C'est pas pour rien qu'elle fait Strip-teaseuse ! Elle a un corps sublime. Elle n'est pas très grande, mais tout ce qui est petit est mignon comme on dit, non ? Elle fait 1 mètre 63. Elle a un teint halé, en même temps, elle est italienne donc ... Elle a d'ailleurs gardé un petit accent adorable, même si elle parle très bien l'anglais. Une longue chevelure brune ondulée, de grands yeux mystérieux et brillant, une bouche fine et un jolie visage qui en séduit plus d'un. Elle a de longues jambes, elle est très fine : comme une brindille.

Mon dieu, ça faisait vraiment mal. Vraiment très mal. Je ne savais pas comment réagir, la douleur était déroutante. Elle embrumait mon esprit, s'accaparait mon âme. Je n'arrivait pas à la contenir, à la dompter. Elle était bien plus forte que moi. Jamais je n'aurais pensé endurer une telle chose. Enfaite, ce n'était pas vraiment la douleur qui me provoquait une telle frayeur : c'était l'inconnu. Je ne savais pas ce qui m'arrivait. J'étais telement bien à l'instant précis, en sécurité. J'étais chez moi. Et tout à coup, le ciel en a voulu autrement. Je n'étais pas prête, non, je ne voulais pas, ne pouvait pas. C'était impossible que mon heure soit venue. Impossible. Je ne l'avais pas vu venir. Comme tous les autres. Je me repliait sur moi-même, tiraillait autant par la peur de ce qui allait m'arriver que la douleur que me provoquait cet évenement. Qu'étais-je donc cencé faire ? Je me sentais telement mal, inconfortable, pas à ma place. La douleur était plus forte, je sentais ma peau devenir glacée, le sang coulait. Je fermais les yeux avec une force dont je ne me soupsonnait pas capable. Je voulais qu'on me laisse tranquille, que ça passe. Mais apparement ça ne faisait que commencer. J'apperçut alors une lumière totalement aveuglante me crâmer les yeux, l'air gelée me tiraillait la peau, je n'arrivais plus à respirer, j'étouffais. je poussa un grand cri de douleur. « Toutes mes félicitations, c'est une fille ! » J'étais née.


20 juillet 1999

Je pense être une fille assez simple. C'est vrai, je ne fais pas de vagues, je suis plutôt bonne élève et je fais tout ce que m'ordonne mes parents. Le problème, c'est que je commence mal ... Je crois que je dois commencer comme dans les livres. Cher journal, c'est bien ça ? Je m'apelle Clover, oui je sais, c'est un prénom peu commun, mais qui a dit que les prénoms les plus populaires étaient les meilleurs ? Oui je sais, ça vous fait penser aux totalies spies ... Tous mes amis m'appellent Lily, mon second prénom. Papa m'a offert ce journal intime, depuis 6 mois maintenant, et c'est la première fois que j'y laisse une trace d'encre. Pourquoi ? Parce qu'il m'a dit qu'un journal servait à raconter ce qu'on avait sur le coeur, qu'il jouait le rôle d'un confident. Je ne trouvais pas l'utilité. Jusqu'ici, j'étais parfaitement heureuse. Mais en ce moment, je ne comprends pas ce qui m'arrive. Papa n'est plus le même, il ne me regarde plus pareil. Je sais que c'est un papa spécial, je le sais, il a toujours été comme ça, je suis assez méfiante avec lui, mais il est de plus en plus bizarre. Et il achète beaucoup de bières. Maman dit qu'il va finir par nous ruiner à se "souler comme ça". Ils croient peut-être que je ne les entend pas parler, d'en haut, mais comment pourrais-je dormir en sachant que mes parents gardent une belle apparence devant moi pour ensuite se crier dessus une fois seule ? Peut-être qu'eux aussi, me croyent naive ... Ho, j'ai oublié de me présenter. Tu ne me connais pas. Mon nom entier est Clover Lily Rosenberg. J'ai 10 ans, 10 ans et demie. En gros, c'est ma vie. Je n'oublie rien ? Ha si. A partir d'aujourd'hui, tu es mon journal.



