«I think you don't know who I am but…» [Beatriz]

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Être à nouveau sur L.A. était étrange, il ne connaissait plus la vie de jour lui qui avait vécu de nuit à de nombreuses occasions. Marcher dans les rues et être quelqu'un comme les autres lui faisait du bien, il n'était plus celui que l'on regardait parce qu'il trainait un sac sur l'épaule et des vêtements sales… Non, il avait juste l'air d'un citoyen comme tout le monde. Désormais Nolan avait un boulot, il en avait même deux mais l'un d'eux était uniquement là pour lui donner l'impression de vivre réellement. Il avait voulu reprendre un nouveau départ en arrivant dans le sud des States et il avait très bien commencé, seulement il avait voulu aussi revenir pour une certaine personne, celle qu'il n'aurait jamais du laisser comme il l'avait fait… et en plus sans rien lui dire. Malgré tout il comptait aller la voir, d'une part pour qu'elle lui pardonne et d'une autre, pour tenter de lui expliquer pourquoi. Le seul problème c'était peut-être qu'il n'avait aucune réelle raison car ce pourquoi il est parti, ils en avaient parlé à plusieurs reprises et pourtant, il s'était envolé et venir lui le dire aujourd'hui la raison de son départ passerait certainement très mal, il connaissait Célia et il ne s'attendait pas à des larmes des joies et à ce qu'elle lui saute dans les bras, même si au fond ce serait ce qu'il aurait désiré.
La seule chose c'est que Nolan avait envie de prendre un coup d'avance, il ne savait pas où en était Célia aujourd'hui, il ne savait pas si elle était encore en train de penser à lui ou si elle avait rencontré quelqu'un. C'est pour cette raison qu'il avait décidé de faire un détour et qu'il se trouvait sur le seuil de cet appartement dans lequel il n'était jamais venu. Il n'avait jamais vu la personne non plus mais il connaissait son nom et prénom, assez pour la trouver dans un annuaire et arriver jusqu'à son domicile. Parler à la meilleure amie de Célia c'était un peu du suicide, c'était aussi l'occasion de se faire une ennemie très facilement, après tout il n'était même pas certain qu'elle le laisse entrer ou qu'elle l'écoute. Seulement aujourd'hui, Nolan avait envie de jouer la carte de la franchise et il était prêt à se faire insulter par n'importe qui, quitte à rentrer chez lui sans rien. Frappant à la porte de l'appart assez fort, il laissa ses yeux glisser sur la poignée tandis qu'il tira légèrement sur son t-shirt afin de l'ajuster à son jean. Soucieux? Oui, sûrement et d'autant plus lorsqu'il vit la porte s'ouvrir pour laisser place à une femme… qui avait tout pour être une amie de Célia, sans l'ombre d'un doute.

«Bonjour… » anticipa-t'il en la regardant dans les yeux, reprenant la parole aussitôt «Je crois qu'on ne se connait pas… enfin pas encore du moins»

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Aujourd'hui, Ava passait la journée chez elle. Assise à sa table de cuisine, un verre de coca sur sa droite et une tonne de paperasse sur sa gauche, le téléphone en main elle était en pleine recherche d'un emploi. La jeune femme avait déjà réussi à obtenir deux entretiens d'embauche pour la mit aout ce qui la réjouissait. Ellene commencerait pas avant septembre de toute manière puisqu'elle était institutrice et que les enfants étaient tous en vacances. Cela lui permettait d'avoir des vacances elle aussi et vu la tournure qu'avait prit sa vie ces derniers temps ca ne lui faisait pas de tort. La demoiselle venait de passer une années difficiles, avec beaucoup de rebondissement, elle avait finit par un drame, encore. Elle commençait à avoir l'habitude, mais à chaque fois elle en souffrait un peu plus et aujourd'hui, elle essayait de remonter la pente comme elle le pouvait. Par chance, elle avait des amis qui la soutenait. Gabriel, qui était venu juste pour elle, pour l'aider à s'en sortir et malgré que leur relation soit de plus en plus compliquées à cause des sentiments forts qui naissaient entre eux, il avait une place importante dans son coeur. Et Célia, sa meilleure amie. Elles savaient tout l'une de l'autre, s'appelaient presque tous les jours et se rendait visite très souvent. bien que ca ne soit pas toujours facile avec le travail dans le mannequinat de la jeune femme.
Bref, Ava avait l'oreille qui chauffait et des crampes dans les doigts à force de téléphoner et d'écrire. Elle se leva et se dirigea vers le frigo pour se trouver quelque chose à grignoter. Son petit appartement était loin d'être luxueux et grand, mais il la représentait et elle s'y sentait bien. La jeune femme fût interrompue dans son geste, quelqun frappait à la porte. Fort. Un homme c'était certain. Avec tout ce qu'elle avait vécu, ses viols, son aggression. Ava vivait dans l'angoisse, cela diminuait avec le temps mais était toujours présent. Elle avait apprit à dostinguer certaines choses, comme par exemple le bruit que faisait le bois de la porte lorsque quelqun y frappait, elle pouvait identifier la personne qui se trouvait derrière ou, si c'était un inconnus, s'il s'agissait d'un homme ou du femme. Et dans ce cas c'était un homme, elle en était persuadée.
Prenant son courage à deux mains, elle se dirigea vers l'entrée, tourna la poignée et entrouvrit la porte. Effectivement, elle aperçu un jeune homme qu'elle ne connaissait pas. Elle ne l'avait jamais vu et jamais croisé, elle s'en souviendrait sinon. Elle l'analysa immédiatement, une vieille habitude. Il portait des vêtements simple, mais propre, il était de corpulence moyenne et très grand. Ce qui l'intimidait un peu d'ailleurs. Elle ouvrit la porte plus fort et sorti la refermant derrière elle. Elle ne ferait pas entrer un inconnus chez elle, c'était bien trop dangeureux, surtout qu'elle ne connaissait pas ses intentions. La main crispée sur la poignée au cas ou elle devrait rentrer en vitesse et s'enfermer, elle leva les yeux pour le regarder et l'écouter.

Non, je ne vous connais pas en effet ...

La voix légèrement tremblante elle se tût. Elle ne savait pas quoi lui dire. Qu'est ce qu'il lui voulait au juste ? Elle n'en savait rien et ca ne la rassurait pas. Elle éspèrait qu'il se ferait bref et qu'il exprimerait sa demande parce qu'elle ne resterait pas là coincée entre cette porte et lui pendant longtemps.

Je peux savoir ce que vous voulez ? Je vous préviens, si vous voulez me vendre n'importe quelle babioles, je ne suis pas interessée !

