• Ce soir, au saloon, je ferme plus tôt que prévu pour la simple et bonne raison qu'il n'y a pas un chat. Je suis tellement agréable ces temps que tout le monde me fuit comme la peste. Remarque, je les comprend car à leur place, moi aussi je me ferais fuir et je m'agacerais au plus haut point. Comme à mon habitude, je rentre à pied chez moi, prenant différentes petites ruelles pour arriver plus vite. En passant par l'une d'entre elle, je ralentis le pas, un peu curieuse en voyant un drôle de spécimen, très sexy au passage, adossé à un mur, un joint en bouche. Je ne touche pas à ce genre de chose d'habitude mais là, je suis bizarrement, attirée par l'odeur et par l'effet que ça pourrait me procurer.

• N'ayant jamais touché à la drogue de ma vie, je me demande si tout ce qu'on dit à ce sujet est vrai. J'ai envie d'essayer et ça m'a l'air d'être le bon moment. Je m'approche un peu plus du jeune homme et avec mon tact naturel ou du moins, récent, je tend la main. Je peux ? Je suis polie au moins pour une fois même si c'est pour servir mon intérêt. En récompense, si ça a le malheur de me plaire, je pourrais le dédommager en lui achetant un peu de marchandise.

• Fallait se douter qu'il me filerait pas son truc pour rien. Je baisse le bras et je le regarde dans les yeux, haussant les épaules. Tu m'en demande combien toi ? C'est con mais ouais, je suis prête à payer pour goûter cette merde qui ça tombe, vaut que dalle. Enfin, pas la marchandise que lui a mais les effets en général.

• Si il suffit de répondre à une question pour éviter de débourser cinq malheureux dollars pour essayer, autant répondre. Il paraît qu'une fois défoncé, on oublie tout même si ça n'est que le temps que cette merde agis. J'ai jamais essayé, je veux voir si c'est vrai. Je suis honnête même si ça m'écorche la gueule de l'avouer.

• J'écoute son discours sans en perdre une miette. Je serais dans un autre monde au moins ... Je soupire et je sors mon portefeuille de mon sac à main. Si tu m'en roule un, tu me demanderas combien ? Je veux être dans un autre monde et penser à autre chose même l'espace de quelques heures. C'est pas trop demandé quand même ?

• C'est pas donné mais bon, pourquoi pas essayé. On va commencer bas. C'est misérable d'en arriver là mais si je peux me sentir différente quelques instants, pourquoi pas, ça ne pourra me faire que du bien. Le petit. Je lui tend les quinze dollars qu'il me demande.

• Je le regarde faire, observant les moindres détails car après tout, si ça me plait, peut être que j'en fumerais de temps en temps. Il paraît que la marijuana est un très bon remède conseillé par beaucoup de médecins dans certains états. Ça ne peut pas être dangereux vu que c'est considéré comme de la drogue douce. C'est pas comme si je prenais un rail de coke ou encore que je me piquais. Quand il me tend le joint, un mince sourire étire mes lèvres pour la première fois depuis bien longtemps. Merci, j'espère que tu dis vrais. Je fouille dans mon sac à la recherche d'un briquet. Je ne fume que très rarement mais j'en ai quand un avec moi. Le sortant, je pose mon regard sur le jeune homme. Je m'appelle Tina-Winnie au fait. Tina ou Winnie, comme tu le sens.

• Mon briquet en main et le joint entre mes lèvres, je suis prête à l'allumer quand il allume le sien, approchant la flamme. Je m'approche pour l'allumer avec sa flamme et aspire la première bouffée qui me fait un drôle d'effet. C'est fort mais y a pire. En même temps, j'ai pris qu'une petite bouffée pour commencer. Je vais essayer et on verra. Pour une fois que je me montre polie, ça m'apprendra. Je prend une nouvelle bouffée, plus grosse cette fois, sentant la fumée traverser mon gosier. Tes aussi sympa que moi à ce que je vois. Fin, je m'en fou, ça m'apprendra à essayer d'être polie alors qu'en fait, je ne le suis pas pour un sous ou presque pas.

• Plantée devant lui, je continue de fumer le joint qu'il m'a fait, un sourire narquois s'affichant sur mes lèvres. De la police ? Pourquoi pas. Quoi que, non, je suis pas d'humeur à me faire passer pour ce que je ne suis pas rien que pour embêter mon monde ou pourrir une ambiance qui n'existent pas. J'ai jamais demandé à être ami avec toi, j'ai juste voulu être polie pour une fois. Tu me crois de la police ? Tu te trompe. Si ça serait le cas, je t'aurais déjà coffré. Pourquoi pas semer le doute. Quoi que ...

• Il ne me croit pas et il a entièrement raison. J'ai mon cousin, enfin, mon cousin adoptif si je puis dire qui est agent du FBI et les histoires de drogue, c'est pas son domaine. Il laisse ça à la petite police. Ta raison de pas me croire, j'ai avoir avec eux. Quoi que, je pourrais le devenir, faire justice à ma façon me ferait surement prendre mon pied. Je jette un oeil derrière moi pour voir la ruelle qu'il me montre tirant une nouvelle bouffée sur le joint, encore un peu plus grosse. Vas-y, qu'est ce que tu attends. J'ai rien à perdre de toute façon.

• À la bonne heure, il se fiche de se faire pincer. En même temps, c'est un métier, façon de parler, très risqué et puis s'il n'a pas peur, tant mieux pour lui. Comme ça on est deux. Je termine le joint qu'il m'a fait avant de le balancer. Ça me fait rien ton truc.

• Il fallait le dire de suite, j'aurais pris la taille au dessus. Je le regarde dans les yeux avant de soupirer et de sortir quelques billets de mon sac pour les lui mettre dans la paume de sa main. Fais m'en un autre, la taille au dessus. J'ai l'air d'une idiote à vouloir me défoncer mais bon, faut pas mourir con ...