Suffit-il d'une seule journée à la plage pour tout oublier ? Pv Callixte A. Marshall

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‘Do you live, do you die, do you bleed
For the fantasy
In your mind, through your eyes, do you see
It's the fantasy’

Fais chier, j’ai oublié d’éteindre ce maudit réveille. 9hoo ?! Bon vas-y, je vais me recoucher un petit peu. Mes paupières sont lourdes, la soirée d’hier était fatale quand j’y repense. Et cette fille, mon dieu qu’est-ce qu’elle était belle. Elle va s’en rappeler de moi.
Je ferme les yeux et me blottit dans mes couettes, j’aime sentir les draps caresser mon corps, c’est une sensation tellement agréable. Je ferme les yeux, j’espère me rendormir..

‘Baam’ un bruit sourd se mit à retentir dans la maison, mes yeux sont grands ouverts, je me lève pour regarder à la porte, rien. Bon, ok. Sûrement les voisins. Je retourne dans le lit, change de positions au moins une centaine de fois, mais le sommeil ne vient n’est pas décidé à venir. Je regarde mon portable, 9h30. Allé, Aaron, courage. Il fait beau, aucun nuage, une bonne petite journée pour se promener à la plage tiens.

J’allume la télé, je sors un sachet de mon tiroir, et je commence à me rouler un petit joint pour commencer tranquillement la journée. Pas envie de déjeuner, juste envie d’être posé.
La fumée franchissait mes lèvres en forme de rond, je pris encore quelques taffs et le posa sur le cendrier. Attention le cendrier qui m’avait couté la peau des fesses, juste parce-que, il y avait le drapeau anglais dessus. Pff, laisse moi rire. Je devais être encore défoncé quand je l’ai acheté.

J’enleva mon calçon qui me servait de pyjama, je m’observe dans le miroir comme chaque matins. Ouais, j’adore me contempler, enfin.. Je préfère regarder si les cicatrices de picouses partaient. J’ai de l’espoir je sais, je peux toujours espérer. L’espoir fait vire comme on dis. Je fais couler l’eau chaude, je monte dans la douche, ferme les yeux et profite de cette eau qui dégouline sur mon corps, ça fait tellement du bien.
Une quinzaine de minutes après et une serviette autour de la taille, je prépare mes vêtements : Un boxer blanc Calvin Klein, un baggy noir, une ceinture avec un dollar dessus, un débardeur noir bien moulant et une chemise à carreau rouge. Je file m’habiller, je remet mes tresses bien, pour essayer de ressembler à quelque chose, remonte les manches de ma chemise, me rassoit sur mon lit et commence à préparer une petite ligne pour la route.
[…]
Enfin arrivé à la plage, mon joint au bec, je retire ma chemise pour la mettre dans le sable et poser mon fessier dessus. Je pose mon index et mon pouce sur le pillon, tire une bonne grosse taff, et m’allonge dans le sable chaud. Je mis mes lunettes de soleil sur mon nez, et attendis.. Quoi ? J’en sais rien. Je sais seulement que le bruit des vagues qui claquent entre elles, la fumée qui empoisonne mes poumons et cette ‘plante’ qui grille mes neurones me suffisent.. J’ai pas besoin de grand-chose pour être heureux en faite..