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Etait-ce vraiment la meilleure solution de venir ici? Après tout Beatriz était une parfaite inconnue pour Nolan, la seule chose qu'il savait à son sujet c'était q'elle était la meilleure amie de Célia. Elle avait déjà entendu parler de lui car Nolan se rappelait de la nuit où Célia était venue le chercher dans les rues de L.A. à des heures pas possibles, c'était parce que Bea lui avait dit de filer le trouver. En repensant à cette fameuse nuit, Nolan laissa un sourire arboré ses lèvres, car même si au fond il avait eu plus peur qu'autre chose, ça avait été le début de sa relation avec Célia… et histoire de retirer ce sourire de ses lèvres, c'en avait été la fin à quelques dizaines d'heures près. C'était lamentable dans le genre et il en était bien conscient, il n'osait pas imaginer ce que Célia avait pensé elle, il n'osait pas non plus imaginer ce qu'elle avait raconté à sa meilleure amie. Rien? Il en doutait, elle était fragile au niveau des relations et il le savait, certainement que Bea en savait énormément et Nolan allait certainement le remarquer. Mais peu importe, il était prêt à assumer beaucoup de choses et s'il était devant cette porte aujourd'hui ce n'était pas pour rien, c'est qu'il voulait faire face à de premières vérités qui lui feraient mal…
Cependant il espérait que les premières vérités soient les seules à sortir. Il s'était préparé à se faire détester et à se faire incendier de reproches, mais par contre il ne s'était pas imaginé faire face à d'autres révélations, car il n'y avait tout simplement pas pensé. Le genre de révélations qui lui diraient que celle qu'il a laissé mais pour qui il est revenu avait débuté une relation. A vrai dire il n'y avait pas pensé car il espérait que Célia n'avait pas tourné la page, il espérait beaucoup de choses en fait et il avait vu les choses un peu trop en rose pour une fois. Lui qui avait toujours été pessimiste avait tenté de positiver pour une fois, il avait tenté de voir les choses qui allaient en sa faveur et pas le contraire. D'un côté qui ne l'aurait pas fait? Qui aurait voulu voir le pire dans une situation en imaginant un amour à sens unique comme il avait cru qu'il le serait lorsqu'il avait montré à Célia ce qu'il ressentait vraiment pour elle? Peu de monde d'après lui.
Heureusement en cet après-midi, ce n'était pas elle qui verrait, mais sa meilleure amie. La seule différence c'est qu'ici, il savait qu'il ne serait de toute façon pas accueilli correctement, enfin dès qu'il se présenterait, il pouvait être certain que les choses changeraient et c'était ce qu'il redoutait malgré tout. On avait beau être prêt à faire face à certaines choses, on ne savait pas où ça nous toucherait et encore moins comment. En voyant la porte s'ouvrir il avait laissé ses mains glisser dans les poches de son jean, prenant la parole avant que la jeune femme ne le fasse… Il avait l'impression de l'effrayer et le fait de la voir sortir rapidement de son appartement pour refermer la porte derrière elle le surprit. Il s'était reculé afin d'instaurer une certaine distance puis l'écoutant le mettre en garde si c'était un vendeur, Nolan se mit à sourire et même à rigoler…

«Je… Je ne suis pas là pour vendre quoique ce soit en fait…» En fait je suis Nolan, celui qui a lâché Célia comme le plus bel enfoiré. Il avait envie d'installer le truc sans que ça ne paraisse trop brutal, quoiqu'au fond est-ce que ça changerait quelque chose? «… tu as déjà du entendre parler de moi.» C'était un bon début dans le genre mais ça n'avançait à rien et tout en soupirant, il sortit une main de sa poche pour se frotter le haut du torse, avant de se lancer. «Enfin ça sert à rien ce que je suis en train de faire… Je suis Nolan, Nolan Stanford le mec qui…» Son regard suffisait à comprendre la fin de sa phrase et d'un côté, c'était pas à celle que se tenait en face de lui qu'il allait devoir raconter l'histoire.

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Plus Ava regardait celui qui se trouvait face à elle et plus elle avait l’impression que celui-ci était gêné. Comme si il savait qu’il n’était pas au bon endroit. Elle attendait qu’il parle, mais les mots ne sortaient pas. Peut-être qu’il ne savait pas quoi lui dire. Bref, elle attendait toujours qu’il se présente ou qu’il s’en aille s’il s’agissait d’un vendeur. Mais il ne bougea pas, baissa les yeux et se frotta le haut du torse. Ce n’était pas un vendeur. La jeune femme avait le pressentiment qu’il allait lui demander quelque chose, et elle n’avait pas forcément envie de lui donner, à moins qu’il ait une bonne excuse pour débarquer chez elle de la sorte. Peu à peu, elle regrettait de lui avoir ouvert, elle aurait très bien pu rester tapie chez elle sans faire de bruit et il aurait cru qu’il n’y avait personne. Il serait reparti et ça se serait terminé là. Mais non, évidemment elle lui avait ouvert et se retrouvait là, devant lui à attendre qu’il s’explique. Il lui avoua ne pas être un vendeur, elle l’avait bien compris ça, il parlait pour rien. Impatiente, Ava s’appuyait sur un pied, ensuite sur l’autre. Elle s’apprêtait à l’envoyer balader et a rentrer chez elle lorsqu’il reprit la parole. « Tu as déjà du entendre parler de moi … ». La demoiselle changea d’avis, ça commençait à devenir intéressant. Elle réfléchit se repassa des souvenirs en mémoire pour essayer de trouver de qui il s’agissait, mais rien ne lui venait. Incrédule, elle le regarda encore, attendant toujours qu’il se présente.

A la seconde où il prononça son nom, ava compris. Alors il était de retour ? Apparemment oui puisqu’il se tenait en face d’elle. Elle en avait entendu parler des centaines de fois, mais ne l’avait jamais vu. Elle ne l’avait pas imaginé si grand et si banal au fond. Sa meilleure amie avait du goût en matière d’homme et Nolan n’était pas moche c’était certain mais il était ordinaire. Rien dans son physique n’était vraiment spécial, il ne sortait pas vraiment du lot. Seuls ses yeux bleus pouvaient peut-être lui donner un petit air rêveur. Elle se souvenait de tout, le jeune homme avait réussi à conquérir Célia alors qu’elle était en couple avec le papa adoptif de la petite Lou. Elle vivait bien et il était venu tout bousculer, il avait réussi, elle était à lui. Jusqu’à ce qu’il parte et l’abandonne sans rien dire. Pas une lettre, pas un coup de fil, rien, il n’avait jamais donné de ses nouvelles et Célia en avait souffert malgré le fait qu’elle avait toujours essayer de le nier. Elle était une femme forte, tous ses amis le savaient. Mais elle était attachée à Nolan et avait mal prit le fait qu’il soit partit comme ça, sans prévenir. Elle était en colère contre lui et probablement qu’elle ne savait pas encore qu’il était de retour car sinon, elle aurait appelé Ava.

La jeune femme se trouvait dans une drôle de situation. Autrefois, elle avait poussé sa meilleure amie à le retrouver, un soir où elle avait débarqué chez elle ne sachant pas quoi faire. Mais au-jourd’hui tout avait changé et elle ne ferait pas cette erreur une deuxième fois. Nolan avait déjà brisé son couple avec Sandro, ensuite il était partit. Il lui avait déjà fait assez de mal. Elle ne le laisserait pas recommencer. Surtout que Célia vivait bien, elle avait un petit ami, il s’appelait Noah et il avait un petit garçon, Maël si elle se souvenait bien. Malgré des débuts difficile Lou semblait l’accepter plus ou moins et Célia avait l’air heureuse. Ava compris qu’elle devait réagir et vite. Nolan ne pouvait pas revenir comme ça à l’improviste et essayer de la récupérer, ça ne se faisait pas. Il essaya un instant de se définir mais ne continua pas, ce n’était pas nécessaire, Ava savait déjà beaucoup de chose sur lui et elle pouvait le définir elle-même.

Le mec qui à abandonner ma meilleure amie juste après avoir détruit son couple ? C’est exact, je me souviens. Je ne sais pas ce que tu fou ici, mais ce n’est pas ta place, Célia n’a pas besoin de toi pour vivre crois-moi ! Elle est heureuse sans toi ! Et ne t’avise pas d’aller la voir d’accord ? Elle est bien comme ça, ne brise pas son couple une deuxième fois.

