis que l'une de ses mains s'était enfoncé dans le canapé. Un homme, c'était suffisant pour le faire bouillir et le fait qu'elle n'ait pas conclu n'avait rien changé. Il ne faisait aucun commentaire, ses lèvres se serrèrent et son regard se reposa sur Célia, qui commença à pleurer. La jalousie était un sentiment omniprésent chez Nolan et les larmes de la jeune femme la calmèrent un minimum… il n'avait pas le droit de penser à ce qu'il ressentait, il devait penser à ce qu'elle ressentait et ses larmes en disait long.

Il s'en était presque voulu d'avoir pensé à lui-même, d'avoir pensé à ça alors qu'il devait se le dire… c'était il y a quelques mois, c'était quand il n'était sûrement plus avec elle, lorsqu'il lavait quitté et il n'avait pas le droit de réagir. Pas maintenant et jamais d'ailleurs. Il était cependant resté silencieux, il ne voulait pas la couper mais malgré tout, ses mains restèrent sur le canapé, il avait besoin de digérer cette première phrase… sans savoir que les autres ne seraient que plus difficiles à contenir. Lorsqu'elle se rapprocha de lui, il ferma doucement les yeux en sentant ses larmes tombés. En la sentant s'agripper à son t-shirt, il comprit qu'elle avait besoin de lui et ses mains revinrent entourer son dos, le caressant à nouveau pour tenter de la calmer tandis qu'elle se remit à prononcer quelques mots. En la sentant éclater en sanglot, ses bras se resserrèrent autour d'elle, il ne savait pas si c'était uniquement le fait de vouloir al protéger, ou un sentiment de haine qui l'habitait. Un homme qui était revenu lui demander de conclure quelque chose qui datait de plusieurs mois? Il croyait rêver et pourtant, lorsqu'il entendit Célia prononcer la fin de l'histoire, il ne put s'empêcher de laisser sortir la première chose qui lui brûlait la langue

«Le fils de p…» Cette fois ce fut à son tour de serrer Célia fort contre lui. Il n'en revenait pas, son sang n'avait fait qu'un tour et l'insulte était sortie toute seule. Il y avait des choses qu'il n'acceptait pas et menacer une femme était l'une des choses qu'il détestait par-dessus tout. Le pire c'est qu'il n'avait pas menacé que Célia, mais Lou. Dans al tête les choses avaient l'air très clair pour Nolan, faire la peau à cet enfoiré ou à le remettre en place. Mais encore une fois, celui qui tenait la jeune femme dans ses bras se remit à penser à lui et il avait fallu qu'il sente les lèvres de Célia dans son cou pour s'en rendre compte. Il y avait des choses qu'il ne maitrisait pas. Son souffle s'était fait un peu plus rapide et même si le baiser de Célia avait eu le don de le calmer un minimum, il ressentait le besoin de se trouver en face de ce type et lui en faire baver. «C'est moi qui te demande de rester contre moi… excuse-moi» Il avait de la sentir contre lui, il avait besoin qu'elle le calme mais il ne voulait pas lui le demander. C'était à lui de se montrer fort et de ne pas se laissez emporter par ce qu'il ressentait à cet instant précis, d'où la raison pour laquelle il s'était excusé. Il garda Célia contre lui, ses mains remontèrent dans son dos tandis qu'il entendait dans sa tête ce qu'elle venait de lui dire et au moment où le bout de ses doigts touchèrent le foulard, le mot «touché» qu'elle avait prononcé s'était démarqué. Il ferma les yeux, il tenta de se rappeler de ce baiser qu'elle lui avait glissé dans le cou, il fallait qu'il tente de se calmer. «… ne me dis pas que tu as ce foulard pour me cacher quelque chose…» Il resserra ses dents tout comme il la resserra contre lui, pour la protéger, pour l'empêcher de penser à ce qu'il venait de dire. Il était perdu, il avait envie de penser qu'à elle, de la garder contre lui comme il le faisait sans avoir le besoin de lui parler de ce type, elle ne cherchait pas à s'en rappeler et pourtant, il en parlait, mais c'était plus fort que lui et il espérait que Célia comprenait. Il remonta une main dans ses cheveux tandis qu'il l'embrassa à plusieurs reprises derrière son oreille, il n'avait pas envie qu'elle voit la rage sur son visage… il voulait juste qu'elle reste contre lui et qu'elle se calme, qu'elle se sente mieux et il ferait le reste pour oublier l'espace de quelques heures l'image d'un type posant la main sur elle. Il espérait y arriver, et il le devait… pour Célia.

Difficile. Peut-être l'était-elle d'ailleurs trop. C'est parfois ce qu'elle se disait; elle avait du mal à accepter quelque chose qui ne lui plaisait pas, parfois même un trait de caractère était suffisant pour la mettre hors d'elle. Cependant elle se rassurait en se disant qu'elle aurait accepté Nolan à la rue, sans argent, sans logement..et elle n'appelait plus cela faire la difficile. L'amour, l'envie, le désir..quelque chose qu'elle était bien loin de contrôler et lorsque quelque chose lui plaisait ou quelqu'un; elle serait capable de tout accepter, de tout faire pour l'obtenir. Elle ne voulait pas que Nolan change, qu'il se ramène un bouquet de rose rouge à la main un soir d'hiver..non, loin de là. Elle l'avait aimé comme il était, il décidait d'évoluer, d'avancer et elle le laissait faire tout en acceptant de suivre le chemin qu'il prenait. Elle l'avait aimé pour sa jalousie, son entêtement, sa sensibilité plus que protégée, sa façon d'agir avec elle..et pour son physique bien entendu. Aujourd'hui il lui montrait quelque chose qu'elle ne connaissait pas chez lui, et d'ailleurs il l'avait fait de nombreuses fois durant les semaines précédentes. Peut-être l'avait-elle poussé à bout afin qu'il agisse de cette façon ? Elle ne regrettait pas, il l'avait fait une fois, elle ne lui redemanderait pas. C'était à elle d'abaisser quelques peu sa carapace, de lui montrer qu'elle était bel et bien une femme et qu'elle était bien plus que sensible. Elle pouvait pleurer, elle pouvait être dépendante; oui; et il allait s'en rendre compte.

Ils allaient devoir se découvrir un à un; apprendre ou étaient les limites de l'autre; qu'elles étaient leurs réactions suivant les circonstances et aujourd'hui était une terrible épreuve certes, mais une belle. Célia, calé dans les bras du jeune homme, recevant des gestes qu'elle voudrait connaître encore et encore, se calmait. Elle prenait conscience de ce qu'il faisait pour elle, de ce qu'il était capable. D'autres hommes auraient pu se contenter de rester debout les mains dans les poches du jean, d'autres de lui piquer une crise de jalousie parce qu'elle avait osé coucher avec un autre homme durant le moment de séparation.. Elle savait qu'il était jaloux, que d'entendre cela allait le mettre mal à l'aise, faire monter ses nerfs ou peut-être même le faire douter. Elle sentit d'ailleurs le poux du jeune homme augmenter et les traits de son visage se tirer; tout individu aurait eu cette réaction. Cependant, elle ne s'était pas arrêtée là et avait eu le besoin de tout lui dire..ou presque.

Elle s'était dès lors réfugiée dans ses bras ou elle restait immobile face à la chaleur qu'il dégageait, en sentant la sécurité qui l'envahissait. Dans ses bras elle pouvait tout oublier, se sentir renaître, se sentir confiante, se sentir plus forte.. L'une de ses mains passait dans le dos du jeune homme; elle ne pouvait s'en décrocher. Elle comprenait encore et encore, qu'il était l'homme qu'il lui fallait; que c'était lui qu'elle voulait voir régulièrement, que c'était lui qu'il fallait pour Lou malgré ses bourdes et son caractère plus qu'explosif. Oui..parce qu'il faisait preuve d'intelligence, de réflexion, de caractère; parce que c'était un homme, un vrai..qui était capable de se dévouer pour elle, de protéger une petite fille de 6 ans tout comme une femme. Il lui en avait d'ailleurs fait preuve avant son départ..lorsque dans cette rue il lui avait dit de courir, qu'il allait se débrouiller. Il s'était presque sacrifié pour elle, ne pensant qu'à son bonheur, qu'à son bien-être, à sa protection..mais elle était revenu car ce sentiment était partagé et que sa vie, à cette époque déjà, ne fonctionnait pas sans lui. Un couple était composé de deux personnes et même s'il était difficile de voir une femme d'un mètre 62 protéger un homme comme Nolan; elle serait capable de l'aider dans les difficultés qu'il traverserait.