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« Et à chaque fois que tu me vois je suis déchiré et je roule ♫ »
La vie que je mène, je ne dis pas que j'en suis fier, non, en tout cas, c'est celle qui me correspond le mieux. Très jeune, je me prédestinais à être un de ces mecs qui n'a pas pas de maison fixe, qui voyage tout le temps, qui joue de la musique, qui assiste à des festivals.. Ma place n'était pas dans un bureau ou dans un magasin ou quoi que ce soit... Non, moi, je suis consacré à la musique, quoi qu'en disent les gens. Et aux voyages. Pourquoi ? Parce que la routine m'insupporte, j'ai besoin de changement au quotidien, de nouvelles têtes, de nouveaux paysages. Quand j'ai fumé mon premier joint et bu ma première bière, j'ai tout de suite su que l'alcool et la drogue feraient aussi partie intégrante de ma vie. Pour beaucoup, c'est dommage d'en arriver là, je ne suis pas de cet avis. Si je voulais sortir de la drogue je ne pourrais de toute façon pas étant complètement accro, puis même, arrêter de m'intéresse pas. Je n'ai pas peur des conséquences de la drogue ou de l'alcool, parce que complètement inconscient, seuls les effets me marquent et en général je les trouve géniaux. Peut-être parce que je ne considère n'avoir plus rien à perdre ici, puis, je suis un grand égoïste qui ne pense qu'à lui. Parce qu'on crèvera bien tous un jour et qu'on ne sait pas, après tout, à quel moment de notre vie la mort décide de nous emporter, pourquoi ne pas se vouer à des activités plus ou moins dangereuses ? J'aime l'adrénaline, j'aime les choses dangereuses, les défis, les interdits. Et par dessus tout ça, j'aime la musique, la drogue et mes rêves. Les seules choses dont je n'ai pas peur, les seules choses qui ne me trahiront jamais. Alors je me dédie, corps et âme, à tout ça, je m'offre complètement à ces choses malsaines qui, n'oublions pas, font de moi ce que je suis aujourd'hui. Je me fous des avis des autres, personne ne m'aime assez pour me retenir et je n'aime pas assez pour me laisser faire.

Je médite sur ces pensées allongé dans le sable chaud de la plage, le bruit des vagues et des goelands comme seule musique. Je me suis écarté du monde pour me retrouver dans un petit coin paumé de la plage, seul. Seul avec une bouteille de vodka et deux joints roulés plus tôt ce matin. Début d'après-midi, c'était les premiers. Affublé d'un simple débardeur long mal déchiré, blanc avec une croix inversée bleue, je restais allongé encore quelques minutes avant de me relever péniblement, allumant mon premier joint. A la première taffe, je poussa un soupir de contentement. Bon Dieu, que ça fait du bien. Plus le temps défilait, plus le joint se consummait et plus mes yeux, derrières mes lunettes opaques, rougissaient. Il faisait chaud, aussi la bouteille fraîche de vodka me faisait un grand bien. Beaucoup n'aiment pas les mélanges, moi j'adore ça. Je regarde autour de moi. Personne, toujours per..- Si ! Je plisse les yeux. Un homme est allongé, pas très loin de moi. Je me mordille la lèvre inférieure. Il semble magnifique.. Bon, aller. Quitte à me prendre un rateau, je me lève et me dirige vers lui. Il ne semble pas prendre conscience de ma présence alors je me laisse tomber dans le sable, me voilà à genoux face à cet être allongé, il est... Superbe. "Alors, beau temps hein ?" Il me regarde, perplexe. J'ai quasiment fini mon joint, et il doit bien se douter que je suis pas venu faire la causette sur la pluie et le beau temps. Bouteille de vodka en main, je la lui tend.

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Je crois que la solitude fait du bien, ce sentir seul, personne pour te contredire seulement toi. Seulement toi pour te remettre dans le droit chemin; Eh ben, je suis pas mal barré. On dis que chaque hommes à peur de quelque chose dans la vie, moi, je n'ai peur de rien. Si, peut-être d'une seule chose; Moi. Oui, parce-que je suis ma pire crainte dans la vie. Je veux me défier moi même, savoir de quoi je suis capable. Mais justement, je suis capable de trop de chose. La preuve, maintenant que je suis quelqu'un de camé, qu'à juste besoin d'un joint roulé d'amour et d'alcool frais. J'ai pas besoin d'une personne qui me serre dans ces bras, qui me dise je t'aime à longueur de journée, ou qu'il s'endorme dans mes bras. Je suis pas ce genre de mec là moi.
Solitaire jusqu'au bout, je suis né seul, je finirai seul. Mon ancien ami me disait toujours 'Tant que ton coeur bat, l'amour est présent' la pire connerie qu'on a pu me dire dans cette foutue de vie. Quand je regarde bien, c'est pas l'amour que j'aime pas, ça doit être beau, mais en faite, c'est les gens que j'aime pas. Ces gens qui sentent la mauvaiseté à plein nez, l’hypocrisie et tous ces autres défauts qui font de la race humaine, quelque chose d’écœurant et encore, je suis gentil là. La seule personne à qui j’ai donné et que j’en donnerai toujours, c’est mon chien. Ha, mon chien, ma perle à moi.