Ava avait prononcé ses paroles sur un ton neutre mais sec. Peut-être qu’il comprendrait sans qu’elle ne doive s’énerver après tout. Elle en doutait fort, mais ça ne coûtait rien d’essayer.

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Le regard de la jeune femme avait changé, même dans son attitude, cet air peu rassuré qu'elle avait s'était envolé, c'est presque comme si les rôles s'étaient inversés. Nolan retira la main de son torse pour la laisser le long de son corps et d'écouter Béatriz parler. Lui souhaiter la bienvenue n'allait pas être dans ses projets, en fait c'était même certain et ce qu'elle dit à Nolan en fut la preuve. Le jeune homme passa d'ailleurs de la culpabilité à la peine. Car oui c'est vrai qu'il était revenu dans la vie de Célia et qu'il avait détruit son couple, mais dans un sens ce n'était pas le seul… C'était Célia qui avait pris la décision finale et si elle avait préféré se retourner vers lui, c'est parce qu'elle ne sentait pas son copain de l'époque prêt à lui apporter autant que Nolan pouvait. Il savait bien qu'il avait mis fin à une relation mais en aucun car c'était lui qui l'avait réellement détruite, c'était le genre de choses qu'il n'appréciait pas entendre… dans une relation, il y avait toujours deux personnes, et chacun avait une responsabilité. Nolan était celui qui avait fait douter sa meilleure amie, qui s'était dévoilé en quelques sortes en lui laissant le choix de l'aimer comme un ami ou de l'aimer comme lui l'aimait et elle avait choisi la deuxième solution. D'ailleurs Nolan aurait pu jouer sur le fait que si Célia avait décidé de sortir avec lui, c'est aussi parce qu'une personne l'avait poussée dans ses bras au moment où elle était en plein doute. C'était Béatriz qui avait dirigé sa meilleure dans la direction qu'elle avait jugé la meilleure. Peut-être que l'irlandais qui se tenait devant elle aurait pu lui le faire remarquer, mais il était mal placé pour faire des reproches aux gens car même s'il n'était pas tout blanc, il était le seul fautif de son départ.
D'ailleurs il était aussi le seul à penser avoir sa place ici… et il était aussi le seul à avoir imaginé Célia encore atteinte par leur relation. Béatriz fit rapidement comprendre à Nolan où en était la belle brune et qu'en ce moment elle n'avait pas besoin de lui… et pourquoi? race qu'elle était en couple et cette pilule passa difficilement. Le regard de Nolan s'était d'ailleurs déposé sur le sol l'espace de quelques secondes, s'en mordant discrètement la lèvre pour finalement écouter ce que Béa avait à dire. Seulement elle ne pouvait pas comprendre certaines choses et Nolan irait voir Célia. Il n'avait pas envie de la perdre et même si apparemment, c'était déjà le cas, il ferait en sorte de pouvoir faire ses preuves. Mais dans un premier temps ce n'était pas ce qu'il voulait, c'était simplement de s'excuser, de lui le dire en face et d'essayer de se faire pardonner mais en une soirée, il ne savait même pas s'il arriverait à convaincre Célia de le laisser parler pour expliquer pourquoi il était parti… car en plus, ses raisons étaient plus que ridicules et c'était pour ça qu'il s'en voulait encore plus d'être parti comme un enfoiré. Le fait que Célia était en couple lui faisait mal sur plusieurs points… le fait qu'elle ait tourné la page, le fait qu'elle aime de nouveau Sandro. Oui parce que dans sa tête, elle était avec Sandro, en entendant Béatriz parler de briser une seconde fois son couple lui fit immédiatement penser à ce mec qu'il n'avait jamais rencontré. Il avait presque voulu en rire sur le coup, mais pas parce que c'était drôle, mais parce qu'au fond, si elle était à nouveau avec lui, c'est parce qu'elle l'aimait encore et que du coup… elle n'avait pas été sincère en parlant du fait qu'elle était sûre de ne plus aimer son ex. Le regard figé sur celui de Béatriz, Nolan secoua doucement la tête, comme pour dire qu'il était désolé…
«Ecoute… Je sais que j'ai fait une grosse connerie et je sais que la seule image de moi que tu as, c'est celle d'un enfoiré qui était juste là pour bousiller la vie de Célia mais c'est pas le cas.» Et c'était vrai, jamais il n'aurait voulu partir… Seulement il avait pensé à trop de choses et pas aux plus importantes… «Et c'est pour ça que de toute manière, j'irai voir Célia. Je ne suis pas revenu pour mettre les choses à plat, je suis venu pour réparer mes erreurs. J'ai fait une énorme connerie et je compte me rattraper. Je me fous qu'elle soit à nouveau en couple car je n'ai jamais mis de terme à notre relation et je ne compte pas en mettre un.» La culpabilité qu'avait montré Nolan s'était quelque peu dissipée à la fin… Il n'avait pas envie de passer uniquement pour celui qui regrettait, mais aussi pour celui qui avait envie de retrouver Célia car même si les choses avaient changé du côté de la jeune femme, c'était loin d'être le cas pour Nolan. Et même si devoir être confronté à un autre petit-ami ne lui plaisait pas, il allait faire ses preuves, comme il avait du en faire la première fois et ce… jusqu'à ce que Célia se rende compte qu'il est prêt à énormément de choses.

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Ava savait que si Célia avait quitté Sandro si facilement pour Nolan c’était parce qu’elle ne l’avait jamais vraiment aimé. Du moins pas comme son âme sœur. Il était un de ses meilleurs amis, le papa de sa petite fille et un temps elle avait essayé de l’aimer pour qu’ils fondent une famille unie. Mais Célia avait déjà bien des doutes quant à ses sentiments pour Sandro avant qu’elle retrouve Nolan qui à cette époque n’était qu’un simple SDF. La situation de Sandro était bien meilleure et pourtant elle avait choisi Nolan. Ava se souvenait l’avoir poussé à retrouver le jeune homme ce fameux soir et aujourd’hui, après ce qu’il s’était passé elle le regrettait bien. Peut-être qu’elle avait été l’élément déclencheur, peut-être que si elle avait conseillé à Célia de rentrer chez elle ce soir-là, elle n’aurait jamais revu Nolan, leur relation n’aurait jamais évolué et il serait parti sans laisser de trace. Elle se sentait quelque peu coupable sur ce coup, mais le mal était fait et elle ne pouvait plus revenir en arrière. Mais elle devait se rattraper et ne pas laisser le jeune homme s’immiscer dans sa vie une nouvelle fois. Parce que Célia aimait Noah, leur relation n’était pas comme celle qu’elle avait avec Sandro et Nolan aurait bien plus de mal à l’éloigner de ce jeune homme qui partageait sa vie en ce moment. Mais il ne semblait pas le comprendre. Sur son visage, on pouvait lire l’air convaincu qu’il parviendrait à la récupéré. Ava ne pouvait s’empêcher de se demander s’il aimait vraiment Célia ? Peut-être que cette fois il était bien décidé à ne plus partir et à l’aimer pour toujours. Malheureusement il avait passé son tour. Celui qui va à la chasse perd sa place comme on dit. Cette expression représentait bien la situation. Ava se promis de faire tout ce qui était dans son possible pour l’éloigner de Célia, même si elle comprenait de plus en plus qu’elle ne pourrait pas l’empêcher d’aller la voir et c’était bien désolant. Pourquoi est-ce qu’à chaque fois que tout va bien dans une vie il faut qu’un élément perturbateur vienne tout foutre en l’air ? C’était comme ça dans la vie d’Ava et ça commençait à être pareil dans la vie de Célia.
C’est la seule image que j’ai parce que c’est ce que tu es ! N’essaie pas de le nier, tu es parti sans donner de nouvelles, sans même une explication. Il n’y a qu’un enfoiré qui peut faire cela !