09 novembre 2002.

Cher journal. Quand je relis les vingtaines de page précédente, à l'époque où j'étais telement jeune, ça me fait sourire. Certes, je ne suis pas encore une adulte. Je vais avoir dans quelques jours 13 ans. Comme disent certains, c'est l'âge de l'insolence. Moi je ne trouve pas. M'enfin, peut-être que ça viendra plus tard, on n'est jamais sûr de rien. D'ailleurs, j'en suis au même point que trois ans en arrière. Mais maintenant, je crois que les choses ne s'arrangeront pas. Les cris sont maintenant présents tout le temps, que je sois avec eux ou pas, ils ne cherchent même plus à se cacher, ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose, je dirais. Pourquoi le serait-ce ? C'est normal ... Papa reste toute la journée sur le canapé, et me crie dessus quand je rentre de l'école, car je fais trop de bruit avec la porte. La plupart du temps, je le dérange en plein match. C'est la seule chose qui l'interesse à part aller chercher des bouteilles dans le frigo. Il n'arrête pas de crier, et plus le temps passe, plus j'ai peur : peur de faire quelque chose qu'il ne faut pas. En sa présence, j'ai toujours peur de faire un faux pas, quoi que je fasse, car, il n'est pas très tolérant. Plus il boit, plus il a un comportement bizarre, et plus il me crie dessus. Mais le pire, c'est quand il crie sur maman. L'autre jour, je l'ai vu lui mettre une gifle ... Je me sens lâche de ne pas m'être interposée ... Je suis au collège maintenant, je travaille bien en cours, chose qu'apprécie beaucoup ma mère, elle qui n'a jamais réussit à avoir de bons résultats.


04 janvier 2004.

Je n'en reviens pas ... Il m'a parlé. Oui, lui, le grand le beau. Tyler, oui, ce merveilleux garçons qui se trouve à la table devant moi en cours d'histoire et de mathémathiques. Je n'en reviens toujours pas. Je t'explique, on était dans la cafétériat, avec Anaelle et Samantha, à notre table, comme toujours tu vois. J'étais pas franchement de bonne humeur, je ne parlais pas trop. Et là, les basketteurs sont arrivés et, comme à chacun de leur passage, ont attirés tous les regards sur eux. Tyler, le capitaine comme tu le sais bien, a traversé la cafétériat. Je m'attendais à ce qu'il s'assoit le premier à la grande table "reservé aux basketteurs", lorsqu'il s'est approché de la notre en contournant volontairement son chemin, il s'est un peu penché vers moi, l'obligeant à rafler la table de son plateau. Il m'a fixé droit dans les yeux avec un sourire à faire fondre n'importe quelle porteuse de chromosomes X de tout le bahut, avant de me dire "ça te dirait de venir manger avec moi ? Juste nous deux". Autant dire que mon humeur grincheuse s'est envolé aussitôt ! On ne s'était jamais dit que quelques mots jusque là, et j'étais le centre de toute son attention aujourd'hui. Je me demande pourquoi. Je te laisse, journal, mes parents ont leur séance de dispute aujourd'hui, et quand ils commencent à casser des choses, c'est le moment où je dois ecouter de la musique sinon ça me rend folle. Je n'arrive jamais à écrire avec la musique à fond. Surtout quand je pleure.


10 mai 2004.

