« I wasn't expecting that » Célia Sanchez - Kenzo Blacksbird

CRÉDIT - FICHE



21h30 et la jeune femme n'avait pas sa soirée de libre. Malheureusement aujourd'hui elle n'avait eu qu'une seule heure de libre dans sa journée afin de récupérer sa petite fille et de la mener chez la nourrice une nouvelle fois. Elle s'en voulait quelques peu de ne pas pouvoir lui offrir une autre vie mais se devait de gérer ses autres responsabilités surtout que ces dernières semaines avaient été consacrés à sa petite ainsi qu'à un certains homme. Elle revint à l'agence après avoir pris une pomme verte en guise de déjeuner. Un emploi du temps bien plus que rempli puisque les ambitions de la demoiselle avaient monté une fois de plus d'un cran. Elle désirait devenir ambassadrice d'une grande marque internationale; ambassadrice de Charles Vögele Pfäffikon. Une ambition qui lui prenait de nombreuses heures mais qui d'un autre côté lui permettait de vivre ou du moins de survivre tout en oubliant ces quelques problèmes. Cela faisait plusieurs semaines qu'elle vivait difficilement et qu'elle se cachait derrière ses fringues et ses séances photos.

Une nouvelle fois elle devait se faire remarquer. Quelques mannequins se trouvaient dans l'agence tout comme quelques agents dont le sien. Elle passait de photographe en photographe rentrant enfin dans la salle ou elle devait aller. Le décor était déjà installa; une chambre glamour et elle en sourit; cela correspondait parfaitement à ses attentes. Elle partit enfiler l'une de ses tenues assez légère composé d'une robe cintrée composée d'escarpins de plus de 8 centimètres et de bijoux. Les cheveux tombant sur les épaules ondulé par l'une des coiffeuse et maquillé légèrement elle était prête une quinzaine de minute après. Elle ne savait pas qui devait s'occuper de cette séance photo; surement l'un de ces jeunes qui ne connaissait pas l'heure. Elle enfilait sa robe difficilement tandis qu'elle fit sa réapparition dans la salle le regard baissé vers la fermeture qu'elle n'arrivait pas à remonté. Elle entendit la porte claqué et sans même y jeté un regard haussa le ton.

La ponctualité vous connaissez ?

Quand on vous disait qu'il ne savait pas à quoi s'attendre comme réaction ! Il savait qu'elle était à la fois capable de lui sauter dans les bras, tout comme elle pouvait rester plantée sur l'estrade sans bouger. Mais au fond il était persuadé qu'elle serait contente de le voir, du moins il l'espérait. Célia était devenu avec le temps une sorte de repère qu'il avait ici, un repère qui lui avait manqué sans aucun doute à son départ, et ça n'était pas anodin, et encore surprenant. Elle devait être la seule jeune femme avec qui il laissait passer tant de choses sans en être lassé. Et rien qu' à la regarder comme ça, à quelques mètres au loin, dans un élément était le sien, il se remémorait à quel point, elle n'était pas n'importe qui, non pas qu'il finissait par l'oublier mais disons qu'à chaque fois il finissait par se rendre compte que c'était encore plus frappant que la fois d'avant. Il était donc là, café à la main, à la contempler. Et comme souvent elle trouvait le moyen de faire que les choses soient naturelles entre dès le début, et comme toujours elle trouvait aussi le moyen de le faire sourire tout en le surprenant à sa manière, et pour le coup, la voir faire comme si il s'était vu hier pour la dernière fois, l'amusait et ne l'étonnais pas trop non plus au fond. « Voyez comment ces belles mannequins traitent les photographes. On pourra bien se passer d'assistances et de stylistes bientôt. » Rochon ? Vous rigolez. A peine de dos que ces mains avaient fini par s'ateler à la fermeture de la robe. Il avait juste une magnifique vue sur le haut du dos de la jeune femme. Avait-elle oublié la passion qu'il portait à son joli teint de peau, pour ne pas dire à la douceur de sa peau, puiqu'il n'était pas censé y avoir gouté. Mais il lui avait toujours dis qu'il l'aimait bronzé comme elle l'était naturellement, et quand elle avait le malheur de s'exposer encore au soleil, ça ne passait jamais inaperçu aux yeux de Kenzo. Là, ce n'était pas le cas. Il le savait, et le voyait. C'était tout ce qu'il y avait de plus naturel, et c'était à voir. Rien que le haut de son dos, rien à voir avec les chutes de reins féminines sexy qu'il aimait contemplé. Non rien que le haut nu de son dos. « C'est donc ta seule préoccupation depuis tout ce temps ?! Ca m'étonnerais que tu n'en ai pas la réponse.. » Il sourit légèrement en regardant Célia, comme si il pouvait la remplacer ;/. Même avec deux ou trois bombasses ça lui serait impossible. Il se redressa légèrement pour finir debout. Pas besoin de faire des retouvailles en sautant au plafond, mais il avait vraiment envie de l'avoir dans ses bras. « Viens plutôt par là que je te prenne un peu dans mes bras. » Il sourit légèrement en coin pour finir par la prendre contre lui.