Ava commençait à l’énerver légèrement. Parce que ça la touchait aussi. Récemment son fiancé, celui avec qui elle s’apprêtait à avoir un enfant l’avait abandonné, était parti sans le moindre remord, tout comme l’avait fait Nolan, la même situation. A la seule différence qu’avec Caleb ils étaient plus engagés. Bref, ça ne se faisait pas et aujourd’hui, elle avait bien envie de lui jeter à la figure tout ce qu’elle aurait jeté à celle de son ex petit ami si il était revenu. Parce que tous les deux, ils avaient fait la même connerie. Ava espérait juste que Célia serait aussi en colère qu’elle de s’être fait abandonnée de la sorte et qu’elle ne retomberait pas dans ses bras. Enfin, vu le caractère bien trempé de la belle brune, elle n’avait pas trop de soucis à se faire. La connaissant, elle allait surement lui hurler dessus et lui dire des choses horribles. Avec ce genre de personnes, il fallait être très rancunier.

Mais elle, elle a mit un terme à votre relation. Elle ne pense même plus à toi, elle ne me parle plus de toi. Elle s’est attachée à Noah et à son petit garçon et aujourd’hui ce sont eux qui font partie de sa vie, ce n’est plus toi Nolan et tu ne peux pas y entrer et en sortir quand ça te chante. Si tu es quelqu’un de bien tu comprendras et tu la laisseras tranquille, tu la laisseras vivre sa vie. Seulement je doute fort que tu sois quelqu’un de bien et en tant qu’égoïste que tu es tu ne penseras encore une fois qu’à toi et tu chambouleras tout comme tu à l’habitude de le faire. A la limite, je veux bien encore croire que tu penses t’être trompé, qu’elle te manque et tout le blabla, mais pense un peu à elle, si tu veux son bonheur, alors repars de là d’où tu viens et ne reviens plus jamais.

Le regard plongé dans celui de Nolan, Ava sentait ses mains tremblé légèrement, elle ne voulait pas de ça. Il aurait mieux fait de ne pas revenir. Mais la vie n’est jamais un long fleuve tranquille …

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Nolan avait toujours essayé d'être calme, qu'importe la situation, sa principale qualité avait toujours été de ne pas se laissez emporter par des émotions et mine de rien, il sentait que face à Béatriz, il était difficile de mettre en pratique cette qualité. On espérait toujours qu'au fond, les gens voyaient les choses différemment que nous mais dans certaines situations, autant dire que tout le monde avait la même opinion de votre personne, surtout lorsqu'il s'agissait de laisser une personne derrière soit sans la moindre explications. D'ailleurs c'était rare ce genre d'attitude de la part de Nolan, ce n'était pas son genre et aujourd'hui en venant, il n'avait rien pour se défendre, il n'avait aucune excuse qui justifierait ses agissements car Célia lui avait fait comprendre qu'elle savait parfaitement qu'ils leur fardaient du temps à tous les deux, qu'ils allaient devoir faire évoluer leur relation tout en réapprenant à se retrouver l'un et l'autre et pourtant, Nolan avait complètement oublié ces phrases importantes. Encore aujourd'hui il ne pouvait pas expliquer exactement pourquoi il était parti, car dans sa tête les raisons étaient insuffisantes et d'un côté, il se disait que s'il était parti, c'est qu'il devait y avoir une raison valable mais il ne la trouvait pas. Pour la deuxième fois dans sa vie, il s'était royalement planté, et cette deuxième fois était bien plus difficile à avaler que la précédente, sans l'ombre d'un doute. Nolan n'avait personne pour l'aider cette fois-ci, il était le seul à devoir trouver quoi faire pour récupérer Célia. De plus, Béatriz ne laisserait pas faire, certainement qu'elle protégerait sa meilleure amie, certainement qu'elle ferait tout pour que Nolan n'ait aucune chance et dans un sens, elle avait raison. Qui ne protégerait pas une personne à qui l'on tient et qui vient de reprendre sa vie en main? Qui ne tenterait pas d'empêcher des complications venir chambouler le quotidien presque parfait de Célia? Pas Béatriz en tout cas. Il n'aurait pas imaginé à être face à une femme comme ça, du moins il n'avait pas imaginé que ça ferait autant mal venant d'une personne qu'il connaissait à peine, mais le fait de la voir aussi touchée lui montrait à quel point il avait merdé sur toute la ligne… et à quel point il était incapable de lui répondre quoique ce soit.
«Mais j'aurais aimé lui laisser quelque chose, j'aurais surtout voulu ne pas partir mais j'ai pas réfléchi tu vois… Ou plutôt, j'ai trop réfléchi et j'ai oublié le plus important. On merde tous un jour et là, j'ai merdé quand il ne le fallait pas. Je sais que ça ne m'excuse pas mais ça ne m'empêche pas de revenir sur mes erreurs, car j'ai aucune envie de laisser derrière moi ce que j'ai fait, et celle que j'ai laissée» C'était tendu, mais Nolan n'avait pas haussé la voix, il s'était contenté d'insister sur des mots pour faire comprendre à Béatriz qu'il ne cherchait pas à passer pour le gentil, non il avait même confirmé ses propos mais avait aussi fait en sorte qu'elle comprenne qu'il avait envie qu'elle comprenne qu'il ne comptait pas laisser cette impression. Car au fond, c'était ce que Béatriz voulait, elle voulait que Nolan reste l'enfoiré qu'il a été et reste dans son Irlande natale pour que Célia pense qu'il est parti parce qu'il ne l'aimait pas ou tout simplement parce qu'il avait eu un boulot et qu'alors, il pouvait refaire sa vie sans elle? Il ne fallait pas rêver, Nolan ne comptait pas avoir cette image aux yeux de Célia et il comptait la changer.
Béatriz insistait et jouait à dire tout ce qu'il ne fallait pas pour que Nolan prenne conscience où en était exactement Célia, et apparemment, elle avait bien avancé, bien trop à son goût. Il n'aurait pas voulu qu'elle ait un homme et encore moins qu'il ait un gosse. Ce genre de détails poussait Nolan à comprendre qu'il avait de sacrés handicap. Il ne connaissait rien des gosses, il n'avait jamais eu l'idée d'en avoir parce qu'il avait toujours été occupé par sa carrière et avoir un job stable avant d'avoir une famille. Ce Noah devait être un mec posé ou du moins, pas un père de famille irresponsable, il avait du en faire assez pour que Célia en tombe amoureuse. Elle avait tout pour faire sa famille et Nolan n'arrivait même pas à se l'imaginer. Il n'y arrivait pas car il avait imaginé pouvoir assister Célia dans son rôle de mère du mieux qu'il le pouvait sans en faire trop. Il avait imaginé à beaucoup de choses qui l'avaient effrayées ce fameux soir et aujourd'hui, ça ne l'effrayait pas, ça lui donnait envie. Et même avec ce que disait Béatriz, il ne pouvait pas laisser les choses aller, c'était contre sa nature et il n'avait pas envie de perdre Célia même si sa meilleure tentait de lui le faire comprendre. Elle n'hésitait pas à s'avancer sur Nolan d'ailleurs, à dire des choses qui ne lui correspondaient pas et ce genre de choses, Nolan ne les acceptait pas. Sa tête se balançait de gauche à droite, loin d'être d'accord, il souriait puis regarda Béatriz une fois qu'elle eut terminé. Il passa sa langue sur le coin de ses lèvres avant de donner son avis…