Je n'arrive pas à y croire. Je fais ce que je veux de ma vie, on le comprend ça ? Je ne peux pas croire que Claire m'ai dit ça : ma seconde meilleure amie ! Je dois faire attention. D'après elle, je suis naive, et j'accorde trop rapidemment ma confiance. Dans ce cas, pourquoi j'aurais repoussé la demande de Tyler pendant des mois ? Il m'a attendu jusqu'à maintenant ! Je ne vois pas en quoi je suis naive. Je sors avec qui je veux, elle est simplement jalouse, voilà tout. Enfaite, ce n'est pas vraiment elle qui m'enerve, même si elle y est pour quelque chose .. Papa. Oui, encore lui. J'aimerais telement arété d'en parler dans mon journal, pour la bonne et simple raison qu'il y a rien à dire, rien de nouveau, mais c'est plus fort que moi. Cet homme qui était pour moi superman quand j'étais petite, je ne le connais plus. En admettant que je le connaisse, à l'époque. Je ne sais pas pourquoi il lève la main sur ma mère. Pourquoi il la brutalise comme ça. Je suis toujours tétanisée, je n'arrive pas à bouger. Je me sens nulle, telement nulle, de ne pas réagir. Je n'y arrive pas. Je ne sais faire que pleurer, je suis qu'une bonne à rien, une erreure de la nature. Je devrais être capable de proteger les miens comme je le voudrais. Suis-je donc si incapable ?


12 juin 2005

A l'hôpital. J'y crois pas. Je ne sais pas ce que je fais ici, enfin, si je le sais. Mais je n'arrives pas à le croire. J'écris sur un petit carnet qu'on m'a donné, j'ai trop l'habitude d'écrire mes sentiments à présents, mais cher journal, tu es à la main, à ta place habituelle, sous la 4ème barre de mon lit. Là, je suis seule, dans une grande chambre froide, silencieuse, dans une chemise blanche qui me rapelle une condamnation à mort. J'écris, mais je crois que jamais je n'arriverais à déchiffrer mes pattes de mouches. Ma main tremble, je n'arrive pas à la contrôler, elle modifie ma splendide écriture italique tant convoitée par ma meilleure amie qui me jalouse souvent pour ça, en une écriture digne des livres "chair de pouls" que lisent mes frères. Je ne pleure pas. Je n'en ai pas la capacité. Tous les souvenirs me revinrent ... Le soir, en boite. Tyler qui m'apporte le verre. Qui a un drôle de gout, d'ailleurs. Je danse avec tous mes amis, mais ma tête tourne. Je me sens pas bien, je me sens molle, bizzare, osée. J'ai l'impression que plus rien n'est grave. Tyler sourit. D'un sourire étrange. Pourquoi me sourit-il pas comme d'habitude ? Claire s'inquiète, mais je lui confirme que tout va bien, me raccrochant à un garçon qui danse près de nous, tout tourne autour de moi. Moi-même j'ai l'impression de tourner. mais j'ai envie de rire, de danser, de crier, de faire n'importe quoi, de m'amuser, d'avoir de l'adréaline. Tyler décide qu'il était temps qu'on parte dans notre coin. Derrière le pont, avec le groupe, on a trouvé un parc sympa abandoné à côté d'un cimetière. On s'y pose toujours, pour rire, une fois bien bourée après la boite. Je me vois encore dans la voiture, à côté de Tyler qui conduit, et les autres derrières, riant comme des bêtes. Moi, je ris un peu, mais c'est le trou noire, je ne sais plus ce que je fais. Par contre, je vois ce que Tyler fait : il tourne brusquement le volant face à une lumière aveuglante, et nous plongeons dans le lac, 15 mètres en dessous ... C'est tout ce dont je me souviens, à part que ma ceinture ne se détachait pas, et que je ne me battais pas. C'était telement agréable enfaite. La mort m'attirait. Elle était douce si paisible. Et pourtant, j'avais concience que je devais choisir le côté dure, celui où je souffrais, celui où je battais. Quand je me suis réveillé, je l'ai regretté. On était en train de me ranimer, l'eau s'exutait de mes poumons. J'avais mal. Encore maintenant. Mon père va me tuer. Si je ne suis pas déja morte.