Elle entendit sa première réflexion..qu'elle jugea de normal. Elle pensait la même chose, si ce n'était plus. Elle le sentit se serrer plus contre elle..il avait besoin d'elle tout comme elle en avait besoin. Une complicité, un besoin qui en aurait frappé plus d'un. A cet instant ils ne faisaient plus qu'un; et si on aurait dit cela à Célia quelques jours plus tôt elle se serrait mise à rire. Elle comprenait en se calmant tout contre les bras du jeune qui l'entourait, qu'il fallait parfois savoir faire preuve de recul et se remettre en cause afin d'avancer avec son partenaire ou afin d'avancer tout court. C'était à elle, à elle de lui faire avaler cette pilule..à elle de le réconforter. Elle allait bien, elle était en vie, il ne lui avait rien fait..ou presque. Les main de la jeune femme se faisaient insistantes dans le bas de son dos. Il s'excusa et un doux sourire vint sur les lèvres de la demoiselle qui restait comme une enfant, cachée dans le creux du cou du jeune homme. Oh que non, il n'avait pas à s'excuser, il réagissait normalement. Ce Milo méritait bien des mots comme ceux que Nolan venaient de prononcer..

Un peu plus apaisé parce qu'il connaissait la situation; elle baissa sa main encore et encore. Elle souleva le haut qu'il portait avant de laisser sa main glisser sur sa peau presque brûlante. Elle laissa le tee shirt recouvrir sa main tandis qu'elle la laissa glisser le long de sa peau afin qu'il la sente un peu plus contre lui. Oui, c'était ce corps, cette sensation de chaleur, cette délicatesse qu'elle devait retrouver chez le jeune homme..et elle savait que cette main qu'il allait sentir sur lui, que le contact de leur peau qu'elle lui procurait par surprise allait l'apaiser, le calmer.. Elle continuait, de ses doigts délicats à glisser contre son torse tandis que les larmes arrêtaient de couler une à une. Elle se vidait la tête en le sentant coller à elle, comme-ci elle redoublait de force lorsqu'elle se trouvait en son contact. Il prononça une dernière phrase..elle en ferma les yeux, stoppa délicatement sa main, lui chuchota d'une voix douce " calme toi.."puis se retira après hésitation. Elle n'avait pas envie de lâcher cette peau, d'abandonner la sensation qu'elle venait de redécouvrir. Elle avait envie de refaire le même mouvement; de s'allonger à ses côtés et de recommencer.. cependant, elle lui devait la vérité. Elle se voyait de plus, très mal à porter se foulard cette nuit, en sa présence.. Elle se redressa sur le canapé ou elle était assise. Elle le regarda quelques instants, leva doucement sa main et lui caressa la joue puis les lèvres avant de venir attraper l'une d'entre elle et de la lâcher. Elle prit par la suite l'une des mains du jeune homme, roula ses lèvres et baissa le regard, le cœur s'arrêtant presque de battre. Elle leva la main de Nolan, la posa sur son foulard et le fit lui tirer.

Le foulard glissa doucement. Il put apercevoir une peau rouge dû au frottement qu'elle s'était adressé, faisant ressortir des marques de doigts violettes. Les yeux toujours baissé elle avait honte d'elle..honte du corps qu'elle lui montrait à cet instant. Calmant d'un mordillement ses lèvres qui se mettaient de nouveau à trembler, elle remonta le regard vers du jeune homme soutenant son regard afin qu'il ne s'emporte. Elle déglutit difficilement..comment allait il réagir ? qu'allait il faire ? Elle se pencha un peu et laissa une main parcourir la cuisse de Nolan afin qu'il contrôle ses actions. Elle avança de nouveau vers lui et lui chuchota délicatement afin d'adoucir la situation. Oui..elle avait été étrangler, ou presque..elle revoyait en regardant Nolan, la main de Milo s'approcher de sa nuque, elle voyait son regard et sentait ses doigts se serrer peu à peu sur sa peau délicate..mais ses souvenirs, elle allait se les garder pour elle.

Ne t'en fais pas..dans 2 jours, il n'y aura plus rien..

Mais au fond Nolan ne l'aimait pas pour rien, il y avait énormément de choses qui l'attiraient chez elle, que ce soit sa manière d'être ou son physique, les regards noirs qu'elle serait capable de lui lancer lorsque quelque chose ne lui plairait, cette manière de jouer avec ses lèvres ou encore de repousser ses cheveux derrière sa tête. Il avait toujours trouvé ça pathétique de s'attarder sur des détails pareils, de fermer les yeux et de l'imaginer, ou encore d'essayer de ressentir l'effet de ses doigts sur ses lèvres. Et pourtant aujourd'hui, toutes ces petites manies qu'elle avait, Nolan les connaissait. Elle ne pouvait pas le surprendre, elle pouvait simplement l'attirer et même lorsqu'elle le foudroyait du regard, il arrivait à trouver quelque chose en elle d'attirant… son regard était une arme et elle en jouait comme personne. Elle lui correspondait, elle agissait comme il aimerait qu'une femme agisse. Il savait qu'elle ne se laisserait jamais marcher dessus, qu'elle lui reprocherait la moindre chose qu'elle portait et c'était ce qu'il appréciait. Il n'avait pas envie d'une personne qui cherchait à lui offrir la plus belle des vies en lui évitant des prises de becs inutiles, il avait besoin de ça… sa vie pouvait être belle en ayant des disputes, c'est ce qui rythmait un couple et au fond, qui ignorait que les disputes ne faisaient que rapprocher deux personnes? Une relation avait deux bases et pour cela, il fallait qu'elles soient solides et pas que l'une s'abaisse à l'autre ou sinon le déséquilibre s'installait et finissait par ruiner une histoire. Dans un sens, deux caractères forts ensemble donnaient des étincelles, mais c'était certainement là que l'on trouvait les relations les plus vraies et les plus sincères, où tout était mis sur table, ou presque.

Lorsque Nolan avait quitté Célia il y a quatre mois, sa remise en question avait éclairci beaucoup de points, principalement sur son comportement égoïste qu'il avait eu et qu'il avait toujours eu lorsque les problèmes ou les responsabilités le surmenaient et il avait travaillé sur ça. Il ne pouvait pas penser qu'à lui, il n'était pas le seul à avoir des soucis, des doutes ou encore des difficultés. Malheureusement il l'avait remarqué avec un temps de retard et aujourd'hui, il retournait de la case départ, il repartait même de plus loin qu'à l'origine mais il l'acceptait. Il l'acceptait car sa raison de poursuivre ce qu'il désirait était devant lui, dans ses bras et en train de s'ouvrir à lui. C'est vrai qu'elle n'avait pas dit grand chose, qu'elle s'était contenté de bouts de phrases, certainement qu'elle avait résumé du mieux qu'elle le pouvait pour ne pas se faire du mal mais elle lui avait parlé. Nolan avait enfin eu le droit de l'entendre parler de ses soucis, de quelque chose qui venait d'arriver et qui l'avait terrifiée et encore, il osait croire que le mot était faible tant la situation lui avait paru étrange.

Et la situation l'était toujours car les rôles s'étaient inversés ou plutôt, c'était Nolan qui ressentait le besoin d'elle. Les lèvres de Célia n'était pas suffisantes mais il avait tenté de s'en contenter, mais la haine refusait de redescendre, il n'en revenait pas et quelqu'un ait osé la toucher, il ne savait rien de ce qu'elle avait subi mais son comportement en disait long. Son sursaut lorsqu'il avait touché sa nuque, ou encore ses mains qui avaient arrêté les siennes lorsqu'il s'était mis à lui caresser les cuisses. Des choses qui ne trompaient pas et que même un aveugle pouvait remarquer, tout comme elle avait remarqué le changement d'attitude de Nolan. Il s'était resserré contre elle, la laissant parcourir son corps et principalement son dos. Il ferma les yeux pour tenter de se concentrer sur ses mouvements continus, il essayait mais c'était dur, les images défilaient et il s'excusait, il n'avait pas envie de lui faire peur, pas envie de dire quelque chose qui la pousserait à se retirer. Il n'aimait pas être contrôlé par la haine car il ne la maitrisait pas. Il se rappelait très bien du fameux soir où il s'était surpris à embrasser Célia d'une manière tendre, tellement tendre que ses mains avaient refusé de la plaquer contre un mur. Il s'était senti humilié et rapidement, il avait explosé, faisant voler en éclat une vitre. Heureusement pour lui, il sentit Célia faire descendre une main au point d'arriver aux limites de son T-shirt, n'hésitant pas l'ombre d'une seconde pour laisser ses doigts venir caresser sa peau, le laissant frissonner de toute part. Le contraste entre sa douceur et la haine qui l'envahissait était plaisante, car au fur et à mesure qu'il la sentait scruter son corps du bout des doigts, il sentait sa colère disparaître, pas totalement mais il se calmait. Il resta silencieux à garder les yeux fermés, en laissant la jeune femme faire, laissant ses traits se détendre lentement tandis qu'au son de sa voix, il esquissa un petit sourire. C'était lui qui lui l'avait demandé il y a quelques minutes et les rôles s'étaient inversés.