«Je comprends bien que tu veuilles pas de moi dans la vie de Célia, mais j'accepte pas d'être comparé à un putain d'égoïste car je suis loin d'en être un. Si je pensais qu'à ma gueule je ne serais pas revenu ici, je n'aurais pas trouvé un boulot fixe et je serais encore moins devant toi.» Il aurait pu continuer à discuter sur ce détail mais il était loin d'être important, bien loin même. Il s'égarait et ça, uniquement parce qu'il savait qu'il était en tort. «Je pense à elle, et justement j'y pense trop. Peut-être bien qu'elle est heureuse et c'est sûrement la seule chose qui me fait plaisir à entendre jusqu'à maintenant, mais c'est pas parce qu'elle est heureuse que je vais devoir arrêter de l'aimer. On avait parlé avec Célia, on avait parlé de beaucoup de choses et au fond, si elle les a dites c'est parce qu'elle le pensait. Seulement je me dis que si elle m'a oublié, elle les a oubliées avec et maintenant, je veux juste savoir si en revenant, elle s'en rappellera. Dis-moi pourquoi je n'aurais pas le droit de tenter de récupérer celle que j'ai perdue si les choses ne sont pas aussi claires qu'elle veut le montrer? Je connais aussi Célia, la connais très bien même et s'il y a bien une chose que je sais, c'est qu'elle est incapable de gérer correctement ses sentiments. Qui te dit que sa relation avec Noah n'est pas une façon d'oublier qui je suis? Qui te dit que si elle sort avec un mec qui a un fils, c'est pour ne pas penser à moi? Célia a une autre vie et peut-être qu'elle l'a fait pour s'éloigner d'une relation qui pouvait ressembler à la notre.» Et pourquoi pas? Ce mec ne devait pas avoir grand chose en commun avec lui et il avait envie de le croire, il avait envie de croire que si Célia était avec ce mec, c'est parce que tous les deux n'avaient pas de points communs…

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Ava perdait de plus en plus son calme. Elle avait clairement compris que Nolan n’avait pas d’excuse pour expliquer son geste, non il était parti comme ça. Il n’arrivait pas à exprimer ce qu’il avait ressenti et qui l’avait poussé à partir. Cette décision qu’il avait prise restait un mystère. Ava savait qu’il n’avait pas pris la fuite parce que Célia l’aurait brusqué, bien au contraire, elle savait que son amie était plutôt du genre à prendre son temps, à laisser les choses se faire, à s’adapter à l’autre. Et après de nombreuses discutions qu’elles avaient pu avoir, Ava savait que Nolan et Célia avait longuement discuté de l’évolution de leur relation et rien ne justifiait la fuite qu’il avait prise. Rien du tout. Ava n’avait l’air de rien physiquement. Elle n’était pas très grande et elle ne pesait presque rien, Nolan l’aurait simplement poussé du doigt qu’elle s’envolerait probablement. Mais elle savait très bien défendre ses amis et Célia était la plus importante, elle ne comptait pas le laisser faire aussi facilement. Elle l’écouta et parfois avait envie de le croire, de le comprendre. On faisait tous des erreurs non ? Mais la sienne était trop importante, on ne pouvait pas faire souffrir les autres de la sorte.

J’entends bien ce que tu dis, mais tu aurais dû te rendre compte de ça avant. Tu ne vas pas avoir d’autres choix que de la laisser derrière toi et de reprendre ta vie pour trouver quelqu’un d’autre. Peut-être même une personne qui te conviendra mieux. Je pense qu’en allant chez elle tu te feras plus de mal qu’autre chose. Elle ne t’accueillera pas les bras grands ouverts, loin de là ! Je ne sais même pas si elle te laissera entrer. Et surtout, elle ne t’épargnera pas dans ses paroles réfléchit bien. Est-ce que tu es réellement prêt à encaisser ? Et un autre conseil, si tu décides d’y aller quand même, arranges toi pour que Noah ne soit pas là à ce moment-là, et Lou non plus d’ailleurs.

Ava avait beaucoup entendu parler de Nolan, et elle en savait beaucoup aussi sur Noah. Assez pour savoir qu’ils étaient très différents. Noah était plus responsable, il n’avait pas vraiment le choix de l’être puisqu’il avait un enfant qu’il aimait plus que tout. Son petit garçon était heureux et avait un papa plus qu’attentionné. Et la jeune femme savait que Célia était déjà folle de ce petit bout. Elle savait aussi que Noah et Lou avait une bonne relation. Cela n’avait pas été simple au début, mais la fillette avait pris goût aux heures interminables qu’elle passait à jouer avec Maël et du coup elle avait accepté Noah plus facilement. Mais les enfants ça avait aussi beaucoup d’inconvénients, Noah et Célia n’avait pas énormément de temps pour eux et d’intimité. C’était pourtant très important pour Célia. Le jeune homme travaillait en tant que serveur et terminait ses études en cours du soir. Pour ce qui était de Nolan, elle ne savait pas s’il était quelqu’un de responsable ou pas, quoi que pour être parti comme il l’avait fait il ne devait pas beaucoup l’être. Il n’avait pas d’enfant, mais ce n’était pas un critère très important. Par contre, il n’avait jamais vraiment porté d’attention à Lou et ça c’était un mauvais point comparé à Noah. Le fait qu’il n’ait pas d’enfant devait aider dans leur intimité et ils devaient avoir plus de temps pour eux. Quant à sa situation, Ava n’en savait rien. A l’époque il n’était qu’un SDF mais aujourd’hui elle avait peine à le croire. Et justement, cette réponse ne tarda pas à arriver puisqu’il lui dit avoir trouvé un boulot fixe. Peu importe, Célia serait bien bête de laisser Noah qui n’avait rien demandé pour Nolan. Le jeune homme semblait s’énerver un peu, il n’acceptait pas qu’elle le considère comme un égoïste.

Tu es quand même parti sans penser à Célia, sans penser au vide que tu laisserais dans sa vie, sans penser que tu la ferais souffrir. Je suis désolée, mais pour moi tu es un égoïste ! Et puis tu sais quoi si tu t’emballes comme ça c’est parce que tu sais que j’ai raison ! Il n’y a que la vérité qui blesse.

Je sais beaucoup de choses, je sais que vous aviez discuté. Et elle te faisait probablement confiance. Mais c’est finit tout ça. Elle ne voudra plus de toi. Je ne pense pas qu’elle s’en rappellera parce qu’elle a bien d’autres chose à penser, elle enchaîne les contrats de mannequinat, elle doit s’occuper de sa petite fille qui a la varicelle et elle voit Noah autant qu’elle le peut. Elle ne te portera pas l’attention que tu souhaiterais. Je pense que si elle avait voulu avoir une relation juste pour t’oublier, pour te remplacer, elle n’aurait justement pas choisit Noah. Au contraire, elle aurait choisi quelqu’un qui ne lui correspond pas, quelqu’un qu’elle aurait pu quitter sans conséquence. Et ici ce n’est pas le cas. Si elle devait quitter Noah, elle en serait triste. Elle est tellement attachée à son petit garçon, elle ne voudrait pas leur faire de mal à tous les deux. Tu peux croire ce que tu veux, et tu essaies de positiver pour que les choses tournent dans ton sens. Mais tu te trompes et tu le verras par toi-même.

