Los Angeles i missed you ? Vous croyez ? Oh oui, et peut être pas qu'un peu. Il avait la sensation d'être rentré chez lui depuis quarante-huit heures et ne se lassait pas de cette sensation. Le lancement de l'agence s'était déroulé à merveille, son père était conquis, Elíaz avait plus que recharger les batteries et pour le coup il était même revenu un peu plutôt pour des raisons un peu moins gaies. Cela dit ce soir, il entamait un bon mois assez souple. Des vacances assez bien méritées, enfin un rythme de travail assez léger tout au moins et il allait apprécier ça à sa juste valeur. Du coup ce soir il vint à se diriger vers le saloon de Blue'. Il avait eu quelques contacts par téléphone avec elle ces temps-ci et ne savait pas tellement ce qu'elle devenait mais sans l'expliquer elle lui avait un peu tapé dans l'oeil. Il lui avait envoyé un texto quelques minutes plutôt pour l'informer de sa venue, et ainsi s'assurer de sa présence.

Comme tout les jours, je passe mes journées et une bonne quasi partie de ma soirée et de ma nuit, au Saloon. Mon Saloon ... La seule chose qui me rassure, concernant ma vie professionnelle, c'est qu'il me reste un semblant de vie privée sachant que j'ouvre mon Saloon en fin de matinée, ce qui me laisse largement le temps de m'occuper le matin. Je n'ai pas besoin de beaucoup d'heures de sommeil pour péter la forme, ce qui est un sérieux avantage. Je travaille d'arrache-pieds car ma clientèle se fait de plus en plus importante lorsque je reçois un texto de Elíaz, un garçon pour qui j'ai pas mal d'affinité. J'ai eu beaucoup de peine de le savoir loin de moi lorsqu'il a du, pour des raisons purement professionnelle, s'en aller à Melbourne. On se connaît que depuis quelques mois mais des liens se sont tissé entre nous. Lorsqu'il m'annonce sa venue, je suis des plus ravie. J'attends avec impatience qu'il franchissent les portes western, soit, battante, de mon petit chez moi car je considère ce lieu comme ma propre maison.

On avait beau se dire être à Los Angeles on se retrouvait vite comme en plein Texas une fois dans le coin. Il avait toujours été bluffé par la blondie, et ce dès la première fois qu'il l'avait vu. Pourtant il n'était pas le genre mysogine, bien qu'un poil macho par sa fierté d'hommes. Ce n'était pas qu'il n'arrivait pas concevoir qu'elle soit entreprenante mais disons qu'il la trouvait indépendante et bien dans sa peau ; et c'était admirable. Il finit par débouler dans ce charmant saloon et malgré les personnes présentes il n'avait aperçu véritablement que la blondie. « Ton client favori de retour à la maison, c'est pas beau ça ?! » Le sourire taquin il vint à la prendre dans ses bras sans trop se demander si il devait ou non s'y laisser aller. Après tout pourquoi pas, il était content de la voir et à moins d'avoir un mec complètement dépravé, elle n'aurait pas de mal à lui confirmer qu'il n'y avait rien de plus naturel et bienvenue que cette étreinte.

C'est quand je vois Elíaz Blacksbird en personne franchir les portes battantes de mon Saloon que je réalise à quel point il m'a manqué durant ce laps de temps d'absence. Me manquer ? Le mot est faible en fait. Un large sourire illumine mon visage tandis qu'il s'approche de moi. Bienvenue chez toi Elíaz. ! Quand il me prend dans ses bras, c'est comme si je me jetais littéralement dessus au final. J'ai bien essayé de prendre sur moi pour cacher mon contentement de le voir mais une fois le premier contact fait, je n'ai pas pu résister. Lui sautant au cou, mes jambes viennent enlacer sa taille tandis que je le serre contre moi, plus que ravie de le voir. Tu m'as manquée, tu peux pas savoir à quel point ... Je lui colle un petit baiser sur la joue avant de faire les gros yeux à un de mes clients qui me regarde étrangement, comme apeuré par cette partie de moi, enjouée, qu'il ne connait pas.

