Hum ... ne pas m'entendre parler? Ca va être dur. Mais je ne te souhaite pas de tombé sur moi quand je suis bourré, je suis pire qu'un moulin à parole. Le pire, c'est que je dis tout ce qui me passe par la tête.

Mais là, s'il parle beaucoup c'est surtout pour se détendre lui même.

Oh mon pauvre, c'est le début de l'enfer pour toi là. Mais là tu traîne pas, tu travaille pas pareille. Traîner t'es pas obliger, travailler, tu es obliger.

Il le laissa alors mettre la radio. Nate pouvait écouter de tout sans jugé. Même si lui avait son style, il pouvait en écouter d'autre sans pour autant aimer le style. Là c'était du rock et il ne dit rien sur le choix de Milo.

Je suis pas autodidacte pour rien.

Et oui il l'était, mais seulement quand il le veut. Quand il blague c'est autre chose. C'est comme ça qu'il a ses A. Mais maintenant c'est finit les cour maintenant c'est le travaille. Et oui, le petit a déjà un travaille en tant que photographe. Nate l'écouta.

Et tu veux s'avoir, je ne te déteste pas. Avant j'étais un mec comme toi. Je baiser avec des meufs, les faisait souffrir. Par contre, je ne savais pas si elles étaient libre ou non, ça j'en avait rien a faire. J'étais "je-m’en-foutisme". J'étais dur, je parlais jamais de moins, faisait chier tout le monde, macho, sadique, méchant.

Mais maintenant il a changer à cause d'Eve ^^. Et avant d'être tout ça, il était encore quelqu'un d'autre. Mais a cause de son passé, il s'est formé une carapace. Cette carapace a été détruite par Eve et l'amour qu'il a pour elle.

«Pas impossible pour autant… Et tu sais, je ne compte pas te côtoyer en dehors du travail, alors ça m'étonnerait que je te voie bourrer. Et pour infos, l'intérêt d'être bourré, c'est justement pour dire tout ce que l'on pense.»

Je lui souriais, j'avais une bonne expérience, l'alcool était un refuge et j'avais appris à le connaître… Quoique c'était lui qui avait surtout appris à me connaître, de plus il me rendait agressif, chose assez rare avec moi.

«Ça en revient au même, j'aime pas être avec des gars ton genre.»

Soufflant tout en posant ma tête contre la vitre histoire d'essayer de me concentrer sur la route, mais aussi de trouver quelques autres idées pour le déroulement de la transaction. Car même si mon idée était bonne, je ne devais pas penser qu'à moi et la réaction de Nate jouerait beaucoup. J'espérais d'ailleurs que les mecs n'étaient pas non plus une vingtaine, car autant dire que la mission était quasiment impossible.

«Tu étais un mec comme moi? S'il te plaît, t'as dix-sept ans, tu commences tout juste à savoir ce que c'est que de vivre avec les ennuis. Ça fait plus de huit ans que je suis celui que je suis, je ne suis pas un adolescent qui peut encore céder face à une femme parce qu'elle sait coucher, qu'elle est bonne et qu'elle sait faire des gosses. J'en ai rien à foutre d'une vie de famille, comme j'en ai rien à foutre des relations, c'est une perte de temps. Je ne suis pas du genre à changer mes habitudes et c'est pas une femme qui le fera, contrairement à toi.»

Soit c'était parce que je ne l'appréciais pas, soit c'est parce qu'il cherchait à me donner la leçon, mais dans les deux cas, je n'aimais pas être comparer à quelqu'un, surtout lorsque c'était encore en pleine adolescence.

Pas impossible. Et faux, sur certain l'alcool leur fait dire n'importe quoi. Et pas forcement ce qu'il pense.

Par contre, il avait pas tord, aucun risque de croisé Nate bourré dans la rue. Il ne le regarda pas, ce concentrant sur la route. Il ne dit rien sur le fait que Milo aimer être avec des ados. Au fond, c'était pas le problème de Nate, il ne cherchait pas à lui plaire. Il continua tout de même à l'écouter. Il se mettait même à rire.

Y'a même pas deux ans, je ne pensais même pas que j'allais être amoureux. Enfin, c'est juste que tu n'a pas trouver celle qu'il te faut. Peut-être que tu ne l'a trouvera jamais. Peut-être qu'elle n'existe pas. Et je ne regrette pas du tout d'être "comme ça", d'avoir une famille. Je trouve même que c'est mieux. Enfin, on juste pas la même vie et ça serre vraiment à rien de comparé. C'est "perte de temps" comme tu le dis si bien. Une perte de temps, ça me fait rire. T'a la vie devant toi, du temps, t'en a autant que tu veux.

Et sa meilleure amie qui se plaint que Nate est toujours négatif, elle l'entendrait parler, elle en reviendrai pas.

«Faux? Tout ce que l'on dit, on ne le dit pas pour rien. Il y a juste ceux qui savent voir les choses en face et ceux qui se refusent d'avouer ce qu'ils disent. L'alcool pousse les gens à être le plus honnête possible, c'est bien connu. Le seul problème, c'est qu'en le disant, on ne pense pas aux conséquences et qu'on amplifie ce que l'on eut dire, en l'exagérant.»

Je n'avais pas envie de donner raison à ce gosse. Il avait envie d'avoir raison, qu'il essaie mais je savais de quoi je parlais, lui aussi? Peut-être, mais à dix-sept ans il avait encore le temps de voir des choses, moi-même n'était pas à la fin de me surprises, j'en verrais de toutes les cours dans les mois qui allaient suivre, je le savais.