Ava était persuadée que Célia n’était pas avec Noah par profit, elle avait des sentiments pour lui, c’était plus que certain.

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Nolan n'avait aucune envie de s'en prendre de manière verbale à Béatriz, il n'avait pas envie de s'engueuler avec elle car ça ne servirait à rien et pourtant, il commençait à s'emporter parce qu'il savait qu'elle avait raison sur beaucoup de choses, mais tort sur d'autres tout de même. Il y avait beaucoup de choses qui faisaient que tout allait contre lui et il savait pertinemment que Célia ne l'accueillerait pas en se jetant dans ses bras en pleurant. Il savait qu'il n'aurait peut-être même pas le droit à voir la porte être ouverte plus de dix secondes. Il savait qu'il allait se faire du mal, mais il n'en avait rien à foutre. Pourquoi commencerait-il à se soucier de ce qui est bien pour lui quand il désire récupérer la personne la plus importante à ses yeux, et non pas simplement parce qu'il l'aime, mais parce que si aujourd'hui il n'est plus dans la rue, c'est parce qu'elle lui a ouvert des portes et qu'il y est allé… et pas pour lui, mais pour elle. Jamais Nolan n'aurait posé comme mannequin, jamais il ne se serait foutu devant un appareil photo et pourtant, il avait été poussé par la seule en qui il avait réellement eu confiance. Si Célia n'avait été qu'une petite-amie alors oui, peut-être qu'il n'irait pas chez elle, mais elle était bien plus. Elle avait été d'un soutien énorme. Il la connaissait depuis très longtemps, ils avaient partagé assez de choses pour qu'ils se connaissent l'un et l'autre et même si elle pouvait le haire, il savait que ça ne se terminerait pas comme ça. Il était prêt à l'entendre dire les choses qu'il redoute, il est prêt à tout et ça Béatriz n'avait pas l'air de le comprendre. La douleur n'allait pas le faire douter et ni même le fait que Célia puisse le repousser.

«Il y a des choses que tu ne peux pas comprendre, car tu n'es pas à ma place… et que tu penses exactement comme une femme le ferait. Vous passez votre temps à imaginez votre futur, tu me dis que j'en trouverai une qui me conviendra mieux plus tard, peut-être… mais là, à l'instant même où je te parle c'est pas une autre qu'il me faut, c'est Célia. Je me fous de devoir l'entendre m'insulter, de la voir me fermer la porte au nez ou encore de m'adresser une de ces gifles monumentales comme elle m'en a déjà données. J'en ai rien à foutre de voir dans ses yeux que je suis juste un pauvre enfoiré comme beaucoup. J'ai encaissé assez de trucs pour me relever et je n'avais rien, rien du tout. Célia peut me mettre à genoux, j'arriverai toujours à me relever car je sais exactement ce que je veux… et peu importe qui est là pour me faire dégager, que ce soit toi, Noah ou n'importe quel autre de ses proches.» Il était plus que sérieux et plus que sincère. Il n'était pas prêt à oublier Célia, et s'il devait l'oublier, c'est parce qu'il ne voyait plus de raisons de se battre pour elle et pour le moment, il était bien loin d'en être là «Et je ne suis pas con au point de débarquer chez elle en plein après-midi familial. Je ne vais pas chercher à mêler d'autres personnes à nos problèmes et d'ailleurs, j'aurais voulu éviter avoir cette discussion avec toi car je n'étais pas venu pour dire que j'étais un enfoiré, mais pour prendre des nouvelles de Célia avant d'allez la voir.»

C'est vrai… au fond il n'était pas venu entendre les reproches de Béatriz, il savait qu'il en aurait à recevoir de Célia et qu'ils seraient bien plus tranchants et difficiles à avaler que ceux de celle qui se tenait en face de lui. Car oui, elle avait beau parlé juste, ses mots ne le blessaient pas lui, mais le remettaient en question et au fond, les remises en question Nolan aimait les remettre à plus tard, ce n'était pas quelque chose qu'il aimait faire. Bien au contraire même. En plus vu comment les choses tournaient, Célia serait rapidement au courant de son retour et ça, c'était un nouveau mauvais point pour lui. Il savait que d'être allé chez sa meilleure amie aurait pu la mettre encore plus hors d'elle car il touchait à son cercle d'amis mais bon… Nolan n'avait pas prévu que Béatriz défendrait autant sa meilleure amie ou plutôt, qu'elle lui parlerait autant pour lui faire remarquer que c'était un enfoiré comme un autre et qu'il avait plus qu'à retourner d'où il venait. Car elle n'arrêtait pas, elle parlait, parlait et Nolan était obligé de faire face à beaucoup de choses qu'il savait, mais qu'il ignorait aussi par rapport à la vie de Célia. Ce qu'il se disait pour se rassurer était immédiatement corrigé par Béatriz. Mais Nolan ne se démontait pas, il gardait ce qu'il avait en tête et il aurait un bilan final avec Célia. Au fond il savait que Béatriz ne faisait pas ça que pour Célia, mais pour Nolan. Certainement qu'elle cherchait à lui faire comprendre qu'il n'avait aucune chance, mais aussi qu'elle défendrait son amie jusqu'au bout.

«Je m'emballe pas parce que j'ai tort, je m'emballe car tu restes figée que sur un seul point de vue. Et je ne suis pas le seul à m'emballer, tu n'es pas aussi calme que ça et tu sais pourquoi? Parce que tu sais qu'au fond, mon retour ne va pas forcément créer des tensions dans la vie de Célia, mais que ça peut la faire douter. Célia m'a peut-être oublié mais je sais qu'au fond, il y aura quelque chose qui l'obligera à repenser à certaines choses et si je le sais, c'est parce que tu t'obstines à me faire comprendre que je dois repartir.

On verra si je me trompe… On verra aussi si elle m'a totalement oublié. Je suis prêt à parier n'importe quoi qu'il va y avoir des changements d'attitude chez Célia. Mon retour ne va pas la faire repenser à mon départ, mais je pense plutôt qu'elle va penser à d'autres choses qui la pousseront à se changer les idées. Pas parce qu'elle doutera de ses sentiments, sûrement pas même… mais elle pensera juste à des trucs tout con qui vont la déboussoler et un jour ou l'autre, elle m'appellera. Elle m'appellera pour parler et ce jour-là, elle recommencera à douter. Je ne te dis pas ça parce que je suis sûr de moi, je te dis ça car c'est Célia et qu'elle n'oublie rien de son passé, qu'importe ce que c'est. Elle va me laisser une chance sans s'en rendre compte et je la saisirai. Et si ça ne passe pas, alors peut-être que c'est moi qui me remettrai en question et qui passerai à autre chose. Mais pour l'instant, je ne compte pas le faire car je sais que j'ai une chance, et sûrement que ce sera la seule»

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Ava se sentait légèrement désemparée. Elle constatait qu’elle n’arriverait pas à ses fins. Nolan était assez têtu et il était capable de briser à nouveau la vie que Célia s’était construite dans son propre intérêt. Il contredisait évidemment tous cela, parce qu’il pensait que Célia douterait, qu’elle ne l’avait au fond pas oublié et qu’elle avait de nombreux souvenirs qu’il lui permettrait de la récupérer. Ava savait que Célia était assez intelligente pour ne pas tomber dans le panneau. Nolan avait l’air sincère dans certaines de ses paroles. Par exemple, il tenait vraiment à Célia, c’était sûr et Ava pensait même que sa déception était sincère. Et puis, si Célia l’avait accepté dans sa vie, si elle l’avait aidé autant c’est que ça ne devait pas être une mauvaise personne.

