« Lilly-Rose et....? »

Qui a dit que le basket, n'était réservé qu'aux grands ?

Caressant négligemment les cheveux du client qui dort juste à côté de moi dans le lit, je relâche lentement la fumée de la cigarette qui se consume lentement entre mes doigts. Resserrant le drap autour de ma poitrine, je l’observe dormir alors que mon regard de pose sur la table de nuit, sur laquelle une enveloppe est posée. Me déplaçant en ne cherchant pas à le réveiller, je m’en saisis et je secoue la tête avant de compter les billets coupés. La moitié hier soir, et le reste maintenant…Pourquoi est-ce qu’ils sont de plus en plus nombreux à faire ça maintenant, pour s’assurer que je vais faire correctement mon travail ? Mais je suis l’une des meilleures. Heureusement que Phoenix a depuis longtemps repéré cette technique et qu’il a de quoi réparer les billets, parce que sinon…Sortant tant bien que mal du lit, je récupère petit à petit mes vêtements (enfin, si ce que je porte peut réellement porter ce titre-là), et emprunte sa salle de bains, histoire de prendre une petite douche pour me sentir plus…Légère ? Ré-enfilant les mêmes bouts de tissus, je pousse un soupir de soulagement et enfourne l’argent dans mon sac avant de quitter précipitamment la maison. Une fois, un d’eux m’a limite forcé à continuer le matin, alors que j’avais déjà mal partout et que je n’en pouvais plus, alors je n’ai pas réellement envie de renouveler l’expérience ce coup-ci. Ce n’est pas parce qu’on cherche le sexe qu’on est QUE ça, moi je suis obligée si je veux vivre, ou plutôt survivre, et je suis loin d’être la seule…Mais bon, le jour où la société et les gros pervers comprendront cela, les poules auront des dents.

Arrivant enfin chez moi, la première chose que je fais est me changer. Arrivée dans ma chambre, je me déshabille pour enfiler un mini-short et un débardeur noir. Ce n’est pas plus habillé je sais, mais c’est quand même plus soft. Cette nuit, je n’ai pas pu beaucoup dormir évidemment, et même si je sais que je vais être victime d’un vrai coup de barre et que je ne vais peut être pas pouvoir assurer encore ce soir, le beau soleil qui commence à se lever me donne tout de même envie d’aller mettre mon nez dehors. En plus, il est tôt, la ville est encore calme, et c’est bien comme ça que je l’aime le plus. Prenant mon portable, mon sac (clopes à l’intérieur, c’est obligatoire !), et une paire de lunettes de soleil ainsi qu’une bouteille d’eau, je m’aventure alors dehors et met les lunettes sur mon nez. Marchant pendant de longues minutes, je ne sais même pas où je vais, la seule chose que je sais, c’est que je veux m’aérer l’esprit et arrêter de penser à tout ce qui peut m’empoisonner l’existence en ce moment. Chantonnant un peu, je tourne ensuite la tête en apercevant le terrain de basket. Oh, je suis déjà allée aussi loin ? Et il est libre pour une fois ? Laissant un sourire s’afficher sur mon visage, je descends vers ce-dernier avant d’y entrer. Oui, mais le ballon ? M’avançant vers l’enceinte qui était juste à côté, je fronce un peu les sourcils lorsqu’en posant à peine ma main sur la porte, cette-dernière s’ouvre. Sûrement des enfants ou même un entraineur qui est déjà passé par là ? Haussant les épaules et n’aimant pas réellement me poser de questions, je m’avance vers les ballons de basket, en prend un et reviens sur le terrain, faisant quelques dribbles.