CJ venait d'emménager avec sa confidente et sa "compagnonne" de cap ou pas cap dans un appartement assez miteux dans le quartier pauvre mais dont il était fier, parce que voilà il avait maintenant un véritable chez lui, avec sa chambre à lui, c'était le pied total. Enfin, ce qui était moins le pied c'était de devoir aménager tout comme il faut. Quoi que lui n'avait pas beaucoup d'affaires. Enfin bref, il décida de faire une petite pause, avec cette chaleur quoi de mieux qu'une pause baignade au lac. Ni une ni deux, il saute dans un maillot de bain, et zou prend son skate direction le lac. À peine arrivé, il se dépèche d'enlever son tee shirt et ses chaussures et plonge d'un coup d'un seul dans le lac, sans faire attention à qui se trouvait là, du coup il éclaboussa par mégarde la seule personne présente j'ai nommé son ex, Elena Soyens.

CJ était donc tranquillement dans l'eau quand il attendit du bruit, quelque chose bouger dans l'eau. Instinctivement il alla vers là d'où venait le bruit, parce que dans le noir de la nuit on ne voyait pas grand chose. Il vit alors une silhouette fine, surement celle d'une femme, il se rendit compte que vu la distance qui les séparait auparavant il l'avait probablement éclaboussée en sautant dans l'eau. Il baissa la tête tout penaud avant de dire. « Excusez moi si je vous ai éclaboussé, je … je pensais être seul à cette heure. » Il releva la tête et la regardant un peu plus attentivement reconnu, son ex ou du moins cru la reconnaître, préférant en être sur, il demanda « Ele'… C'est bien toi? »

CJ s'était donc approché, excusé puis il s'était rendu compte que la personne à qui appartenait cette fine silhouette ne lui était pas inconnue du tout. En effet, c'était celle de son ex petite amie, la dénommée Elena Soyens. Il était content de la revoir, malgré le fait qu'ils aient rompus. Ce n'avait pas été le genre de rupture dont on sort fâchés à vie, mais une rupture d'un comme un accord quand on sent que l'on est pas fait pour être ensemble. Pour être sur que ce soit bien elle histoire de pas passer pou un gros teubé qui parle à quelqu'un qu'il connait pas pensant qu'il le connait, il le lui avait demandé de but en blanc et il reçut une réponse positive, accompagné du léger rire qu'il avait aimé autrefois. « Non, non pas trop, c'est juste que j'y vois pas grand chose avec l'eau dans les yeux et l'obscurité de la nuit » Il fit un léger sourire avant d'ajouter. « Ça me fait plaisir de te revoir... Qu'est ce que tu deviens? »

C'était bon de la revoir. Voilà ce qui passait par la tête de notre cher orphelin prostitué skateur de Carmichael. Lui aussi, il avait des tonnes de souvenirs qui revenait à sa mémoire et que des bons. Elle n'avait pas changer toujours aussi jolie, aussi belle que la première fois qu'il l'avait vu et qu'elle l'avait fait craqué. Du coup, on ne pouvait arracher le grand sourire qui avait percé sur les lèvres de CJ depuis qu'il l'avait revu. Elle lui dit que ça lui faisait aussi plaisir de le revoir et lui dit qu'ils feraient mieux d'aller se caler sur les serviettes pour papotter. Le mister ne se fit pas attendre et à la suite de Elena il sortit de l'eau tout ruisselant son corps d'athlète. Il alla s'allonger sur sa serviette qu'il avait pris le soin de déplacer non loin de celle d'Elena ainsi que le reste de ses affaires. Il n'ajouta rien de plus attendant qu'elle reprenne la parole.

Il retourna donc au bord du lac, dans l'herbe verdoyante, s'allongeait sur sa serviette tourné vers la jeune demoiselle en sa compagnie Il la regardait attendant qu'elle prenne la parole ce qui arriva enfin, avec son flot incontrôlé de questions diverses et variées. A la première question qui était Alors qu'est ce que tu deviens depuis le temps ? il répondit « Pas grand chose la routine » Puis quand vint la question du métier, plutôt que de répondre, bah je suis pute version homme, il dit cela en version soft afin de ne pas choquer la jeune femme en face de lui et aussi de ne pas lui mentir comme aurait fait plus d'un « Oh bah tu sais, le plus vieux métier du monde... » Ouais il avait pas trop de quoi être fière. En plus avec sa boss il avait de grosses lacérations dans le dos et sur le torse qui lui laissait des cicatrices. Il répondit ensuite aux autres questions « J'habites dans le quartier pauvre dans un appartement avec deux amies à moi et je n'ai pas de copine... Satisfaite de mes réponses? » Demanda-t-il avec son beau sourire. Avant de demander « Et toi alors les mêmes questions ! »

Il l'écouta parler, sentant bien qu'elle était mal à l'aise vis à vis du métier qu'il faisait, peut-être se sentait elle mal à l'aise de ce qu'il était devenu - bien qu'il commençait déjà à l'être quand ils étaient ensembles. Peut-être se sentait elle mal à l'aise d'être beaucoup plus riche que lui. Il avait passé le stade d'être mal à l'aise en parlant de sa vie, il s'y était fait. Il n'était pas le plus à plaindre après tout, il trouvait toujours de quoi dormir, de quoi manger, de quoi s'habiller, il n'était pas des plus défavorisés de cette ville. Et c'était grâce à son physique qu'il n'était pas dans la rue, ainsi que grâce à sa débrouillardise. « Ça doit être sympa comme métier... » Dit-il le plus simplement du monde. Puis elle en vint à lui demander pourquoi il faisait ce métier. « Ben, quand t'es orphelin, t'as pas papa maman pour te filer du blé ou te tuyauter pour un job digne de ce nom. J'ai besoin de fric, c'est un métier comme un autre, dans ma situation c'était ça ou dealer alors j'ai trouvé que ce métier était moins dangereux. C'est pas si horrible qu'on peut le croire tu sais. » Il avait dit ça tout simplement comme si tout était normal. Puis il s'allongea sur le dos, la tête tournée vers les étoiles.