En effet, je suis une femme et je réfléchis ce qui ne semble pas être ton cas. Tu as conscience que ça ne sera pas facile, c’est déjà ça. Mais ton obstination m’écœure. Je ne sais plus quoi te dire pour te faire comprendre que tu perds ton temps ! Des nouvelles d’elle je t’en ai donné, je ne sais pas ce que tu veux savoir de plus ! Poses moi des questions si tu veux, peut-être que j’y répondrai après tout !

Ava ne s’arrêterait pas là, Célia l’avait beaucoup aidé et elle lui devait bien ça. Et puis même, c’était son amie et elle ne voulait pas que Nolan vienne se mêler de sa vie encore une fois. Mais le jeune homme insistait, il était obstiné à un point indescriptible. Dès qu’il quitterait le pas de sa porte, Ava téléphonerait à Célia et la préviendrait que Nolan était de retour, elle lui raconterait tout ce qu’il lui avait dit, et ce qu’elle lui avait répondu. Et surtout, mais alors le plus important, elle allait la mettre en garde. Lui expliquer que le jeune homme était prêt à tout et qu’elle ne devait pas se laisser avoir. Qu’elle devait se concentrer sur Noah et rejeter Nolan le plus vite possible, qu’elle ne devait pas le laisser entrer chez elle. En effet, La demoiselle comprenait de plus en plus que Nolan était quelqu’un de manipulateur qui était prêt à tout pour obtenir ce qu’il désirait. Ca désolait bien Ava ne voir que des personnes comme ça existaient encore sur terre. Surtout qu’au premier abord, il le cachait bien. Ce jeune homme cachait vraiment bien son jeu et n’importe qui pourrait se faire avoir. Du moins, c’est comme ça qu’elle le considérait de la seule fois qu’elle avait pu le voir.

Je ne m’obstine pas parce que je pense qu’elle doutera ! Au contraire, je m’obstine parce que je sais que ça ne servira strictement à rien tout ça ! Ça fera des histoires en plus pour rien, ça fera peut-être fuir Noah et Célia se retrouvera toute seule. Parce que même si elle était célibataire, je ne pense pas qu’elle voudrait de toi, pas après ce que tu as fait. Et ce que tu le regrettes ou non. En tout cas, si tu insistes, que tu vas la trouver que tu tentes de la reconquérir, j’espère qu’elle te démolira au plus profond de toi-même et que tu vivras le rejet. Parce qu’elle s’est sentie rejetée, alors, c’est à ton tour.

Tu n’es qu’un manipulateur. Est-ce que tu entends ce que tu dis ? tu as tout calculé, tu sembles savoir exactement comment elle réagira. Tu as ton plan et tu comptes bien le mettre à exécution. C’est exactement le comportement qu’à un manipulateur et c’est malsain. En plus, tu feras du mal à Célia, mais tu feras aussi du mal à des gens innocents, Noah, son petit garçon, Lou … Tu les oublies un peu, tu penses uniquement à toi, a tes désir et peut-être à moindre effet à Célia. Tu en as des défauts mon pauvre, ou alors c’est cette situation qui te rend comme cela et tu ne t’en rends même pas compte. Je pense que ça doit être ça. Qu’on fond tu n’es pas celui que tu me présente aujourd’hui. Si ça avait été le cas, jamais Célia ne se serait intéressée à toi. Regardes ce que tu deviens ! Ouvres un peu les yeux, tu n’es plus toi-même, je suis certaine que tu ne te reconnais pas. On dirait un psychotique en plein délire. Célia est une obsession pour toi, elle hante tes pensées, tu ne vis plus que par elle. Il faut que ca cesse, que tu l’oublies pour redevenir l’homme que tu étais. Alors je me trompe ?

Ava espérait toucher une corde sensible de Nolan, peut-être qu’il changerait de comportement et se calmerait. Ou peut-être, au contraire, que ca ne ferait que le mettre encore plus en colère qu’il n’est déjà.

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Briser la vie de Célia? Il l'avait déjà fait il y a trois mois et il ne comptait pas recommencer. Il ne comptait pas forcer Célia et il comptait encore moins la persécuter pour qu'elle remarque Nolan. Le jeune homme n'allait pas suivre celle qu'il aimait, il n'allait pas venir frapper tous les jours à sa porte, il allait juste profiter des opportunités qu'on lui offrirait, même sil devait attendre des semaines, il s'en foutait, il était prêt à attendre. Si un jour, il avait la chance de retrouver Célia dans ses bras, c'est parce qu'elle l'aurait choisi, comme elle avait choisi de quitter Sandro lorsqu'il lui avait dit clairement ce qu'il ressentait pour elle. En aucun cas Nolan ne voulait être l'un de ces malades sans arrêt prêt d'elle et apparemment Béatriz ne le voyait pas comme ça, c'était même tout le contraire. Elle avait beau dire ce qu'elle voulait, elle aurait pu citer Célia, elle aurait pu faire n'importe quoi, Nolan n'en aurait pas pris conscience, car ce n'était pas à Béatriz de le pousser à baisser les bras, c'était à Célia.

«Je me fous de t'écœurer, je me fous totalement de ce dont tu peux penser. Je réfléchis mais je pense que tu es tellement obstinée à me faire baisser les bras que tu dis n'importe quoi. Et c'est pas moi qui suis en train perdre mon temps, c'est toi. Tu pourras dire ce que tu voudras, ça ne m'empêchera pas d'allez voir Célia. C'est à elle de faire ce que tu fais et… non, désolé, ce n'est pas des nouvelles que tu m'as données justement, si ce n'est qu'elle est en couple. Mais encore une fois, je pense que tu cherches juste à citer les choses qui pourraient me faire abandonner, mais c'est perdu d'avance et je crois que je ne vais rien te demander de plus… Je vais te laisser tranquille, je vais aller voir Célia et j'en saurai plus.»

Car oui, si elle le disait obstinée, elle était pas mal dans le genre non plus. Il voulait bien croire qu'il n'était pas forcément rassurant dans sa manière de penser, mais il n'avait pas pour autant tout calculer et il comptant encore moins manipuler Célia. C'était la meilleure, la manipuler? Qui serait capable de manipuler quelqu'un que l'on aime? Nolan n'en était pas capable, il ne pouvait pas jouer avec une femme qu'il aimait et il ne savait pas le faire lorsqu'il tenait à une personne. Certes oui c'était un manipulateur avec d'autres, mais il y avait des limites qu'il connaissait parfaitement.