«Il y a même pas deux ans… Parce que tu crois qu'à quinze ans, on pense pouvoir trouver celle qu'il nous faut? Il y a des choses que tu ignores et j'espère que tu le remarqueras. Ne juge pas la vie lorsque tu n'as même pas vingt ans, t'es encore en cours, tu n'as pas de boulot à proprement parlé.» Je lâchai un long soupir, à quoi bon lui parler de ce qu'était que la vie de toute façon? Il avait envie de montrer qu'il savait des choses? Alors peut-être que je n'avais qu'à le laisser croire, il verrait la vérité en face plus tard… ce n'était pas à moi de lui apprendre la vie après tout. «On est enfin d'accord sur quelque chose, ça ne sert à rien de comparer ta vie à la mienne.» Je me tournai vers lui en l'entendant parler de cette fameuse perte de temps, soupirant encore. «La vie devant moi? Avec des ennuis sur le dos? Non je ne pense pas. Je profite, je me démerde et tu vois, ça me réussit bien. Une femme est le début des problèmes, elle s'intéresse à ce qu'il ne faut pas et tu vois… si j'étais en couple, elle serait aussi en danger. C'est une bonne excuse pour ne pas en avoir, non? C'est mal d'être trop égoïste, je pense aux autres»

Regardant la route, je le vis tourner sur la gauche dans une zone industrielle, certainement le lieu de rendez-vous.

T'a peut-être raison. Moi je sais que pour moi l'alcool marche comme un sérum de vérité. Mais je suis sûr que sur certain, l'alcool leur fait dire n'importe quoi.

Nate n'essaya pas d'avoir plus envi d'avoir raison. Après tout il a peut-être raison. Même si sur ça, il le savait.

A 15 ans j'étais amoureux et stupide!

Dit-il limite en criant, en colère. Ses années de 15 ans, c'était un enfer pour lui. C'est l'année qu'il a détesté le plus dans sa vie. Et cette fille dont il était amoureux, n'était pas Eve, mais une fille qui a jouer avec lui. Et plus il l'écoutait, et plus il culpabilisait. Car mettre en danger sa famille, Nate l'a vécu. C'était bien pour ça qu'il s'était éloigné d'eux un moment.

On arrête d'en parler, tu veux?

Ils arrivèrent alors enfin au point de rendez-vous. Et on pouvait voir qur le visage de Nate, un air neutre, essayant d'oublier la conversation qu'il a eu avec Milo. Il sortit alors de la voiture à peine arrêter et prit ce qu'il fallait, tout ça, sans un mot.

«Je ferai semblant d'être d'accord avec toi…»

Ce genre de conversations pouvaient aller loin, et il était peut-être temps que l'on se concentre sur ce qui allait se passer d'ici quelques minutes. Je devais faire attention à ce que ce bonhomme ne rentre pas amoché où c'était ma fête, dans tous les sens du terme. D'ailleurs lorsque je l'entendis crier, ou presque, je me mis à rire et j'avais presque hésité à lui dire qu'il l'était toujours. Amoureux et stupide, ce serait deux choses que je pourrais utiliser pour le qualifier, en effet. Ma foi je n'étais pas le meilleur des hommes et il parait même que je ne comprenais pas ce qu'était que la vie. Peut-être, mais ma vie, c'était celle que je vivais. On ne vivait pas tous la même et c'était peut-être mieux. Avoir des gamins, une femme et peu de liberté, ça me rendrait fou.

«Volontiers»

En effet, inutile de gaspiller notre salive pour des choses pareilles et puis on était enfin arriver. Sentant l'arme dans mon dos que j'avais caché à Nate, je pris le pistolet dans la boîte à gant en le gardant en main, sortant de la voiture en voyant Nate avec la mallette. Je refermai la porte de la voiture et avançai à ses cotés sans rien dire. A rivé à l'entrepôt, je vis deux types… J'esquissai un simple sourire et jetai un coup d'œil à Nate. D'ici quelques secondes, ma petite idée allait se mettre en route et certainement qu'il allait rien comprendre… j'espérais juste qu'il n'allait rien faire de stupide et tout irait bien.

Nate ne rajouta rien d'autre. Après tout, les deux avait l'air de tête de mule et c'est claire que la conversation n'allait pas finir. Lorsque Nate l'entendit rire, c'est vrai qu'il allait le faire aussi, mais il eu alors un petit sourire amuser, car il l'est encore aujourd'hui pas vraiment de la même manière. A 15 ans, il l'était en croyant que ça petite amie était amoureuse de lui. Mais celle-ci l'a bien prit pour un con en s'amusant a le trompé avec son meilleur pote. C'est d'ailleurs a cause de cette histoire, qu'il est devenue dealer. Bref, et maintenant, il est stupide car c'est lui qui a trompé Eve ou encore inventé un mensonge au lieu de faire quelque chose de plus simple pour pouvoir la protégé.
Nate allait encore sourire lorsque Milo lui dit qu'il était très d'accord pour qu'il arrête de parler, mais il ne le fit pas car ils étaient arrivés et il voulait au moins être sérieux. Ils se mirent en face de deux type.

Vous avez la marchandise?

Nate montra alors la mallette et l'ouvrant même. Mais la ferma très vite.

Vous avez le fric?

Leur dit-il d'une voix très grave et sec.