Je me relève, retire mon t-shirt qui laissait apparaître mon pierçing au téton, mon tatouage et abdos bien travaillés. Je me rallongea. Je n’avais même pas remarqué qu’il y avait une personne pas loin de moi, tellement partit dans mes pensés et de savoir si je fumais mon dernier joint ou pas.. Mon cerveau me dit non, et mon cœur dis oui. ‘Faut savoir écouter le cœur des fois’ c’est à des moments comme ça que j’adore cette expression. Je me cambre lègèrement pour passer ma main dans ma poche qui était étroite, et sortit mon briquet par la même occasion. Je le mis à mon bec et me remit à fumer de nouveau. A 30 ans j’apprends que j’ai un cancer, à 38 ans, j’en crève. Je me serai bien défoncé la gueule. Un sourire s’afficha sur mes lèvres percés à cette pensée.

Quand soudain, je sens une présence ce posé près et une voix se mit à retentir. La question qu’il me posa ‘Beau temps ?’ Non, non je suis venu à la plage parce qu’il pleuvait des hallebardes. Les gens des fois. Je me tourna vers mon interlocuteur, pour voir que en faite.. C’était une femme ? Une blonde magnifique, avec un corps de gazelle. Je souris en coin, baissa mes lunettes pour mieux le regarder et regarder la bouteille de vodka qu’elle me tendait. Je pris la bouteille de vodka un peu septique, elle avait peut-être mit un caché dedans un truc comme ça.. Oh pis merde, pas grave. Je pris deux, quatre, cinq grosses gorgés. Je lui redonne, et lui propose de fumer quelques taffes de mon joint.
‘Ouais, Los Angeles quoi.’ Répondis-je assez froidement.

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« YOU CAN BE THE BOSS ♫ »
Je n'avais rien à perdre à parler à cet homme. Au mieux, il prenait ma remarque comme une approche et ça l'amusait, au pire, ça le faisait chier et il m'envoyait bouler. Je regardais attentivement ses traits. Durs et si doux à la fois, terriblement bien dessinés. Mon regard descendait doucement sur son corps, un véritable appollon ce gars. Quand il eut retiré son t-shirt, c'est à peine si j'avais des étoiles dans les yeux, concrètement. Je me mord l'intérieur des joues. Un piercing, un tatouage... Ca ne lui donne que plus de charme. Je plisse un peu les yeux pour mieux lire le lettring qui orne son torse. Born to Die. Oh, un pessimiste ? Je ne sais pas, en tout cas, ça ne m'étonnerait pas. Quand ma voix résonne jusqu'à lui, il semble se crisper, comme si une présence soudaine ne faisait que l'énerver. Bah, tant pis. Je voulais lui parler, qu'il me jette si ça lui fait plaisir. C'est toutefois une toute autre expression de visage que ce cher garçon aborde quand il tourne légèrement la tête pour tomber nez à nez avec moi. Ah, c'est drôle, je crois que tout à coup, ça l'énerve moins ! Il doit penser que je suis une femme. J'en suis persuadé. Quand je tend la bouteille de vodka, il regarde l'objet de verre non pas sans soupçons. Je l'agite un peu. "J'ai rien foutu dedans si c'est ça qui t'fait peur, à moins que l'alcool ait un mauvais effet sur toi hein..." Je souris en coin. L'alcool ? Ses méfaits sur moi créent les plus beaux moments. Le bel homme attrappe finalement la bouteille et boit quelques gorgées. Je ne le quitte pas du regard, toujours un petit sourire scotché aux lèvres. Il me rend ma bouteille et me tend un joint. Comment je sais qu'il ne s'agit pas d'une simple roulée ? L'odeur. N'importe quel toxico (même pas besoin d'en être un d'ailleurs) le sentirait à des kilomètres. Surtout qu'il sent bon putain. Je me mordille la lèvre inférieure quand il me le tend. Je ne devrais peut-être pas... Oh si, bien sur que je dois. C'est si gentillement proposé, hein. Je prend son joint et tire une bonne taffe. Ca me pose tout de suite. Quand il réagit, plutôt froidement d'ailleurs, je le regarde, toujours avec un sourire. "Ooh, c'était juste une façon de te proposer de boire un peu, te braque pas."