C'était bon de se sentir accueilli si chaleureusement même si il n'en avait douté à aucun moment. Il s'était attaché à Los Angeles et à son soleil depuis déjà plusieurs années, et rien allait changer ça. Cela dit quand sans trop prévenir il se retrouva avec les jambes de la demoiselle autour de sa taille, un rire s'empara de lui, amusé et ses mains se posèrent automatiquement à ses cuisses. « Um, je pense tout en même en avoir une petite idée là. » Il la regarda en s'avançant vers le bar pour y déposer le joli popotin de la demoiselle, tout en restant entre ses cuisses. Elle gérait son Saloon comme elle le voulait il n'allait pas non plus se gêner. « Alors comment tu vas ? » Dit-il avec hâte d'en savoir plus en attirant un tabouret pour s'installer sans gêne entre les jambes de la demoiselle.

J'ai ma manière bien à moi d'accueillir les gens, c'est un fait et c'est bien la première fois que je réagis comme ça face à un homme. En même temps, lui et moi avons tissé des liens assez fort je dois dire et le fait de le voir disparaître de la circulation durant tant de temps m'a un peu embêté. Beaucoup, je dirais même. C'est surement pour ça, que de le revoir m'a retourné le cerveau. J'ai agis à l'encontre de mes propres principes mais je m'en moque. Ma règle numéro un est de ne jamais montrer ce que je ressens et là, je l'ai fait en exprimant ouvertement ma joie. Ses mains se déposent sous mes cuisses tandis qu'il s'avancent vers le bar pour m'y déposer dessus. Les jambes écartées, je l'accueille entre celles-ci. Comment je vais ? C'est à toi que je devrais poser la question. ! C'est toi qui est parti si longtemps. Les SMS, les mails, ça va cinq minutes mais ça n'en dit pas vraiment beaucoup sur les faits. En gros, je vais très bien et on s'en fou de moi. Racontes-moi tout. ! Pour l'instant, la seule personne dont je veux parler, c'est de lui. Mon regard plongé dans le sien, d'un claquement de doigt, je fais comprendre à l'un de mes serveurs qu'il peut prendre les choses en main car j'ai franchement d'autres chats à fouetter.

Elle n'avait pas tord, les textos n'en disaient pas énormément, les mails non plus d'ailleurs, et tout ce qui s'en suivait. La preuve, rien que par sa manière de l’accueillir il sentait la différence. C'était même la première fois qu'elle l’accueillait ainsi. Faut croire que le manque c'était voulu plus fort que prévu. « Toi, peut être mais je suis loin de m'en foutre. » Lui dit-il. C'était comme une évidence pour lui. Il était peut être celui qui était parti mais ça ne voulait pas pour autant dire qu'il avait été le seul à avoir des choses qui se passaient dans sa vie ; et puis plus que ça, il était curieux de ce qu'elle pourrait lui raconter aussi. « Tu commences à me connaître, je me porte toujours à merveille ; et surtout ça fait un bien fou de rentrer, même si je dois avouer que Melbourne avait son charme. » Il avait aimé Melbourne certes, surtout quand il s'agissait de mettre sur pieds ce fameux projet et de faire tourner la maison. Il l'avait fait à son image mais il avait tout fait pour ne pas trop s'y attacher parce qu'il savait que ce n'était qu'à durer déterminée, et qu'il avait été convenu qu'il siègerait à Los Angeles, et ça personne ne pourrait le lui enlever. « Et autant l'avouer je suis content de te retrouver et de voir que rien à changer. » Dit-il en caressant doucement le bras gauche de la demoiselle, après avoir légèrement rit en la voyant d'un simple regard s'imposer sans pour autant être hautaine, c'était ce qui faisait tout son charme.