Lentement elle s'était retiré et Nolan avait rouvert gentiment les yeux, lui en voulant presque de ne pas avoir continué, de ne pas avoir laissé ses doigts longer son buste. C'était la première fois qu'elle le touchait ainsi, qu'elle s'attardait tant sur son corps et mine de rien, ça avait permis à Nolan de respirer, car elle avait repris goût à le toucher, à sentir les reliefs de son torse, elle lui avait montré d'une manière qu'elle aimait son corps et lorsqu'elle s'était retiré, c'est comme si ça n'avait pas été assez long… de toute façon ça ne l'était jamais. Il regard Célia se redresser doucement tout en le regardant. C'était la première fois qu'elle le regardait aussi longtemps ce soir, et gentiment elle avait porté ses doigts à son visage pour caresser sa joue, puis ses lèvres. Lui restait presque immobile, ses mains avaient glissés sur le corps de Célia, il s'était laissé faire. L'espace de quelques secondes, elle attrapa ses lèvres et se retira, son regard s'était baissé juste après. laissant Nolan soucieux… avait-il fait quelque chose?

Non et il comprit lorsqu'il sentit sa main être déposée sur le foulard et gentiment, il l'enleva. Ses sourcils se froncèrent à la vue de son cou et sa bouche s'entrouvrit légèrement. Il n'en revenait pas, il resserra la foulard dans sa main tout en relevant son regard vers celui de Célia qui l'avait aussitôt fui. Ses traces de doigt, ces rougeurs longeant tout son cou… c'était pas possible, il aurait voulu que ça ne soit pas vrai et qu'aucun homme n'ait posé ses mains sur son cou et pourtant, ça l'était.La jeune femme avait anticipé la chose et Nolan laissa son regard se posa sur la main qu'elle avait mis sur sa cuisse avant qu'il ne la sente revenir vers son visage lui chuchoter quelques mots. Malheureusement pour elle, il ne pouvait pas ne pas s'en faire, c'était même tout le contraire et il en souriait désolé. Il s'humecta les lèvres et laissa tomber le foulard par-terre en venant poser une main sur sa joue, la regardant longuement dans les yeux.

«Tu sais très bien que c'est pas possible. Et que ça reste deux jours ou deux semaines, ce mec t'a touché et ce n'est pas rien, loin de là.»

Son regard était resté sur le sien avant qu'il ne fasse glisser sa main dans le cou de Célia. Il continuait de la regarder en espérant qu'elle lui ferait confiance, qu'elle se laisserait faire. Il ne voulait pas lui rappeler ce qu'il s'était passé, mais il n'avait pas envie de la voir réagir par un sursaut à chaque fois qu'on lui toucherait le cou ou la nuque… et c'était une manière de lui montrer que ça ne l'empêchait pas de la toucher. Son regard était d'ailleurs tombé sur ses lèvres que Nolan était venu caresser des siennes, avant qu'il ne les fasse descendre sur son menton puis dans son cou, lentement. Ses lèvres n'avaient touché sa peau que pour lui déposer deux baisers, deux baisers afin de la rassurer, de lui faire oublier la douleur pour le remplacer par une certaine tendresse. Ses lèvres remontèrent finalement à son visage et Nolan la resserra contre lui. Il lui murmura quelques mots à l'oreille tandis qu'il venait doucement jouer avec l'une de ses mains.

«Merci de m'avoir appelé Célia…»

C'était difficile, difficile de se confier, de raconter à l'homme qui se trouvait devant elle tout ce qui c'était passée. Cependant, le jeune homme encaissait tout en contrôlant parfaitement ses actes et ses paroles; il le faisait différemment que lorsqu'une dispute éclatait entre eux. Oh que oui, leurs disputes créaient des étincelles; ils ne lésinaient pas sur les paroles, sur les répliques et parfois pouvaient être méchants l'un avec l'autre. S'en suivait normalement des réconciliations, malheureusement aux côtés de Nolan celle-ci n'avaient été que trop pauvres. Le temps leur avait manqué, il était parti et peut-être qu'aujourd'hui elle ne le regrettait pas tant que cela. Oui il était partit, mais il était aussi revenu et il avait fait ses preuves. Il ne montrait aucun échec et d'ailleurs Célia se devait d'être à la hauteur. Il était bien plus fort qu'elle même si l'admettre lui était impossible; il était coriace et savait surmonter chaque problèmes qu'il surmontait. Elle se demandait d'ailleurs comment il faisait..à quoi il pensait lorsqu'il s'endormait.. Peut-être que sa situation de Sans Domicile Fixe lui avait fait prendre conscience de certaines choses, avait renforcé son caractère et lui permettait d'avoir le courage d'avancer encore et encore. Oui elle pensait tout cela, et encore plus.. Elle n'avait jamais vu un homme agir comme il l'avait fait ces derniers mois, ces dernières semaines.. Il avait trouvé deux emplois, avait trouvé un appartement, apprenait à gérer son argent et était revenu plus que prêt à affronter la jeune Sanchez.. parfois, elle avait envie de lui dire mais avait peur de créer un vide, d'installer un malaise durant une belle soirée. Oui elle était fière de lui.. et elle récompenserait à sa façon..grâce à des attentions, de la présence et en lui accordant 3 choses essentiel; sa fille, son cœur et sa confiance.

Parfois la jeune femme arrivait à se plaindre..d'une longue journée, d'un employeur plus qu'exécrable, du caractère de sa petite fille.. elle s'en voulait. Elle n'avait jamais connu le fait de vivre dans la rue, de dormir le ventre vide, de ne pas avoir un toit ou dormir. Pour elle, une bonne douche n'était qu'une habitude, un réflexe. Peut-être que les sensations du quotidien faisait bien plus de bien qu'elle ne le croyait. Prendre plaisir à dormir sur un sommier, redécouvrir ce qu'était la douceur et le bonheur de dormir sans entendre son ventre crier famine.. oui, elle demandait trop, bien trop et à Nolan encore plus. Elle attendait de lui des réactions parfaite; d'accepter tout ce qu'elle lui demandait de faire, d'accepter Lou, d'avancer avec elle, d'accepter les crises qu'elle lui faisait..et elle se rendait compte qu'il n'avait rien dit. Elle avait pour été méchante; oui; parce que pour la première fois de sa vie elle donnait son cœur à quelqu'un qui malheureusement n'avait pas l'habitude d'en prendre soin..mais il s'était rattrapé; la plaie se recouvrait peu à peu et disparaissait.

Elle pensait à tout cela alors que les réactions, que les rôles étaient inverser. Si elle aurait pu éviter de le confronter à cette histoire elle l'aurait fait mais malheureusement elle n'avais eu le choix. Elle essayait de le calmer, par des baisers, par des caresses plus intenses et proche de sa peau les unes des autres. Une situation plus différente de celle qu'ils avaient connues. Cependant elle fut obliger de se séparer de lui quelques instants afin de ne pas lui mentir une seconde de plus. Elle essaya de le rassurer, de lui montrer que ce n'était pas si grave, que dans quelques jours cette histoire serait oublier; que les traces auraient disparues mais il ne semblait pas du même avis.

Elle avait du mal a supporter ce qu'il faisait..les caresses dans sa nuque tout comme les baisers. Il y aurait quelques heures, elle aurait penché le cou, se serait mordu la lèvre un sourire accroché à ces dernières et aurait apprécié ce qu'il faisait laissant peut-être même échapper un soupire. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas eu le corps tout entier de Nolan, qu'elle avait put en profiter..bien trop longtemps même et cela n'allait pas s'arrêter ce soir. Elle le laissa faire quelques peu crisper, elle aurait ressentir autre chose..de la douceur, du bien-être, peut-être même de l'envie. Mais elle était loin de tout ça..du aux traces que Milo avait laissé et .. au passé. Elle n'était pas prête de se redonner à lui pour des raisons qu'il connaissait amplement. Ce ne fut que lorsqu'il remonta délicatement son visage et qu'il l'embrassa près de l'oreille qu'elle se permit de fermer les yeux, totalement en confiance à ses côtés. Elle sourit délicatement à la phrase qu'il prononça. L'une de ses mains passa dans la chevelure du jeune homme, descendit dans sa nuque avant de continuer son chemin et de se poser sur le rebord de son torse. Elle rapprocha son visage du sien tout en le regardant.