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Je ne comptais pas mettre de râteau à cette femme, si je voulais la mettre dans mon lit je devrai m’y prendre autrement. Je m’assoit, une jambe tendu et l’autre plié, je pose mon coude sur mon genoux, les jambes un peu écarté et la fixa. Je regardais ces traits plus attentivement, sa mâchoire, les épaules, ces mains.. Putain, c’est un bonhomme quoi ! Enfin, je sais pas.. C’est perturbant. Une voix sensuelle, une voix qui donne des frissons, un corps de félin, il pourrait te grimper dessus tu le sentirais même pas. Juste à cette pensée je secoue la tête avec un petit sourire. Je retira mes lunettes pour mieux contempler cet être. Je senti son regard se glisser sur mon corps ce qui m’amusa. Oui, j’adore plaire. Mon ego est surdimensionné, j’aime ça, j’y peux rien.

‘Le jour où l’alcool sera mauvais pour moi, c’est quand je serais dans un cercueil et encore.. ‘

En disant cette phrase je lui fais un petit clin d’œil. C’est vrai, le seul jour où j’arrêterai de me droguer de boire, c’est quand je serai six pieds sous terre, mais de toute façon, jusqu’au dernier souffle je mettrai ma santé en l’air, il n’y que ça de bon. Les seuls moments où je me sent bien, c’est quand je suis dans un état second, quand j’ai la tête qui tourne, que je m’embrouille avec tout le mondes, où que le sexe est encore plus bon. Sous l’effet de ces substances, t’es le roi du monde, tu es tout puissant. Tu es tout simplement toi-même.
Je le vois prendre une grosse taffe du joint, une seule taffe l’avait posé, tu m’étonne comment je l’ai corsé. Aie aie.

'Je te connais pas, tu veux que je te parle comment ?

Toujours avec le sourire encré dans le coin des lèvres, le soleil dans les yeux, avec un regard de tombeur comme il savait faire, mais quand même sur la défensive avant tout. Même si la personne en face avait l’air sympathique, je préférais me méfier. On ne sais jamais. Je me rallongea, écarta un peu les jambes et soupira. Un soupire qui voulait plutôt dire que je me sentais bien, qu’il manquait rien. Le soleil, l’alcool, le pillon, et.. Un homme femme, je ne sais pas trop, mais en tout cas un être magnifique..