7 Janvier 2006

C'est finit avec Tyler. Vraiment finit. J'en ai marre de me laisser mener en bateau par tout le monde, surtout lui. J'en ai marre de le laisser faire, j'en ai marre de me laisser faire. J'ai toujours l'impression d'être à l'épreuve avec lui, que rien n'est aquis, que je dois le reconquérir chaque jour, il est vrai que c'est comme ça avec son petit ami, mais pas comme ça. Je ne devrais pas me forcer à faire ce qu'il veut, personne ne me forcera à changer, je suis peut-être jeune, naive, peut-être stupide, je ne sais quoi encore, mais jamais je ne me laisserais marcher sur les pieds, jamais. Que ce soit par Tyler, par mon père, ou par les autres. Clover reste Clover. Quoi qu'il se passe, que ça plaise ou non, je ne changerais que selon mes désirs et mes besoins, pas ceux des autres. C'est décidé, aujourd'hui, quoi qu'il arrive, je resterais Clov'.


24 juillet 2006.

flashback.
« D'où tu viens ? » Clover sursauta. Elle avait fait très doucement, elle était rentré sur la pointe des pieds, elle ne s'attendait pas à ce que son père soit assit dans le canapé à 3 heures du matin, l'attendant, bouteille vide à ses pieds, fumant comme un pompier. Dès qu'elle était face à lui, la peur l'habitait, elle se sentait mal à l'aise, proie au danger. Quel danger ? Elle ne savait pas vraiment,mais ce qu'elle savait en tout cas, c'est que si elle avait la malchance de sortir le mot qu'il ne fallait pas, ça irait mal pour elle. Elle était d'autant plus stréssée vue qu'elle venait d'embrasser Tyler qui l'avait quitté sur le palier ... Si son père les avait vu, elle avait de réelles raisons de s'inquiéter. Elle n'eut pas le temps de répondre qu'il la reluqua de haut en bas, avant de dire d'une voix sans émotions : « Habillée comme une strip teaseuse en plus, remarque, ça m'étonne pas de toi » Elle s'était habituée aux remarques de ce genre. Elle y avait souvent droit. A chaque fois, ça faisait assez mal. Elle n'était pas habillée de manière indécente, d'après elle ... Une petite robe argenté dos nu, très mignone, qui mettait en valeur ses jambes et qui découvraient légèrement ses épaules. Une robe de soirée convenable. Pas pour son géniteur, visiblement : « ... J'étais allé à une soirée ... Tu sais bien, chez Jessica ... Maman ne te l'a pas dit ? »
« Non. Elle est bonne à rien celle-là. C'était qui, lui ? » Ce genre de remarque sur sa mère, elle y était habituée aussi. Il était particulièrement odieux avec cette dernière, comme si elle représentait une cible, la source de sa rage inépuisable. Elle n'en connaissait pas la raison, elle était sûr qu'il n'y en avait pas. Elle ne devait rien dire : un mot de travers, et c'était la mort assuré. Son père était imprévisible, surtout lorsqu'il buvait. Elle ne faisait pas le poid, inutile de jouer les rebelles pour défendre l'honneur de sa mère. Pas ce soir, elle ne s'en sentait pas le courage, c'était bien la première fois qu'elle baissait les armes :
« C'est Tyler. Un ami ... »