Tu étais ma seule échappatoire..

Les yeux pétillants. Elle se devait de lui fournir autre chose..de plus difficile à reprendre. Elle se leva, passa son bras autour de la nuque du jeune homme pour enfin se poser sur ses genoux; assise dès lors sur lui. Elle se mordit la lèvre et laissa ses doigts jouer le long de de son épaule; glissant et remontant sur se tee-shirt plus que blanc. Elle déglutit, regarda le sol quelques instants avant de lui répondre sincèrement.

Si.. je n'ai pas pu conclure avec cet homme c'est parce que..c'était à toi que mes pensées étaient dévouées; une fois de plus.. Ce que je voulais c'était toi, ton corps, tes gestes, ton regard.. je pensais pouvoir t'oublier quelques instants mais il faut dire que je n'avais pu cesser de penser à toi.

Elle releva le regard vers lui et posa doucement sa tête sur l'épaule de l'homme sur lequel elle était posée. Ses lèvres se porta sur la mâchoire du jeune homme avant d'enrouler ses bras autour du corps qu'il lui offrait et qui d'ailleurs lui appartenait désormais.

Ce ne sera pas mon dernier coup de fil. Il faudra t'y habituer..

Nolan n'avait jamais réellement pris conscience de tout ce qu'il avait entrepris depuis quelques mois, il savait qu'il avait remonté la pente mais il ne se serait pas qualifié d'homme fort sur ce coup, c'était surtout la volonté qu'il avait eu en lui de se battre pour retrouver Célia. Seulement il avait su que ce n'était pas en revenant vers elle avec un sac sur le dos qu'il arriverait à être convaincant. Il avait su qu'il devait se montrer changer, que sa barbe n'était plus celle qu'il avait arboré durant des mois, que ses cheveux n'étaient plus gras et sale. Il avait voulu qu'elle le remarque, tout comme le fait qu'il n'avait pas changé, qu'il ne lâchait pas les bras et ce, malgré tout ce qui pouvait entraver sa route… les mots qu'elle lui avait adressés auraient pu le faire rebrousser chemin, mais ce n'était pas lui et même si la douleur avait été présence, il l'avait lentement effacé en se rappelant les raisons pour lesquelles il s'était présenté face à elle. Aujourd'hui il ne regrettait rien car elle était là, contre lui, à lui confier quelque chose. Elle l'avait choisi lui, elle avait composé son numéro et n'avait pas caché ce qu'elle ressentait en laissant le message sur son répondeur, elle avait cherché à l'inquiéter parce qu'elle avait besoin de lui. Elle ne lui l'avait pas dit mais Nolan l'avait compris, et même si l'inquiétude avait dominé tout ses sentiments lorsqu'il s'était dirigé ici, le fait qu'elle ait besoin de lui l'avait poussé à pousser ses quelques accélérations.

D'ailleurs quelque chose venait de lui traverser l'esprit, quelque chose qui commençait par un «si», car c'était avec ça que l'on faisait beaucoup de choses. Car oui, et si Nolan avait téléphoné à Célia lorsqu'il s'était rendu au chinois pour prendre son repas, elle lui aurait sûrement répondu, elle aurait même peut-être accepté et il serait arrivé chez elle en tombant sur la scène ou peut-être même avant que ce mec ne débarque. Voilà ce qui compliquait leur relation, le fait qu'ils ne savaient pas où ils en étaient, qu'ils ne se permettaient pas de faire comme bon leur semblait car Nolan devait s'adapter à Célia et elle, devait s'adapter au fait d'avoir un homme qui l'avait abandonné, elle devait lutter contre la peur de le voir partir. Ces distances à placer leur poseraient problèmes, c'était une certitude mais ils ne pouvaient pas faire autrement, ils ne pouvaient pas avancer à grand pas sans faire attention à l'un et à l'autre car justement, les deux personnes présentes dans ce salon avaient un point commun, l'envie d'avancer. Peut-être que cet événement aurait un impact, peut-être que la jeune femme remarquerait la présence de l'homme envers qui elle avait de la peine à faire confiance. Il savait qu'elle le remarquerait, car c'était important pour elle qu'il ait répondu, qu'il n'ait posé aucune question avant de se décider de se déplacer. Nolan n'avait pas envie de se sentir fier de son acte, car c'était quelque chose de normal, quelque chose que tout homme devrait faire s'il tenait à la femme qu'il aime. Malgré tout, Nolan tenta d'effacer cette histoire d'appel, le fait qu'il ait reposé son portable dans sa poche au lieu de tenter de l'appeler pour lui proposer un chinois.

Ses pensées se retournèrent vers celle qui refusait de se décoller de lui, ou de rompre le moindre contact. Ils n'avaient cessé d'avoir au moins une main sur l'autre, ils s'étaient enlacé longuement, on aurait presque pu croire que c'était une manière de rattraper ces trois mois où il était parti mais c'était bien plus important,; il avait été question de la jeune femme. Une femme qui s'était ouvert à lui ou qui plutôt, n'avait pas cherché à nier pendant des heures, elle n'avait même pas lutté et même si la surprise avait été importante pour Nolan, la haine avait pris rapidement le dessus. Heureusement la jeune femme s'était senti à l'aise, assez à l'aise pour oser toucher son cors, de faire passer l'une de ses mains sous le haut de Nolan. Elle s'était permise de le faire et il n'avait rien fait pour l'en empêcher, il n'en avait eu aucune envie tellement le besoin de la sentir le toucher lui manquait. Il avait besoin de ce genre de gestes de la part de Célia, il avait besoin de savoir qu'elle osait le toucher, que le fait qu'il soit parti ne l'empêchait pas d'avoir envie de retoucher à son corps et il en avait été soulagé. Il avait cherché à lui le faire comprendre en la remerciant, la remerciant de l'avoir appelé. Le sens était caché mais au fond, ça en revenait au même… elle n'avait pas eu peur de faire appel à lui, elle avait su au fond d'elle qu'il viendrait sinon, jamais Nolan n'aurait entendu son téléphone sonner.

Ils se regardaient et Célia se remit à lui parler en laissant sa main caresser les cheveux de Nolan, la faisant finalement glisser. Il pensait qu'il était au bout de ses surprises mais la jeune femme lui disait des mots qui avaient l'effet de le faire sourire. En se relevant, elle était venue s'asseoir sur ses genoux, l'obligeant à passer une main sur le canapé pour se stabiliser tandis que l'autre était restée dans son dos. Elle jouait, restait silencieuse et en remontant son regard, elle reprit de plus belle, lâchant des choses que Nolan n'avait pas été prêt à entendre aussi vite et il était incapable d'empêcher ses lèvres de s'étirer, dessinant un sourire qui prenait plus d'ampleur. Il se les mordit légèrement en baissant son regard, on aurait pu croire un gamin qui était gêné et dans un sens, c'était l'image même qu'il renvoyait. Il en resta silencieux et Célia avait finalement déposer sa tête sur son épaule avant de la sentir poser ses lèvres sur sa peau . Il se sentait nul de ne pas savoir quoi dire et c'est pour ça qu'il se mit à rigoler quelques secondes, ne trouvant rien de mieux que de citer ce que Célia lui avait dit il y a de cela quelques jours, lorsqu'elle était venue chez lui.

«Tu me répètes tes dernières phrases?»

Il se mordit la lèvre et l'entendit rajouter une dernière chose, le genre de phrases qui vous avez envie d'entendre, un peu comme toutes celles qu'elle avait prononcé dans la minute qui venait de passer. Il fit monter sa main dans la chevelure de Célia et pivota légèrement son visage pour lui déposer plusieurs baisers sur la joue, ne pouvant pas attendre ses lèvres, il se contenta de lui murmurer au creux de l'oreille «J'espère même qu'ils deviendront plus réguliers… même si c'est pour t'entendre te plaindre sur mon répondeur, je m'en contenterai, tu sais.» Il laissa alors gentiment son regard l'observer, elle avait l'air bien mieux que toute à l'heure, bien plus détendue. Il lâcha un long souffle sur sa joue avant de regarder l'heure qu'indiquait sa montre, il était passé minuit. Malgré ce qu'elle lui avait dit, il y avait toujours cette idée de distance qui le tracassait mais cependant il n'avait pas envie de la laisser seule cette nuit… «Tu me laisses garder un œil sur Lou et toi cette nuit…?» Il savait que sa question était bête, certainement qu'elle aurait besoin de lui pour dormir comme il le faut mais il y avait toujours cette part de doute, cette idée que Célia n'arrivait pas à le voir trop proche de lui trop longtemps, de peur de trop s'attacher à lui et de le voir repartir. Stupide? Oui, il l'était complètement.