C'était donc ça ! Les mains d'un homme. Il souriait intérieurement à cette remarque de la part de son ex colocataire. N'avait-elle donc pas changer du tout ?! Quoiqu'il en soit c'était le pieds pour Kenzo de retrouver un tout qui faisait qu'il avait toujours aimé cette personnalité tant attractive. Il la savait femme à séduire, femme séduisante, mais il la savait aussi sans trop d'attache. Elle aimait les hommes. Elle aimait la passion, mais elle était incapable de se jeter là dedans à tout moment. Un peu comme lui. Il se demandait si elle avait enfin trouver un homme. Si elle en avait retrouvé un. Un homme qui serait le sien. Un homme qui supporterait de n'être que la cerise sur le gâteau, et non d'être celui qui fait d'elle une femme, une vraie. Il la savait totalement femme. Totalement indépendante, et totalement maîtresse d'elle-même. Il était persuadé que l'homme qui s'occuperait d'elle fera d'elle une femme épanouie, et non une femme heureuse. Parce qu'elle savait être heureuse sans dépendre de quelqu'un et ça il trouvait ça beau. Il lui offrait donc ses bras pour une embrassade spécial retrouvailles dirons nous. Mais à aucun moment il avait osé se dire qu'elle en avait peut être besoin. Non lui le voulait. Il voulait la sentir contre lui. Ça n'était pas un scoop. Kenzo, Ricky, Emríck, quelque soit la manière dont l'appelais on savait qu'il était tactile avec les femmes. Non pas perversion, mais par passion. Rien à voir avec la passion amoureuse du moins c'était rarement le cas. Mais par attache, par affection, par protection, par complicité, ou encore par désir. Mais à ce moment là, il se voyait pas échanger une conversation avec Célia comme s'il s'était vu ce matin, après avoir pris un café ensemble. C'était pas le cas bon sang ! Ça faisait longtemps. Peut être un peu trop longtemps, et apparemment chacun avait eu son lot de peines, de péripéties. Il sentait l'étreinte de la jeune femme contre lui, et c'était tout comme s'il l'avait senti partir. Elle était ailleurs, son souffle se faisait chaud, et l'assistante présente à faire les réglages avait fini par décamper dans la salle à côté. Et à ce moment là Ricky se rendait compte à quel point c'était pesant de feindre la transparence pendant trop longtemps. Il pensait définitivement pas que la sentir contre lui comme serait si intense. « Je suis là maintenant. New York a toujours été qu'un simple pieds à terre, et tu le sais. » Un simple pieds à terre avec ou sans la femme qu'il avait aimé, qu'il aimait peut être encore même s'il ne voulait pas le reconnaître. Quoiqu'on puisse en dire c'était bien la première qu'il avait ce regard si rassurant porté sur Célia. Sa main avait fini par se poser sur sa joue qu'il caressait de son pouce et le sourire en coin il se plaisait à se rendre compte qu'il était difficile pour elle à présent de cacher le fait qu'il lui avait manqué.

Peu importe avait elle dit ? Pourquoi à sa réplique suivie de celle de Célia, le jeune photographe sentait que le jeu du moins ouvert, du moins démonstratif serait ouvert. Il y a une simple minute elle avait voulu lui faire promettre de ne plus partir, ce qui avait été attendu, mais ce qui l’avait surpris quelque part, et pour le coup, elle passe d’un cap à l’autre en lui disant peu importe, ça en devenait frustrant. Tout était frustrant avec elle. Et il l’avait remarqué il y a bien longtemps. Soit ses réactions étaient frustrantes pour lui, soit elles redonnaient un nouveau cap à leur complicité. Alors si la frustration qu’il avait pu ressentir quand il avait été à deux doigts de la mettre dans son lit, et qu’elle en avait décidé autrement, s’était transformé en feeling particulièrement enivrant, ce ‘peu importe’ n’était pas tant excitant et fascinant. Pour autant il ne le prenait pas mal du tout. Il n’était pas de ce genre là. Ca n’était pas à elle qu’il pouvait reprocher d’avoir tant le sang chaud et se montrer un tantinet retissant ensuite, ou du moins s’effacer un peu. Cela dit le tout n’en restait pas moins intriguant. Elle aimait ça au fond d’elle. Commencer quelque chose et le laisser ensuite en plan, pour attendre une réaction plus ou moins particulière de l’autre. C’était ce qu’il se disait. Il en rit légèrement en regardant ses courbes parfaites se diriger vers l’estrade. Juste ce qu’il en fallait. Peut être uniquement le moment où elle s’était retourné, et très il en avait fait de même en finissant la dernière gorgée de café presque un peu trop tiède, et en jetant le gobelet à la poubelle il finit par lui dire en voyant le sourire qu’elle entreprenait à son égard, et malgré le retour de l’assistante. « Tu ne peux pas t’en empêcher hein ? Un coup caliente, et l’autre glaciale … Combien savent sur quel pied danser avec toi, Sanchez ? » Un peu comme lui savait le faire quoi. Il avait ce sourire en coin qu’elle provoquait souvent. Un tantinet vilain, intrigué, et intriguant. Et ce sans même avoir croisé son regard plus de trois à quatre secondes. Il lui avait jamais dit qu’elle le fascinait, ou plutôt qu’il aimait le côté exotique et femme fatale qu’elle dégageait. Il ne lui avait pas dit sérieusement du moins mais il allait vraiment prendre son pied durant cette séance. Il détestait certes mélanger boulot, et vie personnelle. Mais là avec Célia, c’était un peu le meilleur moyen de se retrouver vu les circonstances. Il s'approcha doucement du matériel déjà en place pour procéder aux derniers réglages avant de relever le regard vers elle, bien qu'elle soit à quelques mètres. « Dis moi tout, histoire d'être fixé dès maintenant... jt'enmène boire un verre après cette séance, ou est ce que tu serais prise ailleurs ?! Ce qui serait d'ailleurs pas étonnant. » A défaut de ne pas vivre ensemble, de plus vivre ensemble, et passer une nuit blanche à jouer au 'scrabble' (a) il voulait s'assurer que les retrouvailles ne se feront pas trop attendre.