Faut pas pousser, les SMS, les mails, les coups de téléphone, ce sont d'excellents moyens pour ne pas perdre le contact mais la meilleure chose qui soit, c'est bel et bien le contact physique, réel. Il prime sur n'importe quoi. La preuve, même si des nouvelles de Elíaz j'en ai eu, c'est pas pareil que de le voir en chair et en os. Je lui ai réservé un accueil comme jamais je n'en avais jusqu'à présent, réservé à qui que se soit et il a surement du s'en rendre compte. Les fesses posées sur le comptoir, les jambes écartées, il s'y ai glissé avec son tabouret sur lequel il s'est installé. On parlera de moi plus tard, tu sais très bien que c'est la routine pour moi et je l'ai choisie ma routine en ouvrant ce Saloon. J'ai pas envie de parler de moi car je suis sur que le beau brun en a davantage à raconter que moi, avec mes histoires de commerce. J'imagines ... Tu as pris des photos pour me montrer ? On m'a toujours dit que c'était très joli mais j'ai jamais eu l'occasion de voir et ça éveille quelque peu ma curiosité je dois bien avouer. Melbourne ... Sur le coup, il a eu une chance juste parfaite de pouvoir s'évader là-bas quelques temps pour le boulot même si secrètement, j'aurais préféré qu'il reste ici à Los Angeles pour qu'on puisse continuer de se voir. C'est égoïste mais personne ne connait le fond de ma pensée concernant ce point et heureusement. Moi aussi ... Tu m'as vraiment manqué et je suis contente que tu sois de retour. J'ai vraiment cru, à un moment, que tu te plairais tellement là-bas que tu déciderais d'y rester. Ça m'a un peu effrayé même ... Un petit frisson me parcoure lorsqu'il se met à me caresser le bras gauche. Ta vu ça, j'ai plus besoin de parler pour me faire comprendre. Je ris moi aussi avant de glisser ma main sur sa nuque que je caresse du bout des doigts, sans quitter mon merveilleux regard dans lequel j'ai souvent tendance à me noyer. Tu repars plus, tes de retour définitivement ?

Elle n'avait pas tord. Il était conscient de ça, et c'était aussi ça qu'il lui donnait ce charme. Elle était comme une bouffée d'air frais pour lui. Elle vivait simplement, par ses propres choix mais il se plia donc à sa volonté en la voyant curieuse de sa petite escapade à Melbourne. « Je te montrerai ça à l'occasion ; mais ça reste plutôt classique comme toute grande ville de notre époque. Il y doit y avoir plus beau comme destination. » Il avait adoré cette ville c'était indéniable mais justement c'était un peu trop grande ville, gratte-ciel et compagnie, un peu comme Tokyo, New York et autres. Il l'avouera sans gêne, il fût agréablement surpris en l'entendant. « Pourquoi tu ne m'en as rien dit ? » Elle avait bien caché son jeu pour le coup, et voilà encore une preuve que face à face ou par communications interposées tout changeait. Il ne savait pas vraiment pourquoi mais il avait adoré entendre cette confidence. C'était prétentieux de sa part mais c'était plus humain que ce qu'on pouvait imaginer. Il l'avait senti frissonner mais n'avait rien dit jusqu'à ce qu'elle prenne les devants et s'en serve contre elle-même. Il sourit amusé sans pour autant cesser ces caresses lentes. « Je vois ça, oui.. je ne pensais pas te faire un tel effet. » Il disait vrai pour le coup. Il ne savait pas ce qui avait changé mais c'était on ne plus naturel pour lui après qu'elle lui ai ainsi sauté dessus pour l’accueillir. Et puis elle avait été avec sa meilleure, la personne avec qui il avait gardé le plus de contact depuis son départ, et ce n'était pas rien à ses yeux. « Après ça ? Je suis bien tenté de repartir un petit coup... c'est très plaisant de se faire accueillir de la sorte. » C'était pas comme ça qu'elle allait l’accueillir en l'ayant vu la veille. Il la taquinait bien entendu.