Comment avait elle pu rester aveugle lorsqu'il était revenu ? Comment aurait elle pu lui fermer la porte au nez en voyant cet homme oser faire son retour, oser l'affronter à nouveau ? Bien évidemment elle y avait pensé mais ne s'y attendant pas, n'avait pu se préparer psychologiquement à l'affronter. Elle se rappelait encore avouer le tout à Noah qui n'avait pas compris le doute de Célia.. s'il savait. Un homme comme Nolan ne s'oubliait pas en un claquement de doigt..surtout suite à la relation qu'ils avaient entretenus durant des années. Une amitié parfaite, une complicité qui ne s'épuisait pas, une confiance des plus sincères..des jeux de séduction, des évènements, des souvenirs inoubliables.. Certes elle ne confiait son cœur que très peu souvent, cela était peut-être arrivé une fois avant Nolan mais lorsqu'elle le confiait, oubliait celui qui avait sa garde était bien difficile; surtout lorsqu'il n'y avait aucune raison, lorsqu'elle y avait cru..même simplement 48heures.

Et les évènements ne s'arrêtaient pas la.. ce qu'ils étaient en train de vivre serait graver dans leur mémoire peu importait ce que le futur leur réservait. Elle était loin d'imaginer ce qu'elle allait lui dire et entrainer dans cette situation déroutante et nouvelle pour eux, elle se laissait aller à dire des choses qui lui brulait les lèvres. Elle ne pouvait se contenter de lui répondre un petit merci, de se lever et de le laisser partir. Non. Elle avait bizarrement besoin de plus, de lui dire ce qu'elle ne pouvait retenir même si chaque phrases restait strictement sous contrôle. Elle essayait..de parler, de s'exprimer sans en dire trop. Sa première réplique fut plus que sincère et franche; pourquoi le lui cacher ? Elle ne voulait pas qu'il pense à cet homme, à ce qu'il l'avait poussé dans ses bras ce soir là.. elle préférait qu'il connaisse la vérité et qu'il sache pourquoi, pourquoi elle était partit, pourquoi cette femme du genre incontrôlable n'avait pu se laisser aller dans cette soirée.

A contre attente elle le vit agir comme un enfant; qui baissait les yeux face au premier compliment de sa petite amie ou encore face à un compliment de sa grand mère. Cela la fit sourire; elle n'aurait jamais cru le voir agir de cette manière; elle n'avait d'ailleurs jamais imaginé le voir baisser les yeux. D'un autre côté, il avait du être surpris face aux phrases qu'elle avait enchainé d'une sincérité qui coupait le souffle; à vrai dire il ne devait pas avoir l'habitude d'entendre ce genre de phrases, surtout de la part de Célia. Il régit cependant comme elle l'avait imaginé, en lâchant un rire. Elle fit d'ailleurs de même en entendant la réplique de Nolan; elle n'hésita pas à lui donner une petite frappe sur l'épaule; ils allaient finir par terre tout les deux face au peu d'équilibre que pouvait faire face Nolan..mais elle était bien. Bien sur lui, bien collé à lui et ne voulait pas bouger même si pour cet homme, peut-être que le poids de la demoiselle commençait à peser.

Hey.. on ne s'habitue pas aux bonnes choses..

C'était à son tour..au tour du jeune homme de prononcer quelques mots qu'elle n'aurait pas imaginé sortir d'entre ces lèvres. Il voulait des coups de fils plus réguliers et au fond c'est ce qu'elle crevait d'envie. Difficile de se passer de nouvelles pendant plusieurs jours, de se passer de ce corps, de ne pas savoir ce qu'il faisait, de ne pas entendre le son de sa voix..elle aurait voulu prendre sa voiture et se rendez chez lui sans aucune difficulté mais elle en était incapable. Que lui dirait-elle en arrivant devant sa porte ? Elle avait d'ailleurs composé plusieurs fois le numéro du jeune homme lorsqu'elle s'était retrouvé seule, dans sa chambre, au point de dormir. Difficile encore de passer une soirée seule, de devoir s'endormir dans des draps froid sans senti des mains vous glisser sur le corps, sans sentir des lèvres vous toucher, sans se sentir en sécurité.. cependant, elle n'avait pas non plus réussi à franchir ce pas. Elle ferma les yeux en sentant le souffle du jeune homme près de son oreille, se simple effet lui faisait du bien. Elle ré-ouvrit quelques secondes après ses yeux, afin de se faire entendre.

Hmm te faire des crises au bout du fil, des petits caprices; me plaindre.. j'en rêve.

Mais c'était encore impossible. Impossible car elle n'était pas du genre à l'appeler pour lui dire de venir, pour lui faire sentir qu'elle avait besoin de le voir ou simplement de l'entendre..c'était trop tôt. Elle voulait qu'il fasse de même; recevoir un appel le soir, un rien qu'un simple petit SMS lui ferait du bien après une dure et longue journée mais à cet instant..les mots ne sortaient plus. A sa dernière réflexion, elle le regarda quelques secondes avant de laisser échapper un sourire sur ses lèvres. Elle avait d'un côté peur de la réaction de Lou le lendemain matin mais elle ne pouvait pas lui dire de partir..non. Devait elle se coucher à ses côtés et imaginer ce qui s'était passé quelques mois plus tôt ? Elle allait devoir y faire face, car elle savait pertinemment que se retrouver seule ce soir condamnerait sa nuit. Elle se releva délicatement restant cependant face à lui et à la hauteur qu'il avait prit.

Hmm le canapé est toujours aussi confortable..

Elle se mit à rire pour lui faire comprendre qu'elle le cherchait. Le résignait à cela elle ne pouvait pas et elle éspérait qu'il l'ai comprit. Elle avait besoin de s'endormir dans ses bras..même si se l'imaginer était difficile. Elle doutait..de plus en plus d'ailleurs.. mais il fallait qu'elle prenne sur elle et qu'elle le récompense. Il était venu, il avait su l'apaiser, la réconforter..elle ne pouvait le renvoyer chez lui. Elle lui embrassa le bout du nez tout en se relevant.

J'ai besoin d'aller dans la salle de bain. Je suis à toi dans 5 minutes.

Elle se mit à sourire tout en se dirigeant sur la pointe des pieds dans le haut de la villa tandis qu'elle rallumait toutes les lumières. Elle avait besoin de changer d'affaires, d'enfiler autre chose et de se laver des traces que Milo avait laissé; d'étaler du gel douche sur son corps et de se badigeonner. La phrase qu'elle venait de prononcer aurait pu dire beaucoup plus..attends moi là, je vais me préparer pour toi..mais malheureusement; ils n'en étaient pas encore là. Elle laissa la porte de la salle de bain ouverte tandis qu'elle prit une douche éclair. Une eau chaude, du gel douche, un petit massage de nuque avant de l'apaiser et elle en sortit plus fraîche. Elle enfila une tenue de nuit composé d'un shirt et d'un petit haut à bretelle, se regarda quelques secondes dans le miroir avant de penser à ce que Nolan pouvait penser..original non ?

