J’avais pas le moral aujourd’hui.
Bon je crois que c’est comme tous les jours enfaite. Depuis toute petite, j’ai trouvé la force de me battre sans vraiment trouver un sourire sur mes lèvres, juste la rage de survivre dans ce monde de brut. Depuis que je l’ai quitté, certes je me sens libre mais finalement, je n’ai pas la vie que j’attendais, tout est vide autour de moi. Surtout mon cœur.
Il est 18h, en hiver, le soleil se couche de plus en plus tard et pourtant les aiguilles de l’horloge tournent trop lentement. Il fait déjà noir mais les groupes d’amis ou encore les familles sont toujours présent dans le parc, moi je me suis assise sur le tronc de mon arbre préféré qui est le saule pleureur qui se trouve au milieu du parc. Je suis avec ma guitare et je fais quelques notes de musique sans vraiment trouver une aspiration quelconque, mon cerveau ne cherche même pas. La seule chose que je me demande c’est, si un jour ou l’autre, je pourrais trouvé mon bonheur, un bonheur qui me fera voir la vie d’une autre couleur que la noirceur de ce monde.

J’étais omnibulée par ma guitare, je grattais quelques sons sans vraiment savoir où je voulais en venir. Surement à rien car l’envie de composer n’était pas présente pour le moment, bien que mon état d’âme pouvait m’amener a une douce mélodie mais rien ne me venait appart l’irrésistible envie de redresser ma tête.
Je le vis, j’ai tout de suite reconnu sa démarche, la façon de porter sa cigarette à la bouche, ses cheveux ébouriffés. Oui, c’était bien lui. A quelques mètres de moi, il avançait sur l’allée, tel un fantôme il poursuivait son chemin. Je ne sais pas si je dois me lever, aller près de lui, lui parler, entendre à nouveau sa voix. Je sais que je lui ai fait beaucoup de mal mais après tout, j’avais mes raisons. Je ne pouvais pas me permettre de l’accompagner dans ce tourbillon infernal, ma vie.
Lorsque je me suis éloignée de lui, je me suis faite une raison. Qu’il allait m’oublier, refaire sa vie. Mais je savais que pour moi, le temps était le seul remède.

Il s’approchait de moi. Je ne savais pas qu’elle attitude je devais adopter, la seule chose que j’avais envie c’était de prendre mes jambes à mon coup et de partir de cette endroit, fuir la situation. Mais mon corps n’obéissait pas à mon cerveau et mon cul restait coller sur la pelouse. Une fois devant moi, je reste quelques instants silencieux, je le regarde. Si beau, il n’a pas changé. J’ai peur qu’il ait refais sa vie, qu’il me parle de sa fiancée, de son mariage, de ses futur enfant et que moi, je ne fasse pas partie de son projet.
Loàn ♠ Salut
Et la, je m’en suis voulue d’avoir dit une chose aussi banale