Pour avoir fait mes propres choix, je les ai fait, c'est le cas de le dire. J'aime être libre et pouvoir agir selon mon bon vouloir même si ça ne plait pas forcément à tout le monde. On est au vingt-et-unième siècle. Tout le monde fait comme bon lui semble aujourd'hui et heureusement. Surement mais c'est toujours intéressant à voir. Avec le Saloon, j'ai même pas eu le temps de venir te faire un petit coucou. Honte à moi. Remarque, tes pas parti trop longtemps même si au fond, ça m'a paru être une éternité. Plus naturelle et directe que moi, il n'y a pas. J'ai jamais été capable de tourner autour du pot et encore moins, de cacher ce que je ressens. Si j'ai quelque chose à dire, bon ou mauvais, je me gêne pas pour le faire. Parce que c'est mieux de dire ce genre de chose face à face plutôt que par communication interposée. J'estime que c'est pas forcément une chose qui se dit par téléphone puis j'avais pas envie que ça te tourmente non plus. Au fond, j'estime avoir assez d'importance à ses yeux pour qu'il réagisse à ce genre de propos venant de ma part. Après tout, je ne suis pas n'importe qui, vu les contacts que nous avons lui et moi. Amical certes mais c'est le genre d'homme qui aurait plutôt tendance à me taper dans l'oeil. Mes joues doivent surement s’empourprer suite à ce qu'il avance. Comme quoi ... Moi non plus, à vrai dire, j'aurais jamais pensé qu'il pourrait me faire un tel effet car avant tout, c'est mon ami et je suis en couple, même si c'est compliqué. En couple, c'est un grand mot. Nous faisons un break et il se gêne pas pour aller voir ailleurs, chose relativement blessante et qui fait que lui et moi, nous finirons par nous séparer définitivement. Caressant toujours sa nuque du bout des doigts, je me penche vers lui pour glisser dans son oreille, suite à ses dires : Je suis prête à t'accueillir ainsi à chaque fois que je te verrais si c'est ce que tu veux beau brun ... Je me redresse et sourit doucement avant de me mordiller discrètement, la lèvre inférieure.

Si c'était si facile que ça, je lui aurais clairement dit que le premier jour d'absence m'avait déjà fait ressentir un énorme manque. Les liens se resserrent et le fait qu'il soit parti si longtemps fait que je me suis rendu compte de ce qui était en train de naître entre nous. On joue, certes mais on est assez intelligent pour se rendre compte qu'il faudra troquer nos petits jeux contre une part d'honnêteté à un moment donné. Si j'avais su ... Il se passe quelque chose, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. De toute façon, si quelque chose doit se produire, ça se produira et mon couple bat tellement de l'aile que nous avons décidé de nous éloigner quelques temps. Chacun fait sa vie comme bon lui semble. Me noyant dans ses beaux yeux bleus, je hoche la tête, un petit sourire sur le coin des lèvres. Totalement ... Je peux bien faire ça pour lui après tout car il le mérite amplement. Le freiner dans sa façon de se comporter avec moi ne m'effleurerait jamais l'esprit car je fonctionne dans le même sens que lui. Je détourne la tête vers mon serveur et dit : Hey cow-boy, je te donne une promotion et une augmentation de salaire si tu sers un whisky au beau brun qui se trouve avec ça. Tu verras, être derrière le bar, ça change la vie. Je lui adresse un petit clin d'oeil et tourne le regard vers Elíaz, un nouveau frisson me parcourant lorsque ses mains se posent sur ma taille. Je crois que tu me fais un drôle d'effet. Chaque fois que tu poses tes mains sur moi, je frissonne.