En fait, une femme comme Célia qui se confiait à lui ce n'était pas rien, il n'avait pas cherché à cacher sa surprise ou plutôt, le léger malaise suite à ce qu'elle avait dit. Il avait été aussi surpris de sa réaction en ne pensant pas que des paroles pourraient le toucher, mais au fond si et ça ne faisait que consolider cette place qu'occupait la jeune femme dans son esprit… ou plutôt dans son cœur. C'était ce genre de mots, de confessions, d'aveux qui changeait les choses, qui permettaient de voir plus loin aussi. Nolan ne voyait toujours rien c'est vrai, mais elle avait eu le don d'effacer l'épaisseur du brouillard qui recouvrait leur futur. Au fur et à mesure que Célia s'ouvrirait à lui, gentiment les choses se dessineraient, gentiment ils arriveraient à penser à ce qui pourraient se trouver dans leur futur, mais le chemin restait toujours aussi long, ne décourageant en aucun cas Nolan car si chaque étape ressemblait à ce soir, ou plutôt, à l'entendre dépasser certaines de ses peurs pour lui avouer ce qu'elle pensait, il ne s'en sentirait que mieux,

D'ailleurs l'atmosphère était devenu bien plus calme, bien moins crispée et ça commençait même à se ressentir dans leurs paroles. Nolan cherchait à trouver les mots qui pourraient la faire rire, qui pourraient la faire sourire et oublier l'espace de quelques heures ce qu'il s'était passé et il y arrivait. Il y avait un semblant de complicité qui avait pris place au moment même où Célia était venu lui frapper l'épaule en rigolant, quelque chose qu'elle ne se lasserait certainement jamais de faire avec lui, surtout qu'il les méritait. Peut-être même qu'au fond il le faisait exprès, parce qu'il connaissait sa réaction et que c'était une manière de se rassurer de la voir garder ses petites habitudes. Il était venu rattraper sa main d'ailleurs, la resserrant lentement comme pour l'empêcher de recommencer, bien que ce n'était pas son attention. N'empêche qu'ils avaient failli passer en arrière, heureusement pour lui qu'il avait eu le réflexe de garder une main sur le canapé ou Célia se serait retrouver au-dessus de lui. Enfin, est-ce que ça aurait été une si mauvaise chose? Non, mais ça aurait sûrement plu un peu trop à Nolan qui aurait du la regarder se relever et s'asseoir.

«Tant pis… J'essaierai de faire avec alors»

Il avait dit ça en souriant, comme si ça serait difficile. Il avait été habitué à ne pas en entendre trop de la part de Célia et même si c'est vrai que ça lui avait fait du bien de l'entendre, il savait aussi que ça avait été dur pour elle et qu'elle savait lui montrer qu'elle tenait à lui d'une autre manière… peut-être qu'elle lui le montrerait d'ailleurs plus facilement désormais. Comme lui se permettait de lui montrer qu'il ne lui en voudrait pas de lui téléphoner, qu'au contraire il en avait envie, il en avait même besoin mais il l'avait dit indirectement. Avoir une conversation au téléphone avec Célia serait étrange, enfin pour se dire quoi? Il était toujours bref dans ses coups de téléphone, il aimait les abréger mais au fond, peut-être que le simple fait de l'entendre lui souhaiter une bonne nuit, ou lui dire qu'elle avait passé une journée de merde lui suffirait. D'ailleurs en l'écoutant il se mit à rigoler, il ne doutait pas de ses talents.

«Et c'est surtout des choses pour lesquelles tu es très douée, t'as oublié de le préciser»

Et voilà, il venait encore la chercher un peu, assez gentiment mais… il s'amusait, son sourire ne quittait plus ses lèvres et il la regardait. Puis il avait paru un peu plus sérieux, en parlant de passer la nuit ici. Célia l'avait d'ailleurs regardé dans les yeux avant de sortir une réponse. Elle s'était alors lentement relevée tout en lui répondant, une réponse qui aurait pu le faire revenir à la réalité, mais le rire de Célia l'avait réconforté. Passer la nuit sur le canapé? Bien sûr qu'il aurait accepté mais il ne pouvait pas nier qu'il aurait été difficile de rester dans cette pièce en sachant que Célia était seule dans son lit, peut-être en train de repenser à ce qu'il s'était passer et dans un certain sens, la sentir contre elle lui avait fait ressentir cette dépendance… celle d'avoir le besoin de la sentir contre lui, se la sentir le toucher et déposer ses lèvres sur sa peau, tout en lui rendant la même chose. Relevant le visage, il sentit ses lèvres sur son nez ce qui eut le don de le faire sourire. Il arqua un sourcil en l'entendant répliquer et se redressa alors lentement, sentant ses genou craquer légèrement.

«Prends ton temps, je vais attendre…»

Il la regarda alors quitter la pièce, suivant le mouvement de son corps en souriant lorsqu'il la vit marcher sur la pointe des pieds. En la voyant disparaître, il avait repensé à ce qu'elle avait dit, au fait qu'elle serait à lui. Cependant il avait manqué un élément pour qu'il puisse rêver de quelque chose, le sourire malicieux qu'elle avait tendance à dessiner lorsqu'elle voulait sous-entendre quelque chose et rien que ce petit détail avait suffi à Nolan pour ne pas se faire d'idées et… il s'était même demandé s'il avait pu imaginer quelque chose. Si Célia avait besoin de temps, elle avait aussi eu une soirée qui l'avait marquée et après quelque chose comme ça, il ne pouvait pas imaginer une femme avoir envie de faire l'amour et puis, c'était trop vite. Même pour lui au final, même s'il n'avait pas couché ou fait l'amour à une femme depuis quatre mois, quelque chose le bloquait… peut-être le fait qu'il se sentait encore coupable de l'avoir laissée après leur fameuse nuit. ll n'en savait rien et d'ailleurs, le fait d'être dans le salon lui rappelait beaucoup de choses, ça avait la pièce où il s'était passé le plus de choses avec elle. Il entendit l'eau couler et lentement, il avait quitté le salon pour déposer ses chaussures proche de la porte d'entrée, fermant celle-ci à clés avant de jeter un coup d'œil à la cuisine. Immanquablement, il la revoyait répondre au téléphone pour allez chercher Lou, il la revoyait l'embrasser alors qu'il avait été sur le point de commencer sa tartine. Il entendit même le bruit de la porte se refermer et de la panique qui l'avait saisi, il s'était retrouvé seul et il avait compris qu'il devrait faire face à Lou, à cette petite fille de six ans.

Le bruit de l'eau cessa et les pensées de Nolan s'évaporèrent à leur tour. Jetant un regard dans les escaliers, il vit une ombre, sûrement celle de Célia qui se dirigeait dans sa chambre pour enfiler quelque chose. La maison était silencieuse et Célia lui manquait déjà, il prit alors la direction de l'escalier en essayant d'être le plus discret possible, il se dirigea vers la chambre mais ne la vit pas, il continua alors vers la salle de bain où il la vit dans le miroir. Souriant il s'était arrêté sur le pas de la porte en la regardant habillé d'un short et d'un haut à bretelles. Il laissa un sourire se dessiner sur ses lèvres, ça lui allait bien. Pourtant ce n'était rien de forcément spécial, c'était une tenue toute bête mais qui lui convenait. Il quitta finalement sa position pour se rapprocher un peu d'elle, les mains plongées dans les poches arrière de son pantalon.

«Ça faisait plus de cinq minutes…» Il se mit à sourire et se rapprocha encore d'elle jusqu'à être assez proche pour se retrouver à côté d'elle. Il se tourna, prenant appui sur le lavabo en sortant les mains de ses poches arrières tandis qu'il continuait de la regarder. Il tentait de ne rien faire mais c'était un peu trop difficile et lentement, il alla chercher sa main pour qu'elle viennent lentement en face de lui. «… et je me sentais un peu seul aussi.» Oui, il savait aussi être doué avec les excuses bidon mais il n'avait pas ri pour rien. Il laissa une main se poser sur son épaule et replacer délicatement la bretelle du haut de la jeune femme correctement, du bout des doigts, ses yeux suivant le geste qu'il était en train de faire avant de rajouter en gardant la main de Célia dans la senne. «Finalement, c'est vrai que le canapé est confortable» Ses yeux remontèrent vers ceux de la jeune femme, il se mordit discrètement la lèvre et avait finit par venir chercher ses lèvres l'espace de quelques secondes avant de s'en séparer et de déposer chacun de ses mains sur sa taille, la balançant lentement d'avant en arrière, en ne cessant de la regarder.