« Me prends pas pour un con, tu n'as pas interêt à le fréquenter, et je te le dis de suite : il revient devant chez moi, je le chasse avec un fusil ! » Elle regarda le sol, les paroles de son père la faisait douter : faisait-elle quelque chose de mal ? « Mais papa c'est juste Tyler, c'est un de ma classe ... »
« JE T'AI DIS D'ARRETER DE ME PRENDRE POUR UN CON CLOVER ! Putin mais c'est quand que tu vas écouter ce qu'on te dit ?! » Elle eut envie de répondre un bref instant " quand tu cesseras de te comporter comme un gamin pourri gâté et que tu deviendras un vrai homme père de famille" mais elle se tut. Les choses empiraient, le ton de sa voix montait, elle faisait tout de travers décidemment. Son but dans la vie, c'était de ne jamais enerver son père, elle en savait les conséquences maintenant. Dès qu'elles rentraient à la maison, sa mère et elle, elles s'évertuaient à respecter cette règle, la peur au ventre : ne jamais l'enerver, quel que soit le prix a payer, perdre sa dignité était souvent le prix. Clover entendit alors une voix féminine, elle relena la tête : « Arrête de t'en prendre à Clover ! Elle rentre juste de soirée, laisse là tranquille pour une fois ! » sa mère ne se rebellait que très rarement contre son mari, mais si elle le faisait, c'était toujours pour défendre la cause de sa fille. La sentence ne tarda pas. L'homme de 38 ans se leva, se précipita vers sa femme et, sans remords ni hésitation, porta un coup violent sur son épaule qui la fit tomber à terre. Il attrapa alors sa bouteille et la frappa sur la hanche, avant de commencer à la ruer de coups. Tétanisée depuis plusieurs secondes, Clover réunit ses forces pour sortir de sa torpeur et se jetta sur son géniteur, l'attrapant par les épaules, de derrière, et tira de toutes ses forces pour l'empêcher de frapper sa mère en criant : « Arrête ! Arrête ! » Elle tirait sa chemise de toutes ses forces, elle attrapa même une bouteille vide sur le sol pour le tapper sur l'épaule, tout était bon pour le détourner de sa mère, même si elle savait qu'elle n'arriverait pas à se mesurer à son père, détourner son attention était déjà un grand point, elle ne savait pas quoi faire après ça, mais en tout cas, c'était l'idée qui lui venait à cet instant. Et tout fonctionna. Clover sentait que son intervention avait un prix. Son père se retourna vers elle, frolant le déséquilibre due à l'alcool, et la regarda avec fureur, une image assez effrayante. Elle n'eut pas le temps de penser ou dire quoi que ce soit, une douleur fulgurante se fit sentir ans sa joue gauche, le coup était si fort elle fut envoyée contre le placard, elle se prit alors la porte et tomba lourdement sur le sol. Elle voulait se relever, mais elle n'y arrivait pas. Elle avait un mal de tête atroce, elle posa sa main sur le sommet de son crane avant d'entendre son père hurler : « Va dans ta chambre toi et arrête de t'occuper de c'qui te regarde pas sale garce ! » Ses paroles étaient bien là, présentes, assassines. Cependant, elles paraissaient flou tellement le choc avait été rude pour Clover. Sa main effleura son front, elle apperçu alors que le sang coulait entre ses doigts ... Comment allait-elle expliquer ça, encore une fois ?