Croyez-vous qu’il allait s’en plaindre ? Oh non. Il la trouvait attractive, et en plus de ça plaisante dans le rôle de la nana super mignonne persuadée qu’elle pourrait l’accueillir comme ça à chaque fois. Il n’y avait qu’elle pour lui savoir après tout, et lui aimait le fait de se dire que ça pourrait être faisable. Bon okay, ça sentait flirt à plein nez. On croirait à deux adolescents ! Mais que voulez-vous, à ses yeux elle restait la demoiselle d’un autre tout en lui plaisant. « Tu es sure de pouvoir assumer ta promesse, au moins ? Et puis la question c'est est-ce qu'il le mérite » Dit-il après avoir ri en la voyant accoster le serveur de la sorte. Il avait l'impression que dès qu'il cessait de sourire elle s'arrangeait pour l'amuser et lui en faire décrocher un nouveau. « Je m'en excuserai pas tant que ça reste agréable.. » Lui répondit-il. Il prenait le moment comme il venait vouloir penser à ce qui se passait, il était heureux de la retrouver, et il n'y avait que ça qui comptait vraiment.

Moi non plus je ne suis pas du genre à me plaindre de ce genre de situation. D'ailleurs, qui, normalement constitué, oserait faire ce genre de chose ? Si Elíaz souhaite que je l'accueille ainsi à chaque fois que je dois le croiser ou le rencontrer, je peux faire de son souhait, quelque chose de réalisable. Après tout, quel mal y a-t-il à agir ainsi ? Flirter, c'est exactement le terme qui convient à la situation actuelle. Je sais que ce n'est pas très bien vis-à-vis de mon mâle dominant mais je suis quasi certaine qu'il ne se gêne pas pour en faire autant. Je l'ai d'ailleurs entrevu au bras d'une blondinette qui étrangement, était tout le contraire de moi, l'autre jour. Je n'ai jamais été aussi sur qu'au moment présent. Et pour répondre à ta question, oui, il le mérite plus qu'il ne pourrait se l'imaginer. Le voir sourire ou rire déclenche le même effet chez moi car il est contagieux. Ne t'en excuse pas, dans ce cas. Mon serveur finit par servir un verre à Elíaz avec qui j'échange des regards que je n'arrive plus vraiment à cerner. Dis, ta pas envie qu'on s'évade un peu et qu'on aille se balader rien que toi et moi ?

Elíaz la regarda l'air de dire tant mieux. Avec les simples aléas de la vie cette promotion ne serait peut-être pas pointée tout de suite si la gérante n'avait pas été tant de bonne humeur et sans prétention aucune, Blacksbird était vraiment content de voir qu'elle était si enthousiaste que ça, puisque dans le fond il était vraiment heureux de la retrouver. D'ailleurs il n'allait donc pas s'excuser d'avoir l'attitude tactile. « Tu me vois refuser un truc pareil ? » Le sourire en coin, il regardait la demoiselle dans les yeux en prenant le verre qu'on lui avait servi pour en boire une gorgée avant de le tendre à la demoiselle pour lui en proposer une gorgée. « Combien de temps est-ce que tu as devant toi ? » Dit-il curieux pour savoir un peu ce qu'ils pourraient faire et où ils pourraient aller tout bêtement.

L'attitude relativement tactile de Elíaz ne me gêne pas, bien au contraire. Ce rapprochement me laisse croire qu'entre nous, le courant passe nettement mieux qu'on pourrait se l'imaginer puis étant moi-même très tactile, c'est loin d'être une chose déplaisante. Non, puis j'aurais été vexée que tu refuses. Je souris et prends son verre entre mes mains pour y boire une gorgée avant de le lui tendre à nouveau. Tout le temps que tu voudras. Je vais me faire remplacer pour aujourd'hui et peut-être pour demain aussi, comme ça, ça te laissera encore plus de temps pour profiter de moi. Je souris amusée avant de me laisser assez glisser pour que mes pieds touchent le sol. Cette fois-ci, c'est moi qui me place entre les jambes de Elíaz et qui murmure : Ce qui laisse entendre que tu devras forcément passer la nuit avec moi, j'espère que ta pas peur ?