La jeune femme pensait beaucoup, que ce soit par rapport au futur qu'elle imaginait ou par rapport à ce qu'elle ressentait pour Nolan. Cependant l'exprimer à voix haute était bien plus que compliquée pour elle. Elle avait prit l'habitude de tout garder pour elle et de faire ressortir ce qu'elle pensait par des gestes, des actes, des attitudes. Cependant, elle ne s'était limité qu'à des amants, ainsi, provoquer, chercher, jouer, toucher, sourire malicieusement la connaissait mais lorsqu'il s'agissait de sentiments; tout cela changeait. Comment exprimer autrement que par la parole qu'elle avait besoin de l'homme qui se trouvait devant elle ? Comment lui prouver qu'elle ne pouvait vivre sans lui, que son cœur battait désormais pour lui et que son futur l'intégrait ? Cela devrait passé par des baisers mais cela allait très vite se faire trop léger pour le jeune homme tant que pour elle. Elle savait qu'elle allait devoir progresser afin de ne pas le perdre. Lui passer des coups de fil, essayer d'intégrer des discussions de la vie quotidiennes dans leur quotidien, parler quelques peu de ce qu'elle aimerait ou du futur ou du moins ce qu'elle voudrait faire le lendemain avec lui..mais même lui demander d'aller quelques part avec elle ou de passer le lendemain soir la bloquait et pourtant, elle le voulait. Voilà ce qu'elle caractérisait comme son plus grand défaut. Bien évidemment que des mots ne suffisaient pas non plus mais parfois ils permettaient beaucoup de chose, comme calmer ou réconforter une personne; il venait de le lui prouver. D'ailleurs sans mots elle ne serait pas là aujourd'hui dans ses bras..puisque c'est grâce aux arguments qu'il avait avancé ces dernières semaines, a sa déclaration qu'ils en étaient là. Malheureusement, encore aujourd'hui la semaine devait être bloquée contre un mur ou subit un choque pour exprimer ce qu'elle ressentait.. ce n'est pas lorsqu'elle perdrait les personnes qui tenait pour elle qu'elle allait pouvoir leur dire à quel point elle les aimaient.

A peine venait elle de délivrer quelques phrases franches que la discussion reprit le chemin de l'humour. Ils étaient très fort à ce jeu, dévier une discussion sérieuse vers quelque chose qui leur correspondait un peu plus. Un jeu commençait souvent comme cela..elle aimait tant le chercher, le provoquer, le voir réagir et l'entendre.. elle aimait lui plaire, le choquer, lui être indispensable et cela reprenait peu à peu pour le meilleur. Elle le frappa doucement, parfois il lui arrivait de se faire mal elle seule mais heureusement aujourd'hui elle s'était contrôlée. Il avait les os dur, tout comme il avait des muscles contrairement à elle. Il lui attrapa la main et elle plissa les yeux afin de faire semblant de le menacer; cependant un sourire vont se poser sur ses lèvres..il était trop tentant de rire face à cette situation. Leur complicité reprenait et c'est ce qu'elle aimait, pensant de moins en moins à ce qui c'était déroulé plus tôt dans la soirée. Elle s'approcha de ses lèvres, lui frôla délicatement gardant ce sourire aux lèvres et lui soufflant délicatement..

Hmm .. mais je ne te laisse pas le choix.

Et elle y prenait goût..au commencement de se petit jeu. Elle ne se voyait pas parler sérieusement de leur futur ou encore des coups de téléphone qu'ils devraient s'échanger même si elle savait qu'elle allait réussir. Cette soirée n'était simplement pas convenable, elle n'était pas en situation de parler comme elle devrait et d'avoir des pensées réfléchis tout simplement après ce qu'elle avait vécu et parce qu'elle le retrouvait..enfin. Elle lâcha un plus grand sourire tout en se permettant d'hocher la tête à sa réplique. Oh oui, douée et elle appréciait qu'il l'admette..ses lèvres passèrent dans le cou du jeune homme avant de venir lui mordiller le lobe de l'oreille et de le chercher à nouveau.

Ne me dis pas que cela te déplais..

Elle le cherchait ? Oui et elle en avait besoin. Non pas pour autre chose de plus intense mais pour avoir d'autres répliques, d'autres réactions, de nouveaux gestes dont elle avait perdu l'habitude..Cependant le temps défilait et elle dû s'éclipsait. Désormais positionné devant le miroir elle éspérait tout de même lui plaire..elle se tournait puis se retournait examinant toutes ses formes comme elle le faisait habituellement. Elle ne se voyait pas se coucher en petite nuisette transparente tout simplement parce qu'elle n'attendait rien de ce que les effets donnerait. D'ailleurs, il fallait qu'elle se rachète de la nouvelle laverie. Oui elle y avait été il y avait à peine quelques semaines mais elle avait choisi ses sous-vêtements et nuisette en fonction de Noah..non en fonction de Nolan et cela changeait tout puis..par simple conscience. Elle aurait vu qu'elle était examiné, elle aurait arrêter de se regarder comme cela. Elle tourna le visage et le vit près du pas de la porte puis enfin approcher. Elle lâcha un sourire et le laissa s'approcher pas à pas sans pour autant réagir. Elle ne le lâchait cependant pas du regard appréciant l'attention qu'il lui portait..elle se pinça la lèvre en l'entendant dire qu'elle avait mit plus de 5 minutes..peut-être 7 pensait elle. Et c'est ce qu'elle voulait..le voir la chercher, lui être totalement dépendante.

Elle faisait cependant exprès..exprès de ne pas avancer et de ne pas lui répondre pour le moment. Il s'adossa au lavabo et elle ne bougeait toujours pas. Ses yeux suivirent les gestes qu'il fit avec ses doigts afin de remonter sa bretelle délicatement..elle ne regrettait pas de ne pas l'avoir remise en place seule. Elle releva ensuite le regard; elle prit appui dans la main que lui tenait Nolan pour avancer vers lui sans effort; lui lâcha puis passa ses mains autour de la nuque du jeune homme tout en restant droite face à lui un sourire au coin des lèvres..

Avoue que tu imaginais comment je m'y prenais..

Elle lâcha un plus grand sourire avant de lâcher un rire choqué par la dernière réponse qu'il lui apporta. Elle laissa ses mains se détacher de sa nuque tout en reculant délicatement contre le mur d'en face. C'était bizarre comme leur relation précédente revenait aussi vite mais cela la laissait respirer. Elle se passa la langue sur les lèvres non discrètement tout en l'examinant de bas en haut et lâchant un délicat soupire parlant d'une manière désintéressée.

Bon et bien..je me contenterais de me faufiler sous ma couette, m'entourant de mes draps froid. Ma peau frissonnera au contact de cette sensation mais je luterai pour ne pas te rejoindre en bas.. seul, désespéré, m'imaginant seule..

Elle se mordit une nouvelle fois la lèvre tout en remontant son regard contre lui. Elle haussa les épaules tout en arquant un sourcil dans le même instant. Elle s'approcha une nouvelle fois de lui sans se permettre de ne cligner des yeux..elle se mit sur la pointe des pieds, se permis d'aller l'embrasser derrière l'oreille, de descendre délicatement dans la nuque du jeune homme et de laisser sa langue s'échapper.. afin de remonter une nouvelle fois et de lui mordiller le lobe de l'oreille.

Mais..je survivrai.

Elle lâcha un petit rire lui échapper qu'elle stoppa par un mordillement de lèvre.. Voilà la façon qu'elle avait de lui dire qu'elle avait besoin de lui cette nuit.. elle voulait éviter de passer par quelques détails sérieux et de se sentir obliger de lui avouer qu'elle ne pourrait dormir de peur que Milo surviendrait.. Elle voulait oublier, et pour cela il fallait avancer. Avancer en retrouvant le contact du jeune homme. Certes il ne pouvait pas toucher sa nuque, certes ils allaient devoir se contrôler ne voulant revenir dans une situation d'amants..mais un couple se devait de jouer, de retrouver les sensations de l'autre, les limites, les envies..et elle y portait beaucoup d'importance.

Jouer était dangereux, surtout avec Célia et Nolan le savait, mais pourtant il ne pouvait pas s'en empêcher, c'était quelque chose d'essentiel pour lui, quelque chose qu'il appréciait et lorsqu'elle entrait dans le jeu, c'était la touche finale. Seulement il devait se dire que ce soir, il allait devoir faire attention, qu'il n'allait pas devoir la chercher trop car elle avait largement l'avantage sur lui et si elle aurait plus de facilité à y mettre fin, il se pouvait que lui aurait bien plus de difficulté et en aucun cas il ne voulait qu'elle le ressente. C'était une question de fierté dans un sens, mais dans un autre il ne voulait pas que la jeune femme remarque qu'il serait moins patient, qu'il se laisserait aller bien plus vite que d'habitude et peut-être lui faire remarquer qu'il y avait un certain manque. Et ce manque, il ne comptait pas qu'elle le découvre, il n'avait pas envie qu'elle pense que ce petit-jeu était intervenu exprès pour lui changer les idées et obtenir quelque chose d'elle, il n'avait aucune envie que cette idée puisse lui effleurer l'esprit et c'est pour ça si ses lèvres n'avaient presque pas touché Célia. C'était dangereux et la seule chose qu'il se permettait c'était des regards, des sourires et pourquoi pas des gestes, mais dès le moment où ses lèvres caresseraient la peau de la belle brune, les choses deviendraient différentes, l'envie de parcourir son corps lui viendrait sans l'ombre d'un doute, l'envie de l'entendre soupirer sous la langue qu'il passera dans son cou le rendrait fou.