16 septembre 2006.

Me voici à l'hôpital. Pourquoi j'ai l'impression d'avoir déjà vécu ça ? Ha ben oui, je sais, c'est parce que c'est le cas. L'hopital est devenue ma seconde maison, à présent ! Mon père y est allé vraiment fort cette fois ci ... ça ne peut plus continuer ainsi, ce n'est pas normal, c'est tout simplement invivable, impossible, et tout ça, je m'en rend bien compte à présent, j'étais tellement boulversée par mes peurs quotidiennes que je ne me rendais même pas compte que la situation dans laquelle je vivais était inacceptable. J'ai deux ou trois bleus dans le dos qui datent de plusieurs jours, et un sur le visage, près de mon oeil, qui date de deux ou trois heures. Ma mère n'est pas mieux lotie que moi, je la vois bien, dans le lit d'à côté. Elle a prétendu aux medecins que nous étions "tombés dans l'escaliers". Le truc bateau. Les medecins ne l'ont pas cru, ou bien ils sont bien idiots. Comment ma mere peut-elle se laisser faire à ce point ? Ne voit-elle pas que le fait que nous nous trouvions à l'hôpital devrait nous ouvrir les yeux, un petit signe disant "hey ! qu'est ce que tu fais ? C'est droit vers la mort, que tu vas, là, réagis un peu !" En tout cas, j'ai vu le signe, et je ne vais plus me laisser faire à présent. Les hommes, tous les mêmes, mon père, et même tyler, en est bien la preuve. Je dois me proteger d'eux par tous les moyens, me creer ma bulle, sans sentiments, sans douleurs, sans attache. C'était la meilleure solution. Trois jours après, j'étais de retour à la maison, et contre toutes attentes, j'assistais à la rebellion de ma mère qui cracha à la figure de mon père ses 4 vérités. Il a été mit à la porte. Enfin le bonheur, une vie sans homme, juste moi et ma mère, c'est le parfait univers ! Oui mais voilà ... La vie qui m'attendait n'était vraiment pas celle que j'avais imaginé. Je croyais que le départ de mon père allait engendré une belle vie rose sans problèmes. Seulement, ce genre de passé laisse toujours des traces, ma mère et moi, on s'est vite rendus comptes en quelques mois que plus rien ne serait jamais comme avant. Au final, on s'est séparé, et j'essaye de m'en éloigner, elle fait de même. Trop de mauvais souvenirs reviennent quand je la vois. Présent ou non, mon père arrivera toujours à briser nos vies.


7 décembre 2006.

Je crois bien que je perds la boule. Moi, Clover, qui avait promit de ne jamais refaire confiance à personne, et surtout pas à un garçon, je me trouve à tomber amoureuse de l'un d'eux. Enfin, tomber amoureuse, c'est un bien grand mot ! Disons séduite ... Peut-être éprise, ou simplement un coup de coeur ... Non, enfaite, je suis bel et bien amoureuse, et ça me ronge, parce que je sais que mes sentiments sont sincères. Nous nous sommes rencontrés cette après-midi, une après midi entre amis que je connaissais bien et que je croyais banal. Et je l'ai vu, lui, et il m'a fait peur. Pourquoi ? Parce que je savais que c'était lui. Vous ne croyez peut-être pas aux coups de foudre, mais moi si. Et croyez moi, celui là était particulièrement puissant et inexplicable. Dans tous les cas, je ne devrais pas : c'est une faiblesse de ma part, je sais très bien que ça va mal se finir, tous les hommes sont comme ça, je n'ai pas le droit de tomber une nouvelle fois dans le panneau, ça serait trop facile, je ne veux pas. Tous les hommes sont comme ça. ... Non ?



17 mars 2009.


flashback.