«Pourquoi ça le ferait fuir? Si Célia me revoit et qu'elle pense tout ce que tu dis, alors elle ne pensera même pas à moi après être ma visite. Si elle me hait à ce point, elle n'y fera même pas allusion et elle passera par-dessus ça sans le moindre problème. Je ne cherche pas à foutre la vie de Célia en l'air, je cherche juste à lui dire ce que je ressens et ce que je pense de ma conduite, c'est simple. Jamais je n'irai m'introduire dans sa vie pour provoquer Noah, ce n'est pas mon genre car si une décision doit venir de quelqu'un, c'est bien de Célia et pas de Noah, et encore moins de la mienne.

Tu cherches trop loin, tu me prends pour ce que je ne suis pas car si je cherchais à manipuler Célia, j'irais inventer la plus belle des excuses et crois-moi, ça serait facile. J'ai pas l'intention de lui mentir ou de lui cacher quoique ce soit, je suis un mec honnête envers les personnes auxquelles je tiens et Célia a le droit de connaître la vérité, où tu vois une manipulation dans tout ça? Et écoute toi, tu te contredis, tu me disais avant que je n'arriverais pas à avoir quoique ce soit de Célia et là, tu me dis que je la détruirais? Ecoute un peu ce que je dis et n'exagère pas mes propos. Depuis quand on reproche à quelqu'un de s'expliquer sur ses erreurs ou de s'en excuser? Depuis quand s'adresser à Célia et rien qu'à elle viendrait toucher Noah, son fils et Lou? Tout ce que j'ai à dire, c'est à Célia et à personne d'autres.»

Il avait l'impression qu'on ne le comprenait pas et apparemment c'était le cas. Que devait-il dire à cette femme pour qu'elle comprenne que ça ne toucherait personne d'autres que Célia. Elle avait une image totalement fausse de sa personne et il s'en était même mis à rire tellement il trouvait ça absurde.

«Ecoute, je crois que c'est inutile de discuter plus longtemps. La seule chose que j'ai à te dire – et écoute bien cette fois-ci – c'est que la seule personne que j'irai voir c'est Célia, j'irai la voir parce que je l'aime et parce que je sais que je peux rattraper mon erreur et que j'attends qu'elle me donne une chance de le prouver. Cette chance elle peut arriver dans deux mois, même plus, je m'en fou… Mais lorsqu'elle m'en donnera une, pourquoi devrais-je la refuser? Si Célia me donne une chance, c'est parce qu'elle croit encore en quelque chose et c'est à moi de lui montrer que c'est vrai. Et si elle ne m'en donnera pas alors les choses seront clair, je m'y ferai mais tant que je n'aurai pas pu lui parler, je ne pourrai pas tirer un trait sur elle. Et si tu vois de la manipulation, de l'obsession ou de la psychose, je crois que c'est toi qui as des problèmes. On choisit pas ce qu'on ressent et même si au fond, ça aurait été mieux que je reste le mec que j'étais lorsque Célia et moi étions meilleurs amis, je n'ai pas choisi et je poursuis jusqu'à ce que je n'aie plus rien en retour.»

Il se recula de quelques pas, la regarda et laissa une main glisser dans la poche de son jeans pour en sortir ses clés. Il était prêt à partir et il n'attendait plus qu'à ce que la jeune femme n'ouvre la porte pour la refermer derrière elle.

Invité Invité

Pourquoi tu es venu si tu te fous de savoir ce que je pense ? Je ne dis pas n’importe quoi, c’est toi qui t’égards dans tes propos ! Tu te contredis et tu ne t’en rends même pas compte. Je corrige c’est toi qui est en train de me faire perdre mon temps. Franchement je ne comprends pas pourquoi tu es venus me voir si ce n’est pas pour m’écouter un tant soit peu et suivre mes conseils. Je n’ai pas d’autres nouvelles à te donner Nolan, elle est heureuse et c’est tout. Je ne vais plus essayer de te retenir car je sais qu’au final tu n’en feras qu’à ta tête et tu iras la voir. Tanpis pour toi, tu t’en prendras plein la gueule !

Ava ne connaissait pas les limites du jeune homme qui se trouvait en face d’elle. Elle ne le connaissait pas assez pour ça. Après tout, que savait-elle de lui ? Excepté ce que Célia lui avait dit sur lui et la manière dont il l’abordait aujourd’hui, elle ne savait rien. Elle ne savait pas jusqu’où il irait pour la récupérer et ca lui faisait peur. Enfin, la demoiselle imaginait toujours le pire car elle avait eu affaire dans sa vie aux hommes les plus cruels qu’il soit. Ceux qui étaient capable de violenter, de violer et même d’essayer de tuer pour arriver à leurs fins. Elle ne savait absolument pas si Nolan était ce genre de personne et elle n’allait pas s’avancer la dessus au risque de se tromper. A voir la manière dont il s’acharnait, Ava trouvait vraiment bête le fait qu’il soit parti, si ça n’avait pas été le cas, si il n’avait pas fait cette bêtise. Peut-être qu’il serait dans les bras de Célia à l’heure qu’il est.

Tu dois savoir comme moi que Célia est une femme forte. Sur ce point, elle est tout mon contraire et c’est pour ça que l’on s’entend si bien, on à nos différences et l’aide de l’autre peut-être précieuse. Tu sais qu’elle ne se laissera pas abattre, qu’elle ne laissera rien paraître et crois-moi, tu auras bien du mal à savoir ce qui se cache derrière ses paroles. Quoi qu’elle te dise, tu ne sauras pas ce qu’elle pense réellement. Elle est comme ça. Elle ne te laissera pas entrer à nouveau dans sa vie par fierté déjà et puis parce qu’elle en a une bien meilleure depuis ton départ. Mais je me répète, je ne devrais plus te dire ce genre de chose, tu le sais. Ne t’en fais pas, elle est assez grande pour prendre ses décisions toute seule et probablement même qu’elle n’en parlera pas à Noah, elle lui dira peut-être un jour, mais pas pour le moment et il n’aura pas droit de donner son avis. Célia ne laisse pas les gens lui dicter sa vie, elle la mène elle-même, elle fait ses propres choix.

Je ne te prends pas pour ce que tu n’es pas, j’essaie de voir qui tu es parce que je ne te connais pas c’est différent ! Je ne me contredis pas, tu ne me comprends pas, tu restes figé dans tes idées et retiens à peine ce que je dis. Tu as fait un tri dans mes paroles et tu as gardé que ce qui t’intéressait. Et en disant ce que tu penses à Célia, tu la changeras et ça se répercuteras sur Lou, Maël et Noah. Tu vas être un élément perturbateur pour elle.
Peut-être que l’image qu’avait Ava de Nolan n’était pas la bonne, mais elle n’avait que celle qu’il véhiculait aujourd’hui. Peut-être que dans un autre contexte, dans d’autres conditions elle l’aurait apprécié. Mais ils n’en étaient pas là, et après ces échanges, ils n’en seraient plus jamais là. La demoiselle commençait à saturer, elle avait envie qu’il parte, qu’il s’éloigne de son appartement et qu’elle rentre chez elle se faire un bon chocolat chaud pour évacuer la tension qui régnait dans son frêle corps. Elle avait mal à la tête de l’entendre lui répéter les mêmes choses sans arrêt. Ça devenait insupportable.

Tu as raison, on en a fini avec cette discussion. Je ne sais toujours pas pourquoi tu es venu, ça ne changera rien dans tes actes. Va la voir, fais ce que tu veux, mais ta deuxième chance, tu ne l’auras pas.

Sur ces paroles, la demoiselle entra chez elle et ferma la porte à double tours.

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