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« NOVACANE ♫ »
J'humidifie lentement mes lèvres en détaillant chaque parcelle de son visage. Son prénom est-il aussi beau que son visage ? Non, parce que je vous avoue que le mythe serait rompu s'il s'appelait Michel... J'esquisse un sourire à l'idée qu'il puisse porter un tel prénom. Et encore, je suis sûr qu'il arriverait à redorer l'image de n'importe quel prénom. Ses fines lèvres qui viennent embrasser la bouteille de verre, je la jalouserai presque. Il retire ses lunetteset plante son regard dans le mien. Je ne baisserai pas les yeux bel homme. Son regard est aussi perçant que je l'imaginais, peut-être même plus. Il doit faire passer beaucoup par les yeux celui là... A sa remarque, je ne peux m'empêcher un légèr rire, et je roule des yeux suite à son clin d'oeil qui me fait fondre. "Alalaaah, ces jeunes... Enfin, je te comprend to-talement" répliquais-je alors. L'alcool faisai partie intégrante de ma vie. Je n'y peux rien si c'est devenu vital pour moi de me défoncer ou de me bourrer la gueule. Quoi qu'à choisir, je prendrais quand même la drogue. Pourquoi ? Parce que l'alcool me réchauffe, me fait marcher de travers, toutefois je garde une certaine lucidité. Avec les drogues, j'arrive à rêver éveillé. C'est la plus belle chose possible à mes yeux, les rêves étant ma seule motivation dans la vie. Même si elle creuse de plus en plus mes joues et qu'elle laisse des tâches ingrates sur mes bras (qui sont d'ailleurs très bien visible), que mon nez saigne à chaque fois et que je ne supporte pas de redescendre. Toujours besoin d'être dans un état second pour me sentir réellement moi. En tout cas, une latte m'a relaxé, et je crois que ce cher tressé l'a bien vu. Je me mordille la lèvre quand il parle de nouveau avec cette putain de voix et hoche la tête. "Certes, on ne se connaît pas".. Je tire encore une ou deux taffes, et lui rend sa précieuse cigarette magique. Je constate alors que son pilon ne me dit rien, on a jamais fumé ensemble lui et moi, moi qui croyait connaître quasiment tous les fumeurs de cette ville, comme quoi, il y a encore des petites perles comme ça.

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Je le vois jouer avec ces lèvres, quelque chose qui me plait beaucoup. J'aime déstabiliser les gens, mais lui il a pas l'air de ce laisser faire. Je lui lance le regard de braise, et le plonge dans le sien. On dis que les yeux bleus font plus d'effets que les yeux marrons, mais bon quand tu vois le mien, tu peux pas résister. Je ne compte pas le lâcher, même si mes yeux me brûlent à force de le fixer. Je lui souris en coin, me mord l'intérieur de la lèvre.
Le soleil commençait bien à taper, mon torse et mes bras me chauffaient et mon cerveau aussi. Mes yeux ne prenaient rien, je n'avais jamais les yeux rouges même après une même défonce. Enfin ça arrive mais rarement. Je vois qui fait un léger petit rire à ma parole de tout à l'heure. Je sent que je vais bien m'entendre avec lui, un beau blond qui a besoin de la défonce constament pour ce sentir exister, pour ce sentir vivant, Pour être lui quoi. Un homme qui n'arrive sûrement pas à affronter la réalité. Pas qu'il a peur, juste qu'il l'a trop affronté et qu'il en a marre des frais. Ouais, peut-être un homme comme ça.. Quoi qu'il en soit, ses marques, ses cernes et ses joues creusés veut très bien dire ce que ça veut dire. Il peut me dire ce qu'il veut, je le croirai pas, j'ai exactement les mêmes trous que lui aux bras, même un peu plus. Et encore les bras c'est rien, les jambes c'est sûrement le pire..
Je l'écoute, je bois le peu de mots qui ressort de ses lèvres.
'On ne ce connais pas, mais les présentations existes'
Toujours d'une voix froide et non chaleureuse, je lui tend la main ;
'Aaron, Aaron Jared, et si un jour, je dis ça je dis rien hein, mais il y a un peu plus d'infinité je te dirai mon nom'
Mon sourire en coin s'accentue un peu plus. J'ai horreur de donner mon nom de famille, ce nom, un nom de lâche, un nom trop puéril pour moi. Il me rendit le joint que je lui avais passé, je prends les dernières lattes, le regarde, et le jette. Et je me remis à fixer le jeune homme.