CJ ne se plaignait jamais de sa vie tel qu'elle était. Il s'était habitué à être l'objet sexuel de femmes, souvent d'un certain âge, que leur mari ne satisfaisait plus de ce coté-là. Il s'était toujours dit qu'il en serait toujours ainsi alors il s'était fait une raison et arrivait à être plus ou moins heureux comme ça. ll savait se satisfaire de peu. Quand elle se mit à califourchon sur lui, il la laissa faire la regardant fixement et écouta ce qu'elle lui disait, d'une extreme douceur, celle qu'il avait su apprécier tout le long de leur relation. « Tu sais Elena, c'est vraiment pas si grave, on s'y fait. Je veux être un boulet pour personne, je me suis habitué à ses choses là. Je suis vraiment pas à plaindre. On a la vie qu'on a, je suis pas mourant, je vis pas dans la rue, ça pourrait-être bien pire je t'assures. » Il n'avait pas refusé sa proposition d'emploi, il lui expliquait juste qu'il n'avait à être pris en pitié puisque beaucoup d'autre gens était dans des situations bien pires que lui. Il lui sourit gentiment avant de lui faire un léger baiser sur le front afin de lui exprimer sa reconnaissance vis à vis de l'égard qu'elle avait envers lui.

Voir Elena insistait comme ça et si obstiné sur une chose qui ne lui paraissait pas si pire que ça, le faisait doucement sourire et malgré tout il était touché par tant d'attention, de toute sa vie il en avait rarement reçu autant de quelqu'un alors il était pas habitué. Il ne s'estimait pas si malchanceux pourtant, bien sur qu'il y avait mieux comme vie, il en avait conscience mais franchement celle là lui convenait. Elle lui dit qu'il n'était pas un boulet pour elle et qu'elle ne lui laissait pas le choix, il laissa échapper un léger rire avant de poser sa main sur sa joue attendri par la demoiselle « Ok je vais réfléchir... Et... par curiosité ça serait quoi le boulot en question ? » Quand elle vint poser ses délicates lèvres sur sa joue il fut pris d'un léger frisson, n'en perdant pas son éternel sourire.

Lui aussi avait apprécier ce baiser si doux sur sa joue, tendre souvenir d'un passé commun loin d'être douloureux. Il ne cessait de sourire presque bêtement à la demoiselle toujours à califourchon sur lui qui s'était mise à rire nerveusement ce qui fit haussait un sourcil à CJ qui écouta ce qu'elle disait. Puis il secoua la tête amusé « T'es pas décidé à lâché le morceau, pas vrai...? » Il fit mine de réfléchir avant de répondre. « J'accepte mais uniquement à condition que ça ne change pas nos relations... Promis ? » Il sourit à son baiser au coin de ses lèvres. Avant de se lever à son tour afin de mettre son tee shirt car mine de rien il commençait à faire friscounet...

Lorsque Elena l'avait embrasser au coin des lèvres il n'aurait pas été de refus pour lui un vrai baiser, juste pour se souvenir du bon vieux temps, vous comprenez. Enfin il se disait que ça ferait peut-être bizarre de s'embrasser comme ça alors qu'ils n'étaient plus ensemble maintenant. Il la laissa le serrer dans ses bras lui caressant doucement le dos, par instinct puis il se recula un peu histoire d'être en face d'elle. « Bah je veux pas que ça devienne tendu entre nous, j'aime notre complicité, j'ai pas envie de te perdre à cause d'une histoire de boulot tu comprend »Lui dit il en la regardant droit dans les yeux, souriant légèrement

Bref à quoi bon polémiquer sur quelque chose qui n'a en fait pas eu lieu. Il lui avait donc dit ça le plus sincèrement du monde et cela avait fait rire la demoiselle en face de lui. Il en fut quelque peu ofusqué, lui qui était si sérieux mais l'écouta ensuite dire qu'elle ne deviendrait pas méchante sauf s'il continuait à se prostituer. Il haussa les épaules et ramassa le reste de ses affaires et son skateboard sous le bras lorsque la demoiselle lui proposa d'aller boire un verre chez elle. « Je t'aurais bien proposer le mien mais c'est un peu, beaucoup malfamé là-bas surtout pour les jeunes femmes et c'est le bordel complet en plus de ça. » Lui répondit il en souriant, comme pour accepter la proposition de la demoiselle

Elle n'avait pas à se sentir honteuse vis à vis de lui de l'argent qu'elle pouvait avoir, son appartement était certes dans un quartier malfamé le soir mais il y était bien et sa chambre serait celle d'un roi quand il l'aurait retapé bien comme il faut. Et puis le jour ce quartier était tout ce qu'il y avait de plus agréable, il n'avait pas à se plaindre. Le regard d'Elena se posa sur le skateboard que tenait CJ sous le bras, ce qui le fit sourire. « Mon fidèle et seul moyen de locomotion rapide. » Lui répondit il en souriant, puis il posa le skateboard par terre et tendit sa main à Elena pour qu'elle monte dessus. Une fois montée, il restait tout près pour pouvoir la retenir si elle tombait, sait-on jamais.