En l'observant il essayait de ne pas y penser, de ne même pas imaginer ce qu'il pourrait se passer, il était loin de faire le poids aujourd'hui et sûrement avant un petit moment. Malgré tout ça ne l'empêchait en rien de jouer un peu et peut-être aussi que c'était une manière de voir si Célia réagissait, si elle aimait toujours ce genre de choses et il avait eu sa réponse presque dans l'immédiat. Cet air menaçant qu'elle prit lavait fait sourire, tout comme ses lèvres qui s'étirèrent pour venir contredire ce regard. Mais voilà, elle jouait plus que lui, elle jouait de ses lèvres pour frôler les siennes et ne l'avait pas embrassé, elle s'était contenté de lui murmurer quelques mots dans un souffle, ne lui offrant rien et ça avait été difficile. Cependant il s'était contenté de la regarder, arquant un sourcil l'air peu convaincu de ce qu'elle venait de dire.

«Ça m'arrive de désobéir, je ne suis pas un mec docile»

Ses doigts vinrent se poser en-dessous des lèvres de Célia, avant de les toucher alors que son regard suivit la direction qu'il prenait avec ses doigts. C'était difficile de se contenter de les toucher que de ses doigts, ses lèvres auraient bien voulu jouer mais il se serait perdu dans un baiser et elle aurait déjà gagné. Elle serait surprise s'il le faisait, mais surtout le jeu n'aurait plus raison d'être. Il la regarda alors hocher la tête, l'obligeant à ôter ses doigts de ses lèvres puisqu'elle les fit glisser dans son cou. Il tenta de garder les yeux ouverts mais c'était bien difficile, et d'autant plus lorsqu'elle était venu lui mordiller son lobe, son souffle s'y m'elant ce qui ne faisait qu'augmenter l'envie de les sentir contre les siennes. Il secoua doucement la tête à ses paroles et la regarda se lever.

«Ne me donne pas envie de te mentir…»

Et puis c'était tout, elle était partie pour mettre la chose en suspend, comme elle savait si bien le faire ne lui laissant pas réellement le temps de pouvoir réagir. C'était naturel, tellement qu'il ne pouvait rien anticiper de ce qu'elle faisait, et même en la connaissant, elle savait l'occuper en le regardant pour le surprendre avec ses lèvres, ou encore ses mains. Des détails qui le perturbaient l'espace d'une seconde et il perdait la main, avant de la reprendre à son tour. Ils se renvoyaient la balle et en partant, il avait su qu'il devait venir la retrouver, c'était à lui de tout reprendre et de la retenter un peu. Seulement elle avait tous les avantages, elle sortait de la douche, sa peau était encore chaude et dégageait cette odeur douce, ses cheveux mouillés faisaient ressortir ses iris sombres alors que sa tenue était simple, mais suffisait à le pousser à s'attarder comme il l'avait fait avec cette bretelle avant de lui parler. Célia n'avait pas bougé, s'était contenté de le regarder faire, sans rien montrer. Puis il parla et elle réagissait, se rapprochant de lui en passant ses mains derrière sa nuque, lui souriant en répondant par ce genre de phrases laissant sous-entendre n'importe quoi. Nolan fit glisser ses mains sur son haut, arrivant aux extrémités, il l'avait lentement remonté pour finalement tirer légèrement dessus, comme s'il cherchait à l'ajuster mais en fin de compte, ce n'était qu'elle sente ses mains en mouvement.

«Non, car si j'avais tenté d'imaginer, tu n'aurais pas été seule.»

Il se mordit discrètement les lèvres et regarda celles de Célia jusqu'à ce qu'elle ne rompt tout contact avec lui, prenant un air faussement choqué. Il la vit se reculer contre le mur, comme si elle ne s'en était pas rendu compte et Nolan plaça ses mains sur le lavabo afin de se retenir. Non pas qu'il aurait voulu se jeter sur elle mais elle cherchait quelque chose, elle cherchait à le faire venir mais il ne le ferait pas. Ça lui ferait trop plaisir. Elle avait cependant essayé, elle l'avait regardé de bas en haut et Nolan n'avait pas ignoré sa langue, celle qui était passé sur ses lèvres d'une manière bien voyante, mais ans être vulgaire, juste pour attirer le regard et faire comprendre certaines choses. Le pire c'est qu'elle se mit à parler, venant effacé cette provocation quoique ses paroles désintéressées étaient tout autant provocatrices. Il se rendait réellement compte qu'il était bien loin d'être à l'aise, si son visage ne laissait rien paraître, à l'intérieur c'était tout autre chose. Alors qu'elle le regardait, elle se rapprocha et Nolan resta silencieux, il n'avait pas répondu et pour cause, Célia captait toute son attention, ses yeux l'avait regardé se rapprocher, il avait examiné le moindre détail… entre ce sourcil qui s'était arqué pour lui faire comprendre qu'il la laisserait seule dans un lit où elle aurait froid, où elle aurait besoin de quelqu'un pour la réchauffer, pour passer des mains sur son corps et lui offrir l'attention dont elle avait besoin. Puis ses lèvres qui s'étaient approché, ses pieds qui s'étaient hissé sur leur pointe pour qu'elle puisse l'embrasser proche de son oreille, lui caresser la nuque du bout des lèvres avant que ça ne soit sa langue. Nolan en avait fermé les yeux et ses mains étaient venues glisser dans le dos de Célia, glissant sur ses fesses puis finalement sur ses cuisses où il put sentir sa peau, ses doigts la caressant tandis qu'elle répondit en lui mordillant le lobe de l'oreille, lâchant un murmure juste après. Il garda les yeux fermés et l'une de ses mains remonta légèrement sur sa cuisse. Il rouvrit lentement les yeux et laissa ses lèvres se poser sur la joue de Célia,. Il s'en voulait, il n'avait pas perdu mais il savait qu'à l'instant même où ses lèvres avaient touché la peau de la belle brune, il céderait le premier. Il laissa son souffle caresser sa joue avant qu'il ne remonte ses lèvres jusqu'au creux de son oreille pour lui murmurer d'une voix très calme mais qui laissait la provocation prendre largement le dessus

«Tu lutterais? Je ne te savais pas aussi dépendante de moi, comme je ne savais pas que je serais en train de penser à toi.»

Il n'aurait pas pu trouver mieux, c'était la seule chose qu'il aurait pu dire pour la faire réagir. Laissez penser qu'il pouvait penser à une autre était comme la sous-estimer et il savait qu'il le regretterait, ça relie lui prouverait le contraire en jouant et il ne savait pas à quoi s'attendre. Elle viendrait chercher ses lèvres sans les toucher? Elle laisserait encore parcourir sa langue sur sa peau? Il n'avait strictement aucune idée mais à cet instant précis, ses lèvres l'embrassèrent entre la mâchoire et l'oreille, lui la mordillant presque alors que l'une de ses mains avait délaissé l'une de ses cuisses pour ses cheveux, lui permettant alors de lui faire pencher légèrement la tête pour pouvoir continuer plus facilement. Ses lèvres suivirent sa mâchoire jusqu'à sentir son menton qu'il avait mordillé délicatement… trop délicatement pour un jeu. Il s'était pincé les lèvres, il savait qu'il venait de perdre et il se mit à sourire, étouffa presque un rire avant de regarder Célia, il était presque désolé pour elle et lui souffla en essayant de s'empêcher de sourire face au peu de résistance dont il avait fait preuve.

«Ce soir, j'ai pas la force de lutter…»

Quelques secondes de blanc puis il laissa ses lèvres venir l'embrasser avec une certaine passion, un baiser simple mais qui devint plus fougueux. Sa main resserra doucement la cuisse de Célia et ses lèvres ne lâchèrent pas les siennes. Il n'y arrivait pas pour le moment et au fond, il avait besoin de montrer à Célia que ce soir il n'était pas capable de résister. D'une part à cause de ce qu'il s'était passé, mais aussi parce que son corps lui manquait, elle ne savait rien de ce qu'il avait fait ces quatre derniers mois ou plutôt, de ce qu'il n'avait pas fait. Il se retira délicatement de ses lèvres après de nombreuses secondes et resta proche de son visage, silencieux…