« Je peux savoir pourquoi tu rentre si tard ? » La voix de Clover venait de résonner. Cela faisait trois ans qu'elle sortait avec Logan, l'homme dont elle était tombée amoureuse au premier regard. Une relation passionelle, sulfureuse, basée sur un grand amour et sur la confiance. Seulement, ce jour là, la confiance n'était pas vraiment au rendez vous. Ce n'était pas vraiment ça, enfaite ... Clover avait confiance en son mari - car oui, ils étaient mariés, à à peine 18 ans - c'était lui qui lui avait, justement, donné le courage de refaire confiance aux hommes. Seulement, il rentrait de plus en plus tard et se faisait de plus en plus distant. A cause de son passé, la confiance encore fragile, elle était persuadée qu'il avait une maitresse.
« Le boulot, je suis désolé »
« Tout à fait, oui. »
« Escuse moi ? »
« Tu m'as très bien entendu, tu me prends vraiment pour une idiote ou quoi, je sais que tu étais avec elle ! »
« Tu ne vas pas remettre ça ? »
« Pourquoi pas, puisqu'apparement c'est toujours d'actualité ! »
« Je n'ai et je n'aurais jamais une liaison avec la femme que tu inventes de toutes pièces ! »
« Tu n'as pas finit de me prendre pour une idiote ?! »
La conversation s'agrava au fil des minutes se transformant en dispute conjugale assez importante, le genre de dispute qu'ils n'avaient jamais eu l'ocasion d'avoir, puisqu'is étaient fait l'un pour l'autre. Cela ramena beaucoup de mauvais souvenirs à la jeune brune. Logan s'enervait de plus en plus, quand tout à coup, fou de rage, il attrapa le vase du salon qui se trouvait près de lui et le lança avec rage, expression furieuse sur le visage, sur le mur qui se trouvait près de Clover, il éclata en milles morceaux. Entre temps, vue que le vase l'avait frôlé - même si Aydan savait qu'il ne l'envoyait pas sur Clover et qu'il ne la toucherait pas - Clover avait baissé son visage, les mains sur ses oreilles, pour ne pas entendre le bruit strident du vase ou ressentir la colère qui jaillissait de Logan. Elle se sentit tellement mal à ce moment là, un véritable retour en arrière, comme quand son père levait la main sur elle ou sur sa mère. Elle avait confiance en Logan, mais son jugement était faussée par l'image qu'elle avait de la confiance et de ce genre de situation. Logan ne lui fairait jamais de mal, c'est vrai, mais ça avait commencé comme ça avec son père. Celui qui avait permit sa naissance, qui était cencé être l'homme le plus important et tendre pour elle dans le monde, se revelait être un alcoolique violent qui l'avait envoyé à l'hopital pretextant une chute dans les escaliers. Une fois le vase cassé, le silence revenait, elle laissa tomber doucement ses bras pour regarder à nouveau Logan. Elle était impassible à ce moment là, sans émotions, elle ne disait rien, comme lui, mais au fond, elle était térorisée. L'espace d'un instant elle avait retrouvé ce sentiment, ses souvenirs, qu'elle croyait avoir chassé à jamais. Dans sa vie, son principal but était de les faire disparaitre. Elle voyait là comme un signe de ré-aparition, et elle ne pouvait le tolérer. Pourtant, Logan était toute sa vie, et elle savait qu'elle aurait du mal à se remettre sans lui. Elle avait survécue une fois grâce à lui, elle ne survivrait pas une seconde fois. Pourtant plutôt mourir que retomber dans la spirale infernale qu'elle avait connue dans son enfance. Elle était térorisée, tout simplement. La peur la guidait. Alors, cette nuit là, sans reflechir, elle ecrit deux trois mots sur un papier "ne me cherche pas" et le posa près de Logan, toujours endormie. Il était presque 4 heures du matin. Elle eut dumal à partir, regardant Aydan dormir paisiblement. Elle avait rassembler ses affaires dans un gros sac de voyage, et un autre, plus petit. Partir. Où ? Quand ? Comment ? Elle ne savait pas. Elle voulait fuire son passé qui menaçait de ressurgir, voilà tout. A présent, elle était indépendante, elle voulait s'accrocher, et elle voulait le montrer. Un dernier regard, et elle partie sans se retourner, les larmes au bord des yeux, car elle savait qu'elle ne reviendrait jamais. Premier vol, Los Angeles. Voilà, sa nouvelle vie commença. Elle y vit depuis presque deux ans maintenant, puisqu'elle a 19 ans et demie. Elle a eu du mal à travailler, elle a donc fait de petits boulots de droite à gauche, de plus en plus dégradant, mais elle n'avait pas le choix. Elle a finitpar devenir strip-teaseuse. On peut croire que derrière cette bonne humeur, cette générosité enfantine et ce grand sourire qui réchauffe le coeur, il n'y a que de la naiveté et de l'innocence, mais ne vous fiez pas à ça : elle a beaucoup vécu, plus qu'on ne le croit, et son caractère sincère, adorable, et généreux, n'est pas une conséquence d'une vie trop douce ou trop paisible.