De le voir galérer pour des retrouvailles ? Ca avait vite provoqué le rire léger chez lui, bien qu'amusé comme souvent. Il savait que même si Célia lui en voulait un peu, elle ne serait pas le genre à lui faire un mélodrame digne des plus grandes scènes de retrouvailles inattendues des scènes hollywoodiennes. Le genre pleine de rancunes, et d'incompréhension. Non avec elle tout était simple. Il ne serait pas étonné de savoir qu'elle lui en veut un peu, mais en même il savait c'était surement pas la première remarque qu'elle lui ferait. Et il aimait ça. Non parce qu'il n'allait pas avoir à se justifier. Mais simplement parce que leurs retrouvailles allaient pouvoir se faire en douceur. Il allait pouvoir se justifier sans s'en sentir obliger. Et ça, pour lui ça prouvait beaucoup. Ça prouvait qu'elle savait qu'il tenait à elle, et qu'il n'avait pas besoin de le lui dire, ou de s'excuser perpétuellement pour qu'elle le comprenne. Et ça prouvait surtout que malgré tout elle était plus heureuse de le voir que véxée de quoique ce soit d'autre. Et ça tombait bien parce qu'il n'y avait rien de plus réciproque. Il avait traversé beaucoup en l'espace de peu de temps. Entre une rupture amoureuse douloureuse, un deuil qu'il ne savait pas faire, et un coma, sans compter une nièce orpheline qui occupait ses pensées en permanence. Une période qui changeait complètement des périodes strass qu'il avait pour habitude de passer à New York. En bref il se contenta de lui lancer en la voyant se diriger vers la pièce d'à côté pour se changer. « Pas avec moi Sanchez ! Garde ça pour tes admirateurs aux fantasmes inassouvis. » Une manière de dire que lui n'avait pas à passer par ce cap pour pouvoir passer un moment avec elle ? Disons une manière de dire qu'il était forcément privilégié, et qu'il avait une belle longueur d'avance pour être réduit à si conquérant quand il s'agissait de Célia. Il ne la voyait pas comme quelqu'un d'acquis. Du moins pas dans le mauvais sens du terme. Au contraire il la voyait un peu comme une des rares personnes qui quoiqu'il se passe dans sa vie, représentait une certaine stabilité qu'il avait dans le passé. La preuve aujourd'hui. Il avait décampé et au final elle était toujours là. Une discussion s'enclencha avec les assistants sur les différents clichés acquis. Il le jeune homme se prit un deuxième café. C'était le deuxième en peu de temps mais il voulait éviter la cigarette pour le moment. Il n'avait donc pas fallu trop longtemps avec la belle latina ne refasse surface. Il avait tout juste terminer de ranger ses affaires personnelles, et il finit par lui dire à la suite de ses deux remarques alors que ses mains se posait machinalement sur la taille de la jeune femme. « Ça aurait seulement pu faire office de préliminaires, tu sais comment je suis. Je ne me contenterais pas d'un verre. Pas avec toi. Maintenant si mademoiselle veut tout de suite passer aux choses sérieuses, allons faire un tour sur la plage. » Préliminaires, choses sérieuses, ou le verre qui ne lui serait pas suffisant. Tout ça n'était que des petites métaphores, mais au fond boire un verre était la seule chose qui la pousserait à lui accorder un peu de temps, mais si elle avait le temps pour bien plus, comme une balade nocturne, un bain nocturne pourquoi pas. Ce qui était sur, c'est qu'il était déterminé à retrouver cette personne qui lui était chère.