Il fit un léger non de la tête comme pour dire qu'il lui aurait été impossible de refuser un truc pareil. Ce n'était pas imaginable, après tout pourquoi oser refuser un truc dans le genre. Bien au contraire, c'était le genre de choses pour lesquelles il ne réfléchissait pas trop longtemps. « Peur ? Pourquoi j'aurai peur hein ? » Il avait la folle envie de plaquer sa main à sa chute de reins pour l'embrasser dans un élan non contrôlé. « Maintenant que tu m'offres une telle opportunité, je n' peux que la saisir. Je suis même tenté de t'embarquer à Vegas et te faire mienne tiens. » Taquin qu'il était, il en riait mais en même c'était presque plein de sous-entendu. Ben oui, elle semblait libre aujourd'hui, mais qu'en serait-il dans une semaine aux vues de la situation compliquée avec son ex, il se voulait méfiant même autant l'avouer ils ne faisaient que flirter. Il bu encore une petite gorgée de son verre qu'il finit par largué sur le bar et se releva en déposant un billet sur le comptoir.

Sa réaction me fit sourire. Je le retrouve bien tiens. J'aime les hommes dans son genre, qui n'ont peur de rien et qui fonce tête baissé car après tout, la vie n'est-elle pas trop courte pour qu'on la gaspille inutilement à la contrôler ? Je ne sais pas. Je me mordille la lèvre inférieure et rit à ce qu'il dit. C'est pas un peu précipité ça par contre ? C'est pas quelque chose qui m'effraie au fond, surtout s'il s'agit de lui qui me plait plus que je n'ose le croire. Je récupère le billet qu'il a déposé sur le comptoir et le lui glisse dans la poche de son jean. C'est la maison qui offre. Le sourire aux lèvres, je lui prend la main et l'attire vers la sortie, m'arrêtant en plein vol pour me tourner vers mon employé. Oublies pas que je t'ai promis une promotion et pour la mériter, faut que tu puisses gérer le Saloon jusque demain au moins. Bye. J'attire le beau brun dehors avec moi et me positionne devant lui, serrant sa main dans la mienne. Kidnappes-moi et fais de moi ta reine. Je ris doucement.

Un petit sourire illumine mon visage suite à ses propos. Décidément, il n'y va pas avec le dos de la cuillère et je dois bien avouer que c'est plaisant. J'aime les gens comme lui qui n'hésite pas à se faire comprendre, de manière directe ou indirecte. Tant que ça reste clair, il peut l'exprimer de la façon dont il le veut. Je me suis en effet réservé le beau brun pour la soirée, la nuit et même le lendemain si il le faut car après tout, je le mérite plus longtemps que prévu vu que ça fait un baille que c'est pas arrivé puis je suis prête à parier que c'est loin de lui déplaire. Entre nous, il y a ce petit quelque chose que je n'arrive pas à déterminer mais qui m'éclaire progressivement. Intéressant. Rien que le fait de savoir qu'il va m'appartenir quelques heures et vice-versa, me donne une foule d'idées. Faut dire, ce n'est pas un homme banal. Il est bien plus que ça. Je me laisse attirer jusque sa voiture et avant d'entrer dedans, murmure : Tiens, un avant-goût de ce qui t'attends beau brun. Je viens déposer ma main sur sa nuque et attire son visage contre le mien pour déposer un doux baiser sur ses lèvres. Si avec ça nous ne distinguons par les ondes de notre soirée, c'est que j'ai du me tromper sur un point.