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« J'VEUX QU'ON BAISE SUR MA TOMBE ♫ »
Eh oui beau gosse, tu crois certainement que ta jolie gueule ferait fondre n'importe qui et que personne n'oserait soutenir ton regard glacé qui est pourtant bel et bien en train de me brûler la peau, mais je ne suis pas de ce genre. Pas habitué à lâcher prise, oh non. Il avait de la chance lui, on ne pourrait pas deviner si facilement qu'il avait fumé juste à travers ses yeux. Je reste calme, toutefois en un regard on devine que j'ai fumé. Je baisse les yeux pour les porter sur ses lèvres quand je vois celles-ci s'animer. Des lèvres impeccablement dessinées, Bon Dieu, je donnerais beaucoup pour les sentir sur ma peau là tout de suite. Mais restons calme, ne pas perdre son sang froid et ne pas lui sauter dessus. D'un coté, est-ce moi que ça dérangerait ? Après réflexion de 0,1 seconde, non. Je viens d'avoir un véritable coup de coeur sur ce mec qui semble se vouer à des pratiques tout aussi malsaines que les miennes. Enfin, c'est purement physique. Ce mec serait bien un coup d'un soir, il serait ma fierté d'une nuit, et puis voilà, je ne cherche pas plus loin. Enfin ! L'homme balance une phrase qui me fait rire à nouveau, j'hausse les sourcils, comme étonné. "Non, vraiment ? Excuse moi, j'aurais eu peur d'être bouffé si je t'avais demandé ton prénom.." Je lui tire la langue et attrape sa main. Il sait donc que je suis un homme ? Juste que j'ai jamais vu un mec tendre une main à une fille en fait. Remarque, c'est tout à fait possible. Oh, qu'il aille croire ce qu'il veut de toute façon. Je relâche doucement sa douce main pour reposer la mienne dans le sable chaud et hoche la tête à la fin de ses dires, un petit sourire en coin et un sourcil arqué. "Oh, donc il y a un un jour envisageable ? Tu deviens intéressant. Sinon, moi c'est... Callixte. Et si mon deuxième prénom t'intéresse, et bien, c'est également Aaron. Callixte Aaron. Quand tu voudras savoir mon nom ou simplement fumer avec moi, y'aura pas besoin de plus d'affinités, un baise main suffira." Je me redresse alors et me tient droit comme la dernière des bouffonnes prétencieuses qu'on croise un peu partout de nos jours.

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Oui je sais que c'est un homme, mon ancien meilleur ami était comme lui, on ne savaient pas vraiment si c'était une femme ou un homme. Mais on savais juste que c'était quelqu'un d'attirant. Dans toutes ces postures, dans tous ces maquillages, ces coiffures il était.. Ouah. Cet homme me faisait fantasmer, tout le monde voulait de lui, mais il était ma propriété, il m'appartenait. Une personne le touchait je lui explosait la gueule. Enfin bref,
'Que je te bouffe ? Hm, je sais que je suis pas très sympa, mais quand même. Si je te bouffe ça serai pour une autre façon.'
Je lui fis un petit clin d'oeil, et un petit rire assez froid quand même. Je passa ma langue sur mes lèvres, ouais mon tic. Je fais toujours ça. J'adore jouer avec mon pierçing, ça perturbe tout le monde. Donc, comme un bon dragueur, je me mis à jouer avec, le mordiller, passer ma langue dessus. Rah, ouais, juste une nuit, le faire gueuler, qu'il me griffe le torse ou le dos par plaisir.
Je secoue la tête pour penser à autre chose. Il me tire la langue, azi, range là, je vais te la choper. Je lui souris, pas un sourire en coin, un vrai sourire cette fois ci.
Nos mains l'une dans l'autre, il avait les mains douces, des ongles manucurés, des mains fines. Ouais, un bel homme quoi.
"Un baise main ?" Un léger fou rire éclata, genre le baise main, le truc là ou j'embrasse la main sur mec là ? Le mec qui se prend pas pour de la merde. Il veut pas non plus que je lui baise les pieds non ? Bref, je repris mon calme, lui souris:
'Callixte Aaron, je préfère le deuxième prénom' Un petit rire s'échappa, je suis trop bon.Il se mordilla la lèvre pour enchainer:
'J'espère qu'il y aura un autre jour. Pour fumer ou même faire un peu plus connaissance, autour d'une bouteille, d'un bon joint. Tu vois quoi.'

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