Il est vrai qu'Elíaz n'avait pas voulu aborder directement le sujet de sa relation avec son homme ou son ex allez savoir ce que c'était. Il ne l'avait pas fait et ne comptait pas le faire. Il savait que si elle voulait en parler elle en parlerait et surtout il ne voulait pas casser l'ambiance en parlant de ça. Donc oui, il ne se gênait pas pour lui faire comprendre qu'il ne dirait pas non à plus de sécurité de ce côté-là. Il se dirigea donc vers la voiture avec elle quand elle se lança à lui livrer un avant-goût de la soirée. Avouons-le il avait été très gentleman mais il est vrai que depuis quelques minutes l'envie s'était éprise de lui, et pas qu'un peu. Du coup sans se faire prier il prolongea ce qui s'offrait à lui et la repoussant délicatement contre la voiture, il vint à son tour à l'embrasser en glissant sa main à sa joue.

Si je ne parle pas de lui avec le beau brun, c'est tout simplement parce que j'ai pas envie de plomber l'ambiance avec ça puis comme je l'ai dit, on fait un break et il doit pas mal s'amuser de son côté. Entre nous, plus rien ne va et ça ne date pas d'hier. Je savais pertinemment, en proposant cette pause, qu'elle me serait bénéfique et pour lui aussi. On a assez traîné dans les pattes l'un de l'autre pour continuer dans cette voie. J'ai pas envie de penser à lui mais plutôt, à Elíaz et à ce qu'on pourra faire ensemble durant ce laps de temps. Je décide de lui donner un avant-goût de ce qui l'attends, pour lui prouver que je ne le torturerais pas à le regarder dans le blanc des yeux mais surtout, pour lui faire comprendre qu'il me plait beaucoup plus que l'imaginable le permet. Mon corps entre en contact, doucement, avec la carrosserie de sa voiture. Plaquée doucement contre, je passe un bras autour de sa taille et je garde mon autre main contre sa nuque pour appuyer ce baiser que nous échangeons. Ma langue va doucement provoquer la sienne pour un baiser qui se veut plus langoureux que jamais.

Une fois qu'il en avait eu un avant-goût, il fallait avouer qu'il n'avait pas pu s'empêcher de prolonger le moment encore un peu plus longtemps. Avant même son départ à Melbourne, il avait eu cette attraction pour elle même si c'était resté très chaste compte tenu des circonstances mais aujourd'hui en la retrouvant de manière si enthousiaste il lui était difficile de résister. Alors naturellement il répondit à la langue de la demoiselle et au baiser langoureux encore un instant avant de se reculer en venant coller son front au sien. « Parti comme ça j'ai le sentiment que je vais adorer cette soirée.. » Un léger sourire aux lèvres, puis un bref petit bisou à ses lèvres il vint à l'attirer vers lui pour la décoller de la voiture et lui ouvrir la porte.

Pour moi également. Ce qui devait n'être qu'un avant-goût se transforma en un baiser passionné et langoureux et je dois bien avouer que j'ai eu assez de mal à décoller mes lèvres des siennes tant j'attends ce moment depuis un moment. Son front collé au mien, je plonge mon regard dans le sien, le sourire aux lèvres et confirme ses dires : On sera deux dans ce cas. J'ai hâte de passer ce bon moment avec lui car parti comme ça, ça risque d'être de mieux en mieux. Je souris davantage à son baiser tandis qu'il m'attire vers lui pour me décoller de la voiture et m'ouvrir la portière. J'entre dans la voiture et boucle ma ceinture de sécurité.

Elíaz la regarda grimper dans la voiture, satisfait que le tout soit clairement réciproque bien qu'il n'en avait pas non plus trop douter puisque disons très clairement que certains signes ne trompent pas. Il fit ainsi le tour pour venir la rejoindre et monter à son tour en voiture. « Allez dis moi ce qui te plairait, je t’emmène où tu veux. » Il voulait faire quelque chose qui lui plairait. Allez savoir pourquoi il ne se voyait pas aller de suite chez lui, chez elle ou même dans un hôtel. Il voulait un moment avec elle dans un truc